BrindAmour Maurice split

RALEIGH, Caroline du Nord - En 2011, cela ne faisait qu'un an que Rod Brind'Amour avait pris sa retraite de joueur lorsqu'il a tenté sa chance comme entraîneur. À 41 ans, l'ancien capitaine des Hurricanes de la Caroline est devenu l'adjoint de Paul Maurice, pour qui il a joué sept de ses dix saisons à Raleigh.

« Je me rappelle le temps où je le voyais aller et je me disais ''je ne pourrai jamais être entraîneur'', car sa manière de penser est ''là-haut'' », a mentionné Brind'Amour en levant sa main au-dessus de sa tête. « Je me disais que s'il fallait être comme lui pour devenir entraîneur, je ne serais pas capable de l'être. Mais j'ai trouvé une manière différente. »

La finale de l'Association de l'Est entre les Hurricanes de Brind'Amour et les Panthers de Maurice sera bien plus qu'une série familière pour les deux hommes; elle représente également la consécration de leur place parmi les meilleurs entraîneurs-chefs de la LNH.

Brind'Amour, âgé de 52 ans, a aidé la Caroline à se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley à chacune de ses cinq premières saisons à la barre de l'équipe et l'a menée au-delà du premier tour quatre fois. Maurice, 56 ans, en est à sa première saison avec les Panthers, mais a dirigé 1766 matchs de saison régulière dans la LNH, le quatrième plus haut total dans l'histoire. Il a mené les Hurricanes à la finale de la Coupe Stanley en 2002. Puis, à son deuxième passage derrière le banc de la Caroline, il a conduit les Hurricanes en finale de l'Est en 2009. À sa 25e saison comme entraîneur-chef, il accède pour une quatrième fois au carré d'as.

2009 BrindAmour Maurice behind bench

« Il y a une raison pour laquelle il est là depuis si longtemps. Il est de toute évidence l'un des meilleurs », a vanté Brind'Amour.

L'attaquant des Hurricanes Paul Stastny avait de bonnes choses à dire à propos des deux instructeurs. Stastny a joué sous les ordres de Maurice avec les Jets de Winnipeg au cours des deux dernières saisons, puis partiellement en 2017-18.

« Rod fait un bon travail de motivation, dans la mesure où il sait bien souder l'équipe et nous faire apprécier le hockey », a observé le joueur de 37 ans. « Il a probablement appris cela de Paul, car il est très bon à cet égard. Paul a une bonne perspective de tout. Il est dans le monde du hockey depuis si longtemps. »

Et Brind'Amour confirme les dires de Stastny.

« Il savait toujours quelle était la bonne chose à dire, a-t-il souligné. Être entraîneur, c'est devoir passer les mêmes messages chaque soir, mais de manières différentes. Il était très bon pour faire cela. »

Maurice avait vu venir les succès de Brind'Amour comme entraîneur, même avant ses débuts en Caroline. L'éthique de travail de l'ancien capitaine avait sauté aux yeux de Maurice, surtout dans les heures après un match.

« Les entraîneurs arrivent tôt à l'aréna et repartent tard, a expliqué Maurice. Et après chaque rencontre, il était minuit quand nous repartions et il était encore dans le gymnase. Voilà le genre de joueur qu'il était. Il mettait beaucoup de temps dans son travail et quand il a décidé de devenir entraîneur, il a mis ce même temps dans son nouveau métier. Il était évident qu'il allait connaître beaucoup de succès. »

Côtoyer Brind'Amour durant sa carrière de joueur a permis à Maurice de le connaître plus en profondeur, y compris à l'extérieur de la glace.

« Il était un joueur discret. Très intense, mais il ne parlait pas beaucoup », s'est remémoré l'entraîneur de la Floride. « Nous étions à Calgary, et il avait reçu un prix pour du bénévolat qu'il avait effectué. Il s'est levé, il a accepté son prix et livré un discours spectaculaire. Je ne savais pas qu'il était aussi doué pour parler. L'art oratoire fait partie de notre travail. On savait qu'il était bon au hockey et qu'il possédait toute une éthique de travail. Mais être capable de communiquer une idée est important, et il est très bon pour le faire. »

Mais il sera bientôt temps de mettre l'admiration de côté.

« Je ne veux pas que lui lancer des fleurs, je dois le battre », a clamé Brind'Amour en souriant. « Tout le monde s'attendait à voir les Panthers jouer de la sorte à un certain moment. Ils ont simplement pris plus de temps avant de tout mettre en place. »

Les Panthers, qui ont gagné le trophée des Présidents avec la meilleure fiche de la LNH la saison dernière, ont terminé en deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Est cette saison. Les Hurricanes ont terminé au premier rang de la section Métropolitaine.

Il y a eu trois duels entre les Hurricanes et les Panthers cette saison. Les Floridiens ont gagné 3-0 le 9 novembre, mais ont ensuite perdu 4-0 le 30 décembre et 6-4 le 13 avril.

Maurice tente d'amener les Panthers en finale de la Coupe Stanley pour une première fois depuis 1996, lorsqu'ils ont été balayés par l'Avalanche du Colorado.

« Ils ont une très bonne équipe. Ce sera du hockey rapide et excitant », a mentionné Maurice. « [La Caroline] est un endroit spécial. Mon passage semble dater d'une éternité, il n'y a donc plus la même familiarité au fil du temps. C'est un bel et bruyant amphithéâtre! »

Peu importe l'issue de la série, les années de partenariat entre les deux entraîneurs pourraient indirectement avoir une influence sur le résultat.

« Lorsque j'étais à Winnipeg, Paul aimait la manière dont les Hurricanes jouaient - ou en fait, il les haïssait, car ils étaient difficiles à affronter », s'est remémoré Stastny. « Paul a toujours tenté d'implanter ce système lorsque j'étais à Winnipeg. C'est parfois difficile d'avoir toutes les bonnes pièces, puis que celles-ci achètent le système.

« Je crois qu'ils ont de l'admiration l'un pour l'autre et admirent la manière dont l'équipe adverse joue. Ce sont deux hommes tenus en haute estime dans le monde du hockey. »