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Après tout le tourbillon qui a entouré son embauche à titre de directeur général du Wild du Minnesota, Bill Guerin peut enfin prendre place dans son nouveau fauteuil et se mettre au travail, et ce, avant même d'avoir eu le temps de se trouver un domicile!

Car les choses se passent rapidement à seulement trois semaines du camp d'entraînement. Les réunions avec les joueurs, les entraîneurs et le personnel de l'équipe seront nombreuses d'ici au 12 septembre.
Après 18 saisons comme joueur dans la LNH avec huit équipes, ainsi que huit années dans l'organisation des Penguins de Pittsburgh, dont cinq comme adjoint au directeur général, Guerin croit qu'il est prêt pour ce nouveau défi. Il ne considère pas le fait qu'il est nommé à ce poste aussi tardivement - il remplace Paul Fenton, qui a été congédié le 30 juillet - comme un obstacle important.
« Je suis vraiment à l'aise avec la façon dont se passent les choses présentement, a mentionné le gagnant de quatre Coupes Stanley. J'ai eu quelques discussions avec (l'adjoint du DG) Tom Kurvers et (le directeur des opérations hockey) Chris O'Hearn pour voir comment les choses fonctionnent ici, et ils m'ont donné une tonne d'informations. Je ne sens donc pas de presse pour tout chambouler aussi tardivement dans l'été.
« J'ai discuté avec (l'entraîneur-chef) Bruce Boudreau pendant un bon moment (jeudi) et il est en contrôle de tout ce qui touche le camp d'entraînement, donc la semaine prochaine je saute dans le bain et je vais réviser les tâches de tout le monde. »
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À l'approche du Tournoi des espoirs de la LNH à Traverse City, au Michigan, qui s'amorcera le 6 septembre, le nouveau directeur général aura immédiatement la chance d'évaluer les jeunes joueurs du Wild et d'apprendre à connaître l'équipe de recruteurs et de développement.
« J'ai vraiment hâte à Traverse City, c'est toujours une bonne chose quand tout le personnel hockey est réuni », a dit Guerin. Ce sera le bon moment pour apprendre à connaître tout le monde et leur expliquer ma philosophie. Le timing est parfait. »
Dans une entrevue en profondeur avec LNH.com, Guerin accepte de discuter de ce qu'il l'attend à son premier emploi comme DG, sa vision d'une équipe, les personnes qui l'ont influencé durant sa carrière, sa confiance envers Bruce Boudreau et plus.
Qu'est-ce qui t'a attiré vers ce poste?
« C'est la dernière question que [le propriétaire du Wild Craig Leipold] m'a demandé : '' pourquoi veux-tu cet emploi?''. Je crois que tout est en place ici pour bâtir une équipe gagnante. Le propriétaire appuie son équipe. C'est une bonne formation. Les installations sont de qualité. On est dans un des meilleurs marchés de hockey au monde. Tout est en place. »
Tu as eu droit à des entrevues dans le passé pour un poste de DG. Est-ce que tu crois que ces expériences ont joué un rôle pour te préparer pour celle-ci?
« Absolument. C'est comme n'importe quoi, plus tu le fais et plus tu es bon. J'avais eu droit à une entrevue ici l'an dernier, donc j'avais déjà un bon niveau de confort avec tout le monde ici et je savais que c'était du bon monde. Ils sont raisonnables. Ils ont rendu la situation facile pour avoir une bonne et honnête conversation. »
Qu'as-tu trouvé le plus différent dans ces conversations par rapport à celles de l'an passé?
« Plusieurs choses peuvent changer en une année et on parlait de choses complètement différentes et une direction complètement différente qu'ils sentent que l'équipe doit prendre cette année.
Quelle direction doit prendre l'équipe selon toi?
« Je pense que c'est au niveau des attentes. Ce n'est pas qu'elles n'étaient pas élevées, mais je vais tenter qu'elles le soient encore plus et je vais donner des directions précises pour y arriver. »
Est-ce qu'il y a des points que tu voudras aborder avec les joueurs à propos de ce qui a fait dérailler l'équipe l'an dernier et qui a mené à un changement au poste de DG?
« Je compte parler beaucoup avec les joueurs, mais aussi avec les entraîneurs et le personnel hockey afin d'en apprendre plus et les écouter. Quand je le ferai, je vais être clair que l'an dernier, c'est l'an dernier et qu'on doit regarder vers l'avant.
Y'a-t-il une caractéristique qui doit être propre à une équipe de Bill Guerin?
