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L'un des principaux défis des poolers à chacun des repêchages est de prédire quels joueurs vont voir leur production bondir, afin de les sélectionner au bon moment, avant que leur valeur n'explose.

Un joueur comme Brayden Point, du Lightning de Tampa Bay, qui a récolté 92 points la saison dernière, représente un véritable vol pour le pooler qui a anticipé cette hausse de rendement et qui a pu le sélectionner en milieu de repêchage.
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S'il est plutôt rare de voir un joueur sortir d'un peu nulle part pour terminer au 12e rang des pointeurs de la LNH comme ce fut le cas de Point la saison dernière, les poolers qui terminent près du sommet de leur pool sont souvent ceux qui parviennent à identifier plusieurs joueurs qui récoltent 15 ou 20 points de plus qu'à leur saison précédente.
Voici 10 joueurs qui pourraient entrer dans cette catégorie en 2019-20 :

Pavel Buchnevich (AD), Rangers de New York

La reconstruction des Rangers s'est déroulée à la vitesse grand V, et l'équipe pourra miser dès la prochaine saison sur un redoutable premier trio. Le centre Mika Zibanejad a amassé 74 points, la saison dernière, et il pourra maintenant compter sur Artemi Panarin à sa gauche. L'ailier droit qui complétera cette unité va afficher d'excellentes statistiques, et Buchnevich pourrait bien être l'heureux élu. Il a terminé la dernière saison bien installé sur la première vague du jeu de puissance et il a franchi le plateau des 20 buts pour la première fois de sa carrière. Alors que plusieurs poolers n'auront d'yeux que pour Kaapo Kakko, Buchnevich pourrait glisser et devenir un véritable vol en milieu de repêchage.

CBJ@NYR: Buchnevich fait 2-2 en fin de troisième

Nikita Gusev (AG), Devils du New Jersey

Les joueurs qui dominent dans la Ligue continentale de hockey (KHL) et qui décident de faire le saut dans la LNH à la mi-vingtaine n'ont pas tous connu le même succès au cours des dernières années. Les statistiques de Gusev la saison dernière ont toutefois été impressionnantes, lui qui a terminé au premier rang des pointeurs avec une récolte de 82 points en 62 parties. Il est beaucoup trop tôt pour savoir s'il va suivre les traces de son compatriote Panarin et flirter avec une moyenne d'un point par partie dès sa première saison, mais il sera bien entouré au New Jersey avec Taylor Hall, Nico Hischier, Jack Hughes et P.K. Subban. Avec tout ce beau monde réuni sur la première vague du jeu de puissance, il est possible que Gusev s'impose à sa première campagne en Amérique du Nord et s'approche du plateau des 70 points.

Filip Hronek (D), Red Wings de Detroit

Hronek a gagné petit à petit la confiance de son entraîneur Jeff Blashill, et la recrue a finalement été le joueur le plus utilisé des Red Wings au cours de la dernière ligne droite de la saison, autant à forces égales qu'en avantage numérique. Avec la retraite de Niklas Kronwall et la santé fragile de Mike Green, Hronek pourrait diriger le jeu de puissance de Detroit dès le début de la saison, ce qui lui permettrait de récolter environ 45 points dès sa deuxième campagne dans la LNH.

Anthony Mantha (AD), Red Wings de Detroit

Mantha a développé une très bonne chimie avec son joueur de centre Dylan Larkin et il a terminé la saison sur une lancée exceptionnelle avec 15 points (huit buts, sept passes), cinq points en avantage numérique, 34 tirs et un différentiel de plus-8 à ses huit dernières parties. Si ce rythme est impossible à maintenir pendant une saison complète, le Québécois devrait tout de même établir de nouveaux sommets en carrière dans toutes les catégories offensives en 2019-20. Une récolte de 35 buts et 70 points est loin d'être irréaliste dans son cas.

Josh Morrissey (D), Jets de Winnipeg

La saison dernière, Morrissey pointait au troisième rang parmi les défenseurs des Jets au chapitre du temps d'utilisation en avantage numérique. Avec le départ de Jacob Trouba chez les Rangers, il n'est devancé que par Dustin Byfuglien à ce chapitre. Et comme Byfuglien a été ennuyé par des blessures au cours des deux dernières saisons et qu'il ne rajeunit pas, Morrissey pourrait fort bien devenir le quart-arrière du redoutable jeu de puissance des Jets dès la saison 2019-20. Morrissey est assuré de se voir confier plus de responsabilités alors que la brigade défensive de Winnipeg a été amputée de Trouba et de Tyler Myers, et l'arrière de 24 ans pourrait être propulsé au rang de vedette et amasser plus de 50 points.

Ryan Pulock (D), Islanders de New York

Même si Pulock (1:53) a été utilisé pendant près d'une minute de moins par match que Nick Leddy (2:48) en avantage numérique, la saison dernière, il a tout de même trouvé le moyen de récolter neuf points sur le jeu de puissance, comparativement à dix pour Leddy. Ce n'est probablement qu'une question de temps avant que l'entraîneur Barry Trotz confie les rênes de l'avantage numérique à Pulock, et si cette transition s'effectue tôt cette saison, Pulock, à l'aide de son puissant tir, pourrait inscrire près de 20 buts et 50 points. À sa première saison complète dans la Ligue américaine de hockey (LAH) en 2014-15, Pulock avait inscrit 13 filets en supériorité numérique.

Sam Reinhart (C), Sabres de Buffalo

Reinhart est le joueur de cette liste dont la progression ressemble le plus à celle de Point, qui a explosé avec 92 points la saison dernière après des campagnes de 40 et de 66 points pour amorcer sa carrière. Reinhart a amassé respectivement 42, 47, 50 et 65 points à ses quatre premières campagnes. En étant associé à Jack Eichel et en évoluant régulièrement sur la première vague du jeu de puissance, Reinhart pourrait atteindre le plateau du point par match et conclure la campagne avec 85 points.

Nick Schmaltz (C), Coyotes de l'Arizona

Même si sa meilleure campagne en carrière est de 52 points, et qu'il n'a amassé que 25 points la saison dernière, Schmaltz risque de se retrouver assez haut sur la liste de bien des poolers. En effet, ceux-ci n'ont pas oublié que Schmaltz a récolté 14 points en 17 matchs à son arrivée en Arizona à la suite d'une transaction avec les Blackhawks de Chicago. S'il maintient un tel rythme sur une saison entière, il va surpasser les 65 points. Schmaltz n'avait toutefois pas Phil Kessel à ses côtés l'an dernier, ce qui pourrait doper sa production encore davantage. L'entraîneur Rick Tocchet a déjà mentionné qu'il serait fou de ne pas au moins tenter de jumeler les deux joueurs à forces égales, et la présence de Kessel rend automatiquement le jeu de puissance de l'Arizona beaucoup plus menaçant. Schmaltz pourrait conclure la saison avec 70 points, dont 25 auraient été amassés en supériorité numérique.

Shea Theodore (D), Golden Knights de Vegas

Avec le départ de Colin Miller, échangé aux Sabres de Buffalo, Theodore devient le quart-arrière incontesté du jeu de puissance des Golden Knights. Il était déjà le défenseur le plus utilisé de son équipe en avantage numérique, mais avec seulement deux secondes de plus par match que Miller. L'écart risque maintenant de se creuser entre Theodore et les autres arrières de l'équipe, et les Golden Knights devraient améliorer leur rendement de 16,8 pour cent en supériorité numérique (25e rang LNH) affiché la saison dernière avec une saison complète de Mark Stone à Vegas. Theodore est un bon candidat à une saison de 50 points, lui qui a conclu la saison avec 10 points, dont trois en avantage numérique, à ses 16 derniers matchs, soit après l'arrivée de Stone, ainsi que huit points en sept matchs des séries éliminatoires.

SJS@VGK, #4: Theodore endort la défensive des Sharks

Jakub Vrana (AG), Capitals de Washington

Tout joueur qui se retrouve sur les deux premiers trios d'une équipe qui mise sur des menaces telles qu'Alex Ovechkin, Nicklas Backstrom et Evgeny Kuznetsov aura la chance de noircir la feuille de pointage de manière régulière. Vrana devrait passer la totalité de la prochaine saison dans ce groupe des six premiers attaquants des Capitals à forces égales, ce qui devrait lui permettre d'améliorer grandement son total de 47 points amassé la saison dernière. Si jamais il devait se glisser sur la première vague du jeu de puissance, il deviendrait un candidat à une saison de 70 points. Même s'il demeure sur la deuxième vague, une saison de 60 points est loin d'être utopique.