Ils accepteront malgré tout le rôle de négligés, et ses avantages, avec plaisir.
« C'est le fun être dans ces situations-là, je l'ai vécu à Rimouski, a confirmé Brunet, l'ancien capitaine de l'Océanic. On n'a aucun doute en nos moyens et on sait ce qu'on est capables de faire. Si les autres équipes nous prennent à la légère, ce sera leur problème.
« Nous, on est là pour rivaliser, peu importe la puissance qui est devant nous. Elles peuvent bien nous négliger si elles veulent, mais nous, on se met sur le même piédestal. »
Le grand frère
Brunet n'a pas mis trop de temps à prendre sa place dans le vestiaire de sa nouvelle équipe. À 19 ans, il accueille avec enthousiasme la possibilité de jouer pour une formation aspirante et fait tout en son possible pour que son impact soit ressenti à tous les niveaux.
« Il a été comme un grand frère, a vanté Mallette. On a rentré un joueur mature dans sa game et au niveau du leadership. […] Dès la première pratique, on a tout de suite vu pourquoi il était repêché. Il est super facile à diriger, c'est une bonne personne et c'est le fun pour nos jeunes de pouvoir suivre un gars repêché. »
En 30 rencontres à Victoriaville, le gaucher de 6 pieds 3 pouces et 189 livres a récolté pas moins de 10 buts et 28 aides pour se hisser au deuxième rang des pointeurs chez les arrières du circuit. Pas mal pour un joueur repêché à sa deuxième année d'admissibilité et qui a amorcé sa carrière junior à 17 ans.
En ce sens, il n'a fait que poursuivre la longue progression entamée à Rimouski et qui s'est traduite par un début d'éclosion en première moitié de saison (35 points en 36 matchs).
« Quand je suis retourné à Rimouski, ils ont montré une vidéo de mes débuts et j'avais l'air d'un petit bébé, a-t-il lancé en riant. Au niveau de la maturité, du physique et aussi du mental. J'ai tellement grandi; j'étais un kid et je suis rendu un homme. J'ai fait des pas de géant là-bas, et j'ai transféré ce travail-là à Victoriaville. »
Photo: Denis Morin