Jason-Pominville-WC-2008

Les Sabres de Buffalo et les Rangers de New York croiseront le fer à ciel ouvert dans le cadre de la Classique hivernale Bridgestone 2018 de la LNH au Citi Field, lundi. L'attaquant des Sabres Jason Pominville, qui s'alignait pour Buffalo lors de la première édition de la Classique hivernale, le 1er janvier 2008, a accepté de nous parler de son expérience à la Classique en tant qu'auteur d'un blogue pour LNH.com.
Voici le premier entretien de Pominville :

NEWARK, New Jersey - Je connais quelqu'un qui est très excité quand il est question de hockey à l'extérieur.
Je parle de mon fils de huit ans, Jaden.
Jaden était avec son équipe de hockey au New Era Field, vendredi, pour le match du Championnat mondial junior entre les États-Unis et le Canada. Il vient à New York samedi et sera de nouveau dehors dimanche, au Citi Field, pour notre séance de patinage en famille après l'entraînement. Il sera bien sûr présent lundi pour le match de la Classique hivernale contre les Rangers de New York (13 h HE, NBC, SN, TVA Sports, NHL.TV).
Je vous laisse imaginer à quel point il a hâte.
Il est comme nous tous actuellement. Nous sommes tous impatients de jouer le match de la Classique hivernale.
Je sens une énergie autour de l'équipe depuis un bon moment maintenant. Plus ça approche, plus l'engouement augmente et on entend les gars commencer à parler de billets, de l'endroit où ils iront souper, des préparatifs pour que leur famille soit confortablement installée et de ce qu'ils feront.
Difficile de ne pas aimer l'expérience qu'on s'apprête à vivre dimanche et lundi. Je ne connais personne qui n'apprécie pas cela.
Je l'ai vécu il y a 10 ans, lorsque j'étais avec les Sabres et que nous avons affronté les Penguins dans la première Classique hivernale, à Buffalo. J'ai été chanceux de le revivre il y a presque deux ans, quand le Wild du Minnesota et moi avons joué contre les Blackhawks de Chicago lors de la Série des stades Coors Light 2016 de la LNH au TCF Bank Stadium, le 21 février.
Lorsque j'ai été échangé à Buffalo l'été dernier, je me souviens qu'un de mes amis m'a dit que j'aurais la chance de jouer dans un autre match extérieur, une autre Classique hivernale. Lorsque tu changes d'équipe, tu penses à tellement de choses que je ne l'avais même pas encore réalisé, mais j'ai trouvé ça génial. J'ai commencé à avoir hâte.
Le premier match : c'est là où tout a commencé.

WC-Miller 12-24

Je me souviens qu'il y avait beaucoup d'effervescence dans les jours précédents la rencontre, mais il n'y avait pas une émission de coulisses ou toute la promotion que l'on retrouve présentement. Ce dont ça aurait l'air, ce que ça allait devenir, tout cela était encore inconnu.
Les souvenirs de cette partie sont encore frais à ma mémoire.
Se rendre jusqu'à la patinoire et voir plus de 71 000 personnes rassemblées dans les estrades, c'était simplement incroyable.
Arriver au stade et regarder le stationnement rempli de partisans, c'était un scénario parfait.
Une journée enneigée avec la fin qu'on a connue : Sidney Crosby, le meilleur joueur au monde, contre Ryan Miller, le meilleur gardien au monde à l'époque, pour décider de l'issu du match. C'était irréel. Je n'imagine pas à quel point ça a dû être génial à regarder à la télévision. C'est pourquoi c'est devenu ce que c'est aujourd'hui.
Chose certaine, la Classique hivernale et toute l'expérience entourant les matchs extérieurs sont devenues énormes, beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais avant d'y participer.
La LNH a fait du bon travail. Toutes les équipes veulent avoir la chance de jouer dans une de ces rencontres. Chaque joueur veut en avoir l'occasion. Quelques-uns de mes jeunes coéquipiers ont cette chance tôt dans leur carrière. Ils pourront peut-être le revivre eux aussi dans quelques années.
Beaucoup de gens m'ont demandé ce que j'allais porter pour me protéger du froid, mais le plus important demeure d'en profiter, car tu ne sais jamais quand une telle occasion se présentera à nouveau.
Évidemment, notre saison ne se déroule pas comme nous le voudrions. Nous progressons peu à peu, mais c'est le temps de tout oublier pour un match, de sortir dehors pour aller jouer et avoir du plaisir comme lorsque nous étions enfants. En espérant que nous pourrons obtenir le résultat que l'on veut.