« Oui, elle doit être hautement compétitive. Je veux que mes gars, notre équipe, on se présente chaque soir pour compétitionner au maximum. Tout le monde a une palette d'habiletés différentes. Ce sont des joueurs de talent, puissants. Ce n'est pas tout le monde qui va avoir 10 mises en échec à la fin du match et ce n'est pas ce que je veux. Je veux qu'un joueur de talent se batte pour la rondelle, des choses comme ça, et non pas juste tourner en rond. C'est de tout donner, peu importe le type de joueur que tu es. »
Tu as rencontré Boudreau jeudi. Tu seras son troisième directeur général en 15 mois. Est-ce que la question de sa sécurité d'emploi a fait surface?
« Bruce et moi, on a eu une excellente conversation. Je lui ai assuré que j'étais derrière lui à 100 pour cent. C'est un bon entraîneur qui est dans la LNH depuis longtemps, qui a remporté une tonne de matchs et j'ai confiance en lui. »
Le capitaine Mikko Koivu a indiqué cette semaine qu'il sentait que sa récupération se déroulait bien après avoir subi une déchirure du ligament croisé antérieur et du ménisque de son genou droit, et qu'il devrait être prêt à temps pour le début de la saison. Vaut-il mieux être prudent avec lui lors du camp d'entraînement?
« Je n'ai pas encore eu la possibilité de m'assoir avec le personnel médical pour discuter de son cas. Je sais qu'il s'approche d'un retour. Je sais qu'il veut faire les bonnes choses, mais on doit agir de la bonne façon et s'assurer qu'il est prêt et qu'il sera en mesure de nous aider durant toute la saison. »

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À quel moment de ta carrière de joueur t'es-tu mis à penser à rester dans le monde du hockey après ta retraite?
« C'est lorsque je suis devenu très impliqué au sein de l'Association des joueurs de la LNH, je trouvais ça fascinant. Puis, il y a eu le lock-out de 2004-2005 et j'ai découvert le monde des affaires du hockey et j'ai trouvé ça fascinant de voir comment tout fonctionnait. Ç'a attiré mon attention et c'est à ce moment que je me suis mis à y penser. »
Tu as nommé Ray Shero (Devils du New Jersey), Jason Botterill (Sabres de Buffalo) et Jim Rutherford (Penguins) comme des directeurs généraux qui avaient eu une influence sur toi. Que voudrais-tu retirer de ton expérience à leurs côtés?
« Ils ont tous des styles différents, mais ce qui revient toujours, c'est qu'ils savent bien s'entourer avec du bon personnel, et c'est ce qui est le plus important. Je me sens très chanceux de me retrouver ici. J'ai fait mes devoirs sur le personnel du Wild et mes discussions des derniers jours avec Tom Kurvers m'ont confirmé que c'était des gens de talent. »
Est-ce qu'il faudra que tu procèdes à l'embauche de personnes proches de toi pour compléter le personnel hockey?
« Je vais y aller lentement. On est tard dans l'été. Éventuellement, il pourrait y avoir des changements, mais je ne veux pas en faire uniquement pour en faire. Je vais faire des modifications si ça peut nous aider sur la glace, dans notre recrutement, etc. »
Tu as de bons souvenirs de tes débuts dans la LNH avec les Devils du New Jersey, avec qui tu as gagné la Coupe Stanley en 1995. Quel a été l'impact de ce moment pour le reste de ta carrière?
« Ça m'a beaucoup aidé de me retrouver au sein d'un groupe qui était plus vieux, des gars établis, et de connaître (un DG) comme Lou Lamoriello et un (entraîneur) comme Jacques Lemaire. La direction du club était claire. L'environnement dans le vestiaire, c'est que l'équipe passait avant tout. La priorité, c'était la victoire et toutes les décisions allaient en ce sens et c'est quelque chose que je crois vraiment. Je crois que de mettre l'équipe en premier et de faire les sacrifices nécessaires, c'est la seule façon de faire. »
Herb Brooks, qui est décédé en 2003, est une légende dans le Minnesota. On peut apercevoir une statue à son effigie à l'entrée du Xcel Energy Center. Il a été ton entraîneur à Utica dans la Ligue américaine de hockey en 1992, ainsi qu'avec l'Équipe nationale américaine lors des Jeux olympiques de 2002. Que retiens-tu de ses enseignements?
« J'ai appris à quel point Herb était en avance sur son temps. C'était un gars brillant. Tout le monde disait qu'il sortait des sentiers battus, et c'était peut-être vrai pour cette époque, mais tout ce dont il parlait, c'est appliqué partout maintenant, dans les entraînements et sur le jeu. Herb était quelqu'un de très spécial. Je me sens très chanceux d'avoir eu la chance de jouer sous ses ordres. »