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ARLINGTON, Virginie - Quand les Capitals de Washington ont fait l'acquisition de Kevin Shattenkirk dans un échange avec les Blues de St. Louis, le 27 février dernier, ils espéraient que le défenseur de 28 ans constituerait la pièce manquante pour la conquête d'une Coupe Stanley.
Ça ne s'est pas produit. Déçus du résultat, les Capitals et Shattenkirk ont pris des chemins différents, le 1er juillet, lorsque le défenseur s'est entendu sur un contrat de quatre ans avec les Rangers de New York en tant que joueur autonome.

Ces sentiments sont réapparus, jeudi, alors que Shattenkirk et les Rangers sont débarqués à Washington pour affronter les Capitals au Capital One Arena, vendredi (19h HE, NHLN, SN, TVA Sports, NBCSWA, MSG, NHL.TV).
« Ça n'a pas fonctionné, a avoué Shattenkirk au terme de la pratique des Rangers au Kettler Capitals Iceplex, jeudi. Nous n'avons pas remporté les grands honneurs. »
Shattenkirk s'est remémoré à quel point il était excité de se joindre aux Capitals avec le gardien Pheonix Copley en retour des attaquants Zach Sanford et Brad Malon, un choix de première ronde au Repêchage 2017 de la LNH et des choix conditionnels (aucune des conditions ne s'est réalisée, donc les choix n'ont pas été échangés).
Être échangé aux Capitals, qui étaient en voie d'obtenir un deuxième trophée des Présidents consécutif, constituait pour Shattenkirk sa meilleure chance de mettre la main sur la Coupe Stanley.
« À ce moment-là, quand on regardait l'alignement et, bien entendu, la position de l'équipe au classement, il s'agissait de l'une des meilleures formations pour lesquelles je m'étais aligné, a expliqué Shattenkirk. J'avais joué pour d'excellentes équipes à St. Louis également. Tu veux toujours avoir une chance et je sentais, en arrivant ici, qu'il n'y avait aucune limite pour nous. »
Les Capitals, qui n'ont pas été plus loin que le deuxième tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis leur présence en finale en 1998, espéraient que l'addition de Shattenkirk leur donnerait un avantage significatif. Un défenseur talentueux, mobile et droitier, Shattenkirk complétait l'une des meilleures défensives de la LNH aux côtés de John Carlson, Matt Niskanen, Dmitry Orlov, Karl Alzner, Brooks Orpik et Nate Scmidt.
Mais les Capitals n'ont pas su répondre aux attentes, s'inclinant contre les Penguins de Pittsburgh au deuxième tour pour la deuxième année de suite.
« Ce fut difficile, a dit Shattenkirk. Washington a encaissé beaucoup de revers difficiles dans le passé, et nous avons eu un peu de misère en séries. La chimie n'a jamais vraiment opéré et nous avons été incapables de jouer à notre plein potentiel la plupart du temps. Ce fut frustrant pour plusieurs d'entre nous. »
En raison de leur profondeur, les Capitals ont généralement utilisé Shattenkirk sur la troisième paire de défense avec soit Orpik ou Schmidt à forces égales, mais il était à la pointe sur la première unité d'avantage numérique. Les résultats ont été mitigés.
Shattenkirk a récolté 14 points, deux buts et 12 passes, en 19 matchs de saison régulière avec les Capitals en plus d'ajouter six points, un filet et cinq assistances, en 13 matchs de séries éliminatoires. Son plus grand fait d'armes a été de marquer le but victorieux en prolongation du match numéro trois à Pittsburgh.
Cela dit, Shattenkirk en a arraché défensivement, particulièrement pendant le premier tour des séries lors duquel les Capitals ont vaincu les Maple Leafs de Toronto en six parties. Il a mieux joué par la suite contre les Penguins, alors qu'il était jumelé à Schmidt.
L'entraîneur-chef de Washington, Barry Trotz, a mentionné jeudi que ça a pris du temps avant que Shattenkirk s'acclimate après la transaction, car le système de jeu était un peu différent de celui exercé par les Blues.
« Ça s'est bien déroulé dans les aspects que nous voulions améliorer. Il a aidé notre avantage numérique en le rendant plus dangereux, a soumis Trotz. Je pense que tout le monde le voyait comme un défenseur numéro un ou deux, mais il ne l'était vraiment pas. Il était un peu plus bas. En général, il a bien fait. »
Shattenkirk a déjà entendu les gens dire qu'il n'est pas un défenseur de première unité auparavant. Il joue au sein de la deuxième paire avec Brady Skjei, dirige la première unité d'attaque à cinq et aimerait prouver à Trotz et à ses détracteurs qu'ils ont tort.
« C'est évident que ça ne passe pas bien, a avoué Shattenkirk à propos de la déclaration de Trotz. C'est quelque chose que tu n'aimes pas entendre, mais je pense que plusieurs personnes ont probablement la même opinion à mon sujet. J'aime utiliser cela à mon avantage pour me motiver et prouver aux gens qu'ils se trompent. »
Natif de New Rochelle dans l'état de New York, Shattenkirk a grandi en rêvant de jouer pour les Rangers et il réalise son rêve depuis qu'il a signé un contrat d'une valeur de 6,65 millions de dollars par saison.
Après un départ où ils ont montré un dossier de 3-7-2, les Rangers sont maintenant 15-10-2 avec 32 points, trois derrière les Capitals. Ils présentent une fiche de 6-1-0 à leurs sept plus récentes rencontres.
L'entraîneur des Rangers Alain Vigneault a indiqué que Shattenkirk s'est avéré être « exactement ce à quoi il s'attendait ». Il a 20 points, cinq buts et 15 aides, en route vers une campagne de 61 points. Cela lui permettrait de surpasser son record personnel de 56, 13 buts et 43 passes, de la saison dernière avec St. Louis et Washington. Il a neuf points, deux buts et sept assistances, en supériorité numérique.
« J'ai eu un véritable aperçu de New York, de ses partisans et des médias rapidement, mais ce fut une belle expérience pour moi, a dit Shattenkirk. C'est quelque chose que tu dois gérer en évoluant dans un gros marché. J'adore la direction que nous prenons, surtout avec notre façon de jouer ces derniers temps. »
« Ça a pris un certain temps avant de voir comment je m'intégrerais au sein de cette équipe, mais je me sens très à l'aise maintenant. »