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La brillante ascension de Joshua Ravensbergen ne s’est pas faite comme par magie.

Elle s’est faite à force de travail et d’efforts alors que rares étaient ceux qui voyaient en lui son véritable potentiel. En l’espace de deux ans seulement, le statut du gardien est passé de celui d’un espoir même pas repêché dans la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL) à celui du plus prometteur de sa cuvée.

Au terme de sa deuxième saison avec les Cougars de Prince George, le natif de North Vancouver figure au premier rang des gardiens nord-américains sur la liste finale du Bureau central de dépistage de la LNH.

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« Le fait d’avoir été ignoré au repêchage de la WHL m’a assurément motivé », a-t-il affirmé en entrevue avec LNH.com. « Je crois que ça m’a aidé à me rendre où je suis. Ça m’a ouvert les yeux sur ce que je devais faire pendant l’été pour passer au prochain niveau.

« Avant d’être ignoré, je prenais congé l’été. Après ça, je me suis mis à m’entraîner et à sauter sur la patinoire le plus possible. J’ai peut-être poussé ça à l’extrême, avec du recul, mais ç’a forgé le joueur que je suis. »

Lors de cet encan, en 2021, les équipes de la WHL ont procédé à 214 choix et ont sélectionné 24 gardiens. Même les Cougars ont levé le nez sur Ravensbergen à l’époque.

« Plusieurs équipes n’ont pas eu l’occasion de le voir à l’œuvre parce que c’était l’année de la pandémie et les déplacements étaient limités », a justifié Mark Lamb, le directeur général et entraîneur-chef des Cougars. « On l’a toutefois invité au camp d’entraînement par la suite.

« Il a connu un très bon camp, et nous avons tout de suite vu son potentiel. Nous nous sommes assurés de ses droits, et il a continué de s’améliorer chaque fois que nous l’avons vu par la suite. »

Sans l’intervention de Sean Murray, l’ancien entraîneur des gardiens des Cougars, aujourd’hui décédé, Ravensbergen n’aurait peut-être jamais obtenu l’invitation de l’équipe à son camp d’entraînement.

Murray avait travaillé avec lui dans les rangs mineurs et il avait la conviction que le jeune homme pouvait tirer son épingle du jeu. Il a donc eu de bonnes discussions avec le personnel du recrutement des Cougars et l’a convaincu de donner une chance à son poulain.

« Il en a fait beaucoup pour moi, s’est souvenu le droitier de 6 pieds 5 pouces et 190 livres. J’ai beaucoup travaillé avec lui entre 15 et 17 ans, et il a toujours cru en moi. Il m’a même déjà fourni un équipement parce que je n’en avais pas. Il m’a donné un gros coup de main.

« Il m’a donné de la confiance. Il a fait en sorte que je crois en moi et il m’a aidé à développer les habiletés dont j’avais besoin pour faire mon chemin jusque dans la WHL et y connaître du succès. »

Progression constante

Ravensbergen a été d’office pour 38 matchs à sa première campagne et s’est emparé du rôle de numéro un en disputant 51 rencontres cette saison. Il a maintenu une moyenne de buts alloués de 3,00 et un taux d’efficacité de ,901 pour aider les Cougars à terminer au septième rang du classement général.

Il a signé 33 victoires, le deuxième plus haut total du circuit, mais son équipe a subi l’élimination en sept matchs au premier tour des séries face aux Winterhawks de Portland.

« Il y a beaucoup de choses qu’on aime de lui, a dit Lamb. Il est très calme, il est imposant, il se déplace bien et il est toujours bien positionné. Il a été très bon à sa première année, mais il a gagné encore plus en maturité. Il a aussi amélioré sa rapidité. L’ensemble de son jeu est encore meilleur. »

C’est un peu l’histoire de sa jeune carrière jusqu’à maintenant : Ravensbergen ne cesse de s’améliorer. Son gabarit imposant, son talent et l’expérience qu’il a acquise dans les dernières années font de lui un espoir qui peut aspirer à une sélection au premier tour, en juin prochain.

« Je me sens beaucoup plus fort et mieux outillé désormais, a-t-il conclu. Je me suis amélioré dans mes lectures et dans mon anticipation. Mentalement, aussi. Je ne laisse plus les choses m’affecter comme j’avais tendance à le faire. C’est aussi un élément important de mon développement. »