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TAMPA- On a eu droit à une explosion de joie après la sirène finale. Nathan MacKinnon a enlacé Erik Johnson après que l'Avalanche du Colorado eut remporté la Coupe Stanley avec une victoire de 2-1 dans le match no 6 de la finale au Amalie Arena dimanche, puis il l'a renversé sur la glace.

« Nous avons réussi, a hurlé Johnson. Je t'aime! »
Ils sont demeurés étendus sur la patinoire, au beau milieu des bâtons et des gants, alors que leurs coéquipiers célébraient derrière le filet. Éventuellement, MacKinnon a relevé Johnson et ils se sont enlacés de nouveau. Johnson s'était cogné la tête, MacKinnon s'était coupé la main, mais jamais ils ne s'étaient sentis aussi bien.
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« Je l'ai rencontré lorsque j'étais plus jeune, a raconté MacKinnon. J'avais 17 ans quand je l'ai rencontré il y a 10 ans. Nous avons fait partie de la même équipe qui a terminé au dernier rang ensemble. »
Dans un moment comme celui-là, tout votre parcours défile devant vos yeux.
MacKinnon avait 8 ou 9 ans lorsque son père lui a fait une carte de hockey à son effigie. À l'arrière, MacKinnon avait écrit qu'un jour, il aimerait être repêché par l'Avalanche et jouer avec Joe Sakic. Il avait une affiche de Sakic dans sa chambre.
L'Avalanche a repêché MacKinnon avec le premier choix au total en 2013, quand Sakic était vice-président des opérations hockey. Le joueur de centre a remporté le trophée Calder à titre de recrue de l'année en 2013-14, à l'âge de 18 ans. Johnson et Gabriel Landeskog faisaient alors partie de ses coéquipiers.
Après s'être incliné en première ronde en 2014, le Colorado a raté les séries éliminatoires pendant trois années de suite, terminant au dernier rang de la LNH avec 48 points en 2016-17. Johnson, Landeskog, Mikko Rantanen et J.T. Compher étaient des coéquipiers de MacKinnon cette année-là.
L'Avalanche a perdu au premier tour en 2018, puis en deuxième ronde pendant trois années de suite. Il y a un an, MacKinnon a exprimé des émotions diamétralement opposées à celles qu'il vit en ce moment, quand l'Avalanche a perdu en six matchs contre les Golden Knights de Vegas après avoir gagné le trophée des Présidents à titre de meilleure équipe de la LNH en saison régulière.
« On peut toujours remettre ça à l'année prochaine », avait alors affirmé MacKinnon. « On dirait que c'est la seule chose dont on parle chaque fois. Ce sera ma neuvième saison l'an prochain, et je n'ai absolument rien gagné. Je suis assurément motivé. »
L'année prochaine, c'est maintenant. L'attente est terminée. L'Avalanche a montré un dossier de 16-4 ce printemps et n'a jamais tiré de l'arrière dans une série. Elle a signé 10 victoires par remontée et vaincu les doubles champions en titre.
MacKinnon a inscrit 24 points (13 buts, 11 passes) en 20 rencontres, incluant six points (deux buts, quatre aides) en six parties en finale. Il a marqué un but, ajouté une passe, décoché sept tirs, distribué deux mises en échec, bloqué deux tirs et provoqué un revirement dimanche, en plus de gagner 65 pour cent de ses mises en jeu.
« On pouvait voir à quel point il voulait gagner », a affirmé Sakic, maintenant directeur général de l'Avalanche. « Vous avez entendu son entrevue l'année dernière, après avoir perdu contre Vegas, et vous avez vu à quel point il était déçu. Il est une personne extraordinaire, un joueur de hockey exceptionnel. Il veut tellement gagner, donc je suis emballé pour lui. Peut-être que maintenant, il pourra relaxer et profiter de l'été un peu. »
MacKinnon a mentionné que l'adversité à laquelle l'Avalanche a fait face par le passé l'a rendue plus forte cette année. Elle les a aidés en deuxième ronde, quand ils ont été incapables d'éliminer les Blues de St. Louis à domicile lors du match no 5 avant d'y arriver à l'étranger dans le sixième match, puis en finale, alors que le même scénario s'est produit.
« Ces cicatrices t'aident à progresser, a souligné MacKinnon. Ça te donne du caractère. Sans la douleur de la défaite, nous n'aurions pas gagné cette année, donc c'est un sentiment extraordinaire. »
MacKinnon n'arrivait pas à trouver les bons mots après la photo d'équipe, quand les membres des médias et des familles des joueurs ont pu accéder à la patinoire.
« Honnêtement, c'est difficile à décrire, a expliqué MacKinnon aux journalistes sur la patinoire. « Le meilleur, c'est de pouvoir partager ce moment avec tes coéquipiers, tes frères. J'ai hâte d'enlacer ma famille. C'est juste incroyable. Merci à tous. Je vais aller célébrer et en profiter. »
MacKinnon est allé retrouver sa famille et il a pris une photo avec la Coupe. Il a ensuite aidé son père Graham à la soulever.
« C'était irréel, a lancé Graham. C'est un rêve devenu réalité. »
Quand on lui a demandé si la Coupe était aussi pesante que ce à quoi il s'attendait, Graham a éclaté de rire.
« Plus pesante », a-t-il confié.
MacKinnon, maintenant âgé de 26 ans, a senti avoir atteint le point culminant de sa carrière à ce moment précis.

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« Je revois des moments de mon enfance, de toute ma vie, a-t-il dit. C'est un sentiment extraordinaire. »
MacKinnon est natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, la même ville natale que Sidney Crosby, le premier choix au total du repêchage 2005 qui a remporté la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 2009, 2016 et 2017. MacKinnon et Crosby sont de bons amis et ils s'entraînent ensemble.
Quand on lui a demandé si Crosby allait être invité à sa journée de célébration avec la Coupe, MacKinnon a répliqué : « Il a intérêt à être là. J'étais là pour deux de ses fêtes avec la Coupe, donc il me doit un party. »
Le seul problème - et Johnson peut en témoigner - est que MacKinnon va peut-être célébrer trop intensément.
« Il est possible que je prenne du poids à partir de maintenant, donc je ne sais pas si nous allons répéter l'exploit l'année prochaine, a lancé MacKinnon. Je vais en profiter, c'est certain. »