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Pendant toute la semaine, LNH.com fera le portrait des cinq puissances de la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour mettre la table pour le début des séries éliminatoires. Aujourd'hui, le Phoenix de Sherbrooke.
SHERBROOKE -Joshua Roy nous rejoint dans les gradins du Palais des sports de Sherbrooke avec un air étonnamment détendu malgré l'importance du match qu'il disputera en soirée.

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La première place de l'Ouest sera à l'enjeu dans ce duel entre le Phoenix et les Olympiques de Gatineau, mais ce n'est pas le genre de chose qui joue sur les nerfs du jeune homme de 19 ans. L'attaquant commence à avoir assez de vécu pour ne pas se laisser affecter par l'ampleur du moment.
« On est plusieurs à avoir vécu des moments plus stressants, sous pression, raconte-t-il. Juste au Mondial junior, je ne sais pas combien de gens regardaient, mais ça venait avec son lot de pression. On est capables de gérer ça et ça va nous aider dans les séries.
« Plus ça va aller, plus les arénas vont être remplis. On est habitués à ça et ça ne nous déconcentrera pas. »
Il y a le talent, la profondeur et un aspect physique dans le jeu du Phoenix (50-13-5) - tous des atouts qui le serviront bien dès la première ronde face à l'Armada de Blainville-Boisbriand. Mais par-dessus tout, c'est probablement l'expérience du groupe qui pourrait faire la différence quand ça se mettra à chauffer.
La clé de l'énigme est tapissée, bien en vue, à l'une des extrémités de la patinoire. Une murale rend hommage à Roy, Tyson Hinds et à l'entraîneur Stéphane Julien pour leur médaille d'or acquise au plus récent CMJ, ainsi qu'aux Tchèques David Spacek et Jakub Brabenec pour celle d'argent.

Murale Phoenix Sherbrooke

Juste à côté, Ethan Gauthier est à l'honneur en compagnie de Julien pour leur triomphe à la Coupe Hlinka-Greztzky, plus tôt cet été. Ajoutez à cela le fait que le noyau dur a atteint la demi-finale des séries, l'an dernier, et vous obtenez une équipe avec beaucoup de bagage.
Une équipe qui sera difficile à déstabiliser, peu importe la situation.
« Le niveau de stress qu'on atteint dans ces évènements est difficile à battre, a souligné Julien. Pour moi, et pour les joueurs. Nos quatre joueurs ont abordé la finale (du CMJ) avec beaucoup de calme. Quand tu vis ces moments-là dans une carrière, ç'a une valeur inestimable dans les moments plus difficiles.
« Une finale du CMJ, c'est comme une finale de la Coupe Stanley pour des jeunes comme eux. Après, tu sais comment te préparer, comment gérer le stress, et tu peux utiliser cette expérience à ton avantage. »
Si le parcours du Phoenix s'est arrêté abruptement face aux Islanders de Charlottetown, l'an dernier, c'est notamment parce que les éléments importants de l'équipe étaient encore jeunes. Le « niveau de maturité » de l'adversaire avait fait la différence dans les moments clés.
Cette fois, cet élément est dans le camp sherbrookois, qui affiche aussi davantage de profondeur grâce aux différents éléments qui se sont greffés au noyau à la date limite des transactions.
« Les gars ont bien fittédans le casse-tête, a illustré le pilote et directeur général. Il manquait quelques pièces, et pas seulement dans les coins! C'était plus vers le centre, et on a frappé dans le mille. »
Toujours le moteur
Et quand une équipe parvient à entourer le plus récent champion pointeur du circuit avec des éléments offensifs de la trempe de Jacob Melanson et de Brabenec, ça permet à l'entraîneur de jongler davantage avec ses morceaux. Et ça met un peu moins de pression sur les épaules du principal intéressé.
« C'est sûr que ça enlève un peu de poids, a convenu Roy. Je sais que les quatre trios sont capables de produire et que tout le monde apporte son petit quelque chose. C'est la force d'une équipe complète. Si une ligne va moins bien, c'est l'autre qui prend la relève et qui transporte le groupe. »

LHJMQ-Series-Sherbrooke

L'espoir des Canadiens a quand même été en mesure de le faire. Malgré le fait qu'il a raté une petite portion de la saison en raison de sa participation au CMJ, il a tout de même récolté 46 buts et 99 points en 55 matchs - une moyenne de points par match identique à celle de l'an dernier (1,80 point).
Il est toujours le cœur et l'âme de cette équipe; le moteur offensif. À preuve, c'est lui qui a donné la victoire aux siens en prolongation contre les Olympiques, celle qui leur a permis de s'emparer du premier rang.
« Josh est sans aucun doute notre leader, a conclu Julien. Sa plus grande force, c'est qu'il ne fait pas d'erreurs sur la glace, ou très peu. Il est capable d'amener sa gameà un autre niveau dans les moments importants. Quand c'est le temps, c'est là que ça va monter.
« On l'a vu au Mondial junior; il est capable de jouer avec beaucoup de calme sous pression. Dans les séries, c'est un gars de même que tu veux dans ton équipe. »
Crédit photo : Vincent Rousseau/LHJMQ