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ST. LOUIS - Le moment est grand pour les Blues de St. Louis et, même si les joueurs en minimisent son importance en présence des journalistes, l'entraîneur Craig Berube voit à ce qu'ils puissent le gérer adéquatement.

Berube veut éviter que ses troupiers se laissent emporter par les émotions, comme ils avaient trouvé qu'ils l'avaient fait à l'occasion du premier match de la Finale de la Coupe Stanley disputé à St. Louis en 49 ans, samedi dernier. Le résultat avait été catastrophique : gain écrasant des Bruins de Boston 7-2 pour prendre l'initiative 2-1 dans la série.
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Les Blues ont retrouvé leur sang-froid à temps pour gagner le quatrième match 4-2, avant d'aller vaincre les Bruins au TD Garden 2-1, jeudi. En avant 3-2 dans la série, ils ne sont plus qu'à une victoire de la première conquête de la Coupe Stanley de leur histoire de 52 ans. Ils auront la chance de l'obtenir devant leurs partisans au Enterprise Center, dimanche (20 h (HE); TVAS, CBC, NBCSN, SN). Les Bruins tenteront de provoquer la présentation d'un septième match.
« Nous avons déjà abordé le sujet (de demeurer dans le moment présent) et nous allons encore l'aborder samedi », a indiqué Berube, vendredi, à sa descente de l'avion au retour des Blues à St. Louis. « Les gars ont vécu la situation une fois et ils seront plus prêts à y faire face », a-t-il ajouté.
Les joueurs qui ont défilé après Berube dans l'aérogare affichaient un air très sérieux. L'attaquant québécois David Perron est passé en coup de vent en nous saluant sans même nous regarder. La veille, Perron avait indiqué qu'il se couperait presque du monde extérieur pour les 48 prochaines heures.

Perron discute du gain des Blues dans le match no 5

Le défenseur Jay Bouwmeester, qui a à son actif près de 1200 matchs dans la LNH, demeure de marbre si près de remporter la Coupe pour la première fois à l'âge de 35 ans.
« Le mot d'ordre pour nous en séries, c'est de toujours viser l'équilibre dans notre humeur, que ça aille bien ou mal, a-t-il souligné. Tout le monde connaît l'importance de l'enjeu. Nous savons que les Bruins joueront avec l'énergie du désespoir et nous devrons connaître notre meilleur match. »
Le vétéran attaquant Alexander Steen a souligné l'importance pour ses coéquipiers et lui de ne pas déroger de la routine que l'équipe suit depuis plusieurs semaines, voire des mois.
« Nous ne devons rien changer à notre façon de gérer les choses depuis le début des séries éliminatoires, a opiné Steen. Nous avons appris beaucoup de choses en cours de route et il s'agit de faire confiance à la routine que nous avons créée à l'interne. Ça aide à garder le niveau de concentration sur ce que nous devons faire pour avoir du succès. »
Le capitaine Alex Pietrangelo a fait remarquer que tous les joueurs ont déjà eu à composer avec la tension et le stress de matchs dont l'enjeu était très important.
« Nous avons déjà tous joué des matchs cruciaux à un moment ou un autre de notre carrière, que ce soit aux Jeux olympiques, à la Coupe du monde ou même dans les rangs juniors, a relevé Pietrangelo. Nous avons joué des matchs nos 7. Nous en avons un contre Dallas derrière la cravate cette année. Je sais qu'on parle d'une tribune plus importante, mais notre groupe est prêt à faire face à la musique. »

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Les Blues ont achevé leurs rivaux au Enterprise Center au cours des trois premières rondes cette année.
« Il n'y a pas de dénominateur commun dans les trois cas, a estimé Pietrangelo. Nous essayons tout le temps de jouer de la même façon, que ce soit à l'étranger ou à la maison. Nous tenterons d'appliquer la même recette, dimanche. Nous devrons toutefois connaître un meilleur début de match qu'à Boston, jeudi. »
Pietrangelo a néanmoins partagé l'opinion selon laquelle les Blues sont meilleurs à mesure qu'une série progresse, comme l'illustre leur fiche de 7-1 cette année à partir du match no 5 d'une série.
« C'est l'objectif à chacune des séries. Nous voulons faire plier davantage les genoux de nos adversaires à chacun des matchs, a imagé Pietrangelo. Depuis le début de la Finale, nous faisons du bon travail afin de contrecarrer les plans des Bruins, peu importe le score. C'est la bonne recette, mais nous savons qu'ils ne seront pas une proie facile dimanche. »
Sans Barbashev
Les Blues seront privés des services de l'attaquant Ivan Barbashev, qui a écopé d'une suspension d'un match vendredi pour la mise en échec qu'il a appliquée à Marcus Johansson des Bruins en première période du match no 5.
« Un autre devra s'amener en relève et faire le travail, comme ç'a été le cas à la suite de la suspension d'Oskar Sundqvist dans le match no 3 », a simplement commenté Berube.
Barbashev est effectivement le deuxième joueur des Blues à être suspendu depuis le début de la Finale. L'absence de Barbashev pourrait cependant faire aussi mal que celle de Sundqvist. Les deux évoluent ensemble au sein du très efficace quatrième trio de l'équipe, avec Steen.

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Jordan Nolan pourrait être appelé en renfort. Nolan n'a pas joué un match en séries cette année, mais il possède une vaste expérience en séries en ayant participé à deux conquêtes des Kings de Los Angeles (2012 et 2014). Il a livré 20 matchs en 2012.
Berube ne craint pas de prendre des décisions audacieuses depuis le début de la Finale et il a eu la main heureuse chaque fois.