CH: Alex Belzile voulait continuer

MONTRÉAL - Malgré les succès qu'il a connus cette saison dans la grande ligue, Alex Belzile n'a toujours pas la conviction d'avoir gagné son ciel avec les Canadiens de Montréal.

Encore samedi face aux Hurricanes de la Caroline, jamais il ne lui est passé par la tête de déclarer forfait quand un tir de Sebastian Aho lui a infligé une fracture à la jambe en deuxième période. Il ne le savait pas à ce moment, on en conviendra, mais il a effectué six autres présences malgré la douleur.
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« Je savais que ç'avait pincé, mais je ne suis pas dans une situation où je pouvais arrêter de jouer, a expliqué le Québécois, mardi. Dans ma tête, il fallait que je rembarque. Il reste cinq matchs à jouer, et je ne peux pas m'asseoir sur mes lauriers. Je n'avais pas le choix d'y retourner et de compétitionner.
« La douleur était correcte. Après le match, l'adrénaline est redescendue et j'ai constaté que c'était un peu pire que je pensais quand j'ai enlevé mon patin. »
« Un peu pire » dans le sens où il porte désormais une botte à la jambe droite et que sa saison est évidemment terminée. Au rayon des bonnes nouvelles, il n'y a pas encore d'échéancier précis pour sa guérison, mais on pense que ça ne devrait pas avoir d'incidence sur son entraînement estival.
Belzile aura donc conclu son plus long séjour dans la LNH avec une récolte de six buts et huit aides en 31 matchs. Ça lui aura laissé le temps de s'attirer les éloges de ses entraîneurs et de ses coéquipiers pour la qualité de ses habitudes de travail, son leadership et sa détermination.

Ça ne lui assure pas un contrat pour la prochaine saison, mais c'est déjà un bon départ.
« C'est sûr que j'aurais aimé jouer les cinq matchs qu'il reste, mais ça fait partie de hockey, a-t-il philosophé. On n'est jamais à l'abri d'une blessure. C'est plate de finir comme ça, mais dans l'ensemble, les 31 matchs que j'ai joués ont très bien été et j'en retire beaucoup de positif.
« Personnellement, c'était vraiment une grosse année. Non seulement de jouer, mais d'avoir du succès sur une base régulière. Quand tu joues cinq ou six matchs sur un rappel, c'est du court terme. Cette année j'ai eu le vrai goût de la LNH et j'ai pu tirer mon épingle du jeu sur une base régulière. »
Il a aussi fait sentir sa présence dans le vestiaire de l'équipe malgré sa relative inexpérience au plus haut niveau. Nommé capitaine du Rocket de Laval en début de saison, il a pris sa place et a guidé les jeunes recrues du Tricolore dans les moments les plus tumultueux de cette deuxième moitié de campagne.
« C'est un peu plus difficile de s'imposer ici que dans les mineures, mais il a joué à sa façon tous les soirs et il a mené par l'exemple, a commenté Michael Pezzetta. C'est bénéfique pour les jeunes et pour tout le monde de le voir aller. Il m'a beaucoup aidé à Laval et il a continué de le faire ici. »
Une chance pour Farrell
Belzile n'est pas le seul joueur qui était en uniforme au dernier match qui devra s'absenter contre les Red Wings de Detroit, mardi. Le défenseur Jordan Harris et le gardien Jake Allen manquaient à l'appel à l'entraînement matinal et regarderont le match du haut de la passerelle.
L'attaquant Chris Tierney, le défenseur Corey Schueneman intégreront l'alignement tandis que le gardien Cayden Primeau obtiendra le départ.
« Il va falloir faire le travail devant Cayden, a indiqué Martin St-Louis. Notre focus comme équipe, c'est de ne pas l'obliger à gérer un match difficile comme on l'a fait avec Samuel samedi. Il faudra être mieux organisés devant lui et je pense qu'on va l'être. »
À son troisième match avec le Tricolore, le jeune Sean Farrell prendra place à la gauche de Nick Suzuki et de Jesse Ylönen sur ce que l'on peut désormais qualifier de premier trio.
« C'est une opportunité pour lui avec tous les blessés, a conclu le pilote. Il sera important qu'il fasse confiance à sa game et à sa façon de jouer sans toujours chercher à remettre la rondelle à Suzuki. S'il fait ça, on sait que Suzuki va avoir ses touches de rondelle. »