cotton bowl

DALLAS - La première fois que Ben Bishop a vu le Cotton Bowl Stadium, c'était en 2005 lors de l'Exposition annuelle de l'État du Texas. Il était alors à l'école secondaire et jouait dans la North American Hockey League.

Jamie Benn, lui, a pu visiter le stade il y a quelques années, lorsqu'il a assisté au match de la rivalité de la rivière Rouge entre les équipes de football américain des universités de l'Oklahoma et du Texas.
Jamais ils n'auraient pensé un jour fouler la surface de jeu. Encore moins pour un match de hockey.
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Mais voilà que mercredi, le gardien et l'attaquant ont participé à la conférence de presse mettant la table pour la Classique hivernale de la LNH 2020 présentée par Bridgestone. Ils en ont profité pour s'amuser avec des ballons de football et de soccer sur le même terrain où un si grand nombre de légendes ont mis le pied.
C'est à cet endroit qu'ils affronteront les Predators de Nashville le 1er janvier.
« C'était incroyable d'être un spectateur lors du match de football, s'est rappelé Benn. Alors je ne peux qu'imaginer ce que ce sera pour un match de hockey. »
Environ 70 000 personnes pourront assister à la rencontrer, bien que le stade peut habituellement en accueillir 90 000 pour du football. Une différence qui s'explique parce que certains spectateurs auraient eu la vue voilée, et d'autres sièges seront remplacés par la scène et des éléments décoratifs.
Les Stars ont déjà en mains une liste de 50 000 personnes qui ont démontré de l'intérêt pour se procurer des billets, et ils tiendront un tournoi de hockey sur leurs huit patinoires locales au même moment. Ils espèrent pouvoir inviter entre 10 000 et 15 000 jeunes joueurs dans les estrades, a expliqué le président des Stars Brad Alberts.
Les Predators s'attendent quant à eux à ce que des milliers de leurs partisans prennent la route vers le sud afin d'assister à la rencontrer.
« Vous avez des partisans passionnés, nous avons des partisans incroyables », a mentionné le directeur général des Predators David Poile. Ça pourrait être le meilleur match de tous les temps. »
Il s'agira de la 12e Classique hivernale, mais il s'agira de la première à se dérouler dans le sud-est des États-Unis. Les deux organisations vivront leur baptême du hockey à l'extérieur.
L'ambiance devrait être à la fête. Les Stars tentent d'organiser un important concert au American Airlines Arena la veille du Jour de l'an, bien que rien n'a été finalisé encore. La LNH tiendra un festival à l'extérieur du stade avant la rencontre. Il faut aussi s'attendre à ce que des artistes du monde du country participent à la portion musicale de l'événement.
On voudra assurément rendre hommage à ce temple du sport texan. D'ailleurs, le logo de l'événement, dévoilé mercredi, ne pourrait difficilement être plus texan, puisqu'il s'agit d'une boucle de ceinture comme celles portées par les cow-boys du Far West.
« Nous allons donner un cachet incroyable à ce légendaire stade », a dit le Commissaire de la LNH Gary Bettman.
Le Cotton Bowl Stadium a ouvert ses portes en 1930 et a accueilli plusieurs équipes de football et soccer, dont les Cowboys de Dallas de la NFL entre 1960 et 1971. De 1937 à 2009, il a été l'hôte de la Classique Cotton Bowl, un match de fin de saison entre les équipes universitaires de la NCAA. C'est à cet endroit que Joe Montana, victime d'un virus, s'en était remis à de la soupe au poulet pour permettre à l'Université Notre Dame de battre l'Université de Houston 35-34. Une rencontre disputée le 1er janvier 1979, alors que le mercure était sous le point de congélation et que le vent avait rendu la situation encore plus difficile.
« Nous, on appelle ça de la météo pour jouer au hockey », a rigolé le Commissaire Bettman.
« C'est un endroit qui a plus d'histoire que tout autre dans notre ville et qui nous rend nostalgiques, a expliqué Alberts. Pendant plusieurs années, le Cotton Bowl, c'était ce qui mettait la table pour une grande journée de football collégial du Jour de l'an. Nous sommes heureux, en compagnie des Predators et de la LNH, de faire revivre cette tradition d'avoir un événement de renom dans ce lieu histoire le 1er janvier. »
Les joueurs ont aussi très hâte.
Bishop a grandi à St. Louis, au Missouri. Il était un partisan des Blues au hockey et des Cardinals de St. Louis au baseball. Lorsque les Blues ont accueilli les Blackhawks de Chicago au Busch Stadium dans le cadre de la Classique hivernale 2017, il portait alors les couleurs du Lightning de Tampa Bay.
« J'étais vraiment jaloux! »
L'attaquant des Stars Tyler Seguin espérait lui aussi vivre un tel moment un jour. Les Bruins de Boston ont affronté les Flyers de Philadelphie lors de la Classique hivernale de 2010 au Fenway Park, mais Seguin s'était joint à l'équipe seulement lors de la saison suivante.
« Je n'étais pas certain si j'allais avoir cette chance un jour. Mais maintenant, c'est un rêve qui se réalise et j'ai vraiment hâte. »
Les enfants de partout au pays qui participeront au tournoi de hockey qui se déroulera au même moment que la Classique hivernale seront tout aussi excités, et ils n'oublieront pas le match qu'ils verront à l'extérieur. À leurs côtés, on retrouvera des amateurs de football et de soccer qui découvriront l'expérience du hockey devant une foule si importante en plein air.
« Nous voulons vraiment utiliser ce match comme un catalyseur pour initier au hockey des enfants qui n'auraient probablement pas été intéressés, a affirmé Alberts. Dans 20 ans, je veux entendre quelqu'un me dire qu'il avait assisté à la Classique hivernale et que c'est pourquoi il est devenu un hockeyeur. »