Pour ce qui reste de la saison du Tricolore, Suzuki a comme objectif de livrer les six derniers matchs. Le joueur de centre âgé de 22 ans serait donc le seul joueur de l'équipe à avoir pris part aux 82 matchs cette saison.
Price veut quant à lui se rebâtir en vue de la saison prochaine et des suivantes, qu'il souhaite les plus fructueuses possible.
« J'ai une idée de la charge de travail que je veux m'imposer d'ici la fin, mais on analysera la situation sur une base quotidienne, a-t-il indiqué. Je viens de revenir. J'estime que je peux encore améliorer mon niveau de conditionnement physique. Ce sera de voir comment je me sens d'une journée à l'autre. »
Price devrait logiquement disputer deux des quatre matchs de l'équipe cette semaine.
Les Canadiens (20-45-11) tenteront de mettre fin à une séquence de cinq revers en accueillant le Wild du Minnesota (47-21-7) au Centre Bell mardi (19 h HE; RDS, TSN2, BSN, BSWIX, NHL LIVE). L'équipe recevra par la suite la visite des Flyers de Philadelphie, jeudi, avant d'affronter les Sénateurs d'Ottawa chez eux samedi et de revenir à la maison pour un duel contre les Bruins de Boston, dimanche.
Le nouveau Carey
Price est visiblement heureux d'être de retour au cœur de l'action. Il est affable et souriant en entrevue comme on ne l'avait jamais vu depuis plusieurs années.
« J'ai eu beaucoup de temps pour faire de l'introspection, comme personne et athlète, a-t-il fait remarquer. Je reconnais que ç'a été une période difficile, mais elle a été positive au bout du compte parce que j'ai bien géré toutes ces expériences et que j'en suis sorti grandi. »
Price a admis que la défaite des Canadiens en finale de la Coupe Stanley, l'an dernier, a été dure à avaler… et qu'elle l'est encore.
« C'est encore difficile à comprendre d'être passé si proche, a-t-il dit. Des joueurs d'autres équipes ayant passé par là vous le diront que ça peut prendre des années à s'en remettre, à moins que vous obteniez rapidement une autre occasion.
« J'avais patienté pendant 14 ans avant d'avoir une première occasion, et d'être passé si proche, c'est quelque chose qui m'affecte encore. On a vraiment le sentiment que c'est une occasion perdue. »
Quelques semaines après l'élimination en cinq matchs contre le Lightning de Tampa Bay, le 7 juillet, Price a subi une arthroscopie à un genou. Il devait être prêt à entreprendre la saison vers la mi- octobre, mais il a plutôt intégré le programme d'aide conjoint de la LNH et de l'Association des joueurs, le 7 octobre.
À son retour dans le giron de l'équipe, il a essuyé quelques reculs dans sa réadaptation.
Vendredi, face aux Islanders de New York, il a disputé un premier match depuis la cinquième rencontre de la finale de la Coupe Stanley, le 7 juillet dernier, soit en plus de neuf mois. Il a réalisé 17 arrêts dans la défaite de 3-0 du CH.
Le lendemain, il a agi comme adjoint à Samuel Montembeault pour le match contre les Capitals de Washington, que le Tricolore a perdu 8-4.
À la fin de la rencontre, on a vu Alex Ovechkin des Capitals venir le saluer au banc des siens.
Price a confié avoir reçu plusieurs autres marques d'encouragements de joueurs, anciens ou actuels. Son ancien coéquipier Tomas Plekanec, maintenant à la retraite, et le joueur de centre vedette Sidney Crosby des Penguins de Pittsburgh sont de ceux-là.
Price a dit qu'il s'inspire des nombreux gardiens qui ont connu du succès passé la mi-trentaine en âge. Marc-André Fleury du Wild est un de ceux-là.
« 'Flower' est comme le lapin 'Energizer', a-t-il lancé à la blague. Il n'arrête jamais, c'est un vrai professionnel. Il possède de bons attributs physiques. Moi, j'ai de grosses jambes. C'est morphologique. Je devrai alléger ma charge de travail au cours des prochaines saisons. Je pèse actuellement 216 livres, je devrai me tenir autour de 210 livres. Dans mes premières années, je suis monté jusqu'à 240 livres. »