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La saison des pools de hockey bat son plein. D'ici au début du calendrier régulier, les amateurs de hockey auront la tête dans les magazines et sur leur écran d'ordinateur afin de peaufiner leur stratégie pour leur repêchage annuel.

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Dix joueurs qui pourraient éclore | Les recrues à surveiller

Afin de maximiser vos chances d'être le grand gagnant, mais aussi ne pas perdre la face en terminant en dernière place, le LNH.com vous énumère 10 erreurs à éviter pour connaître du succès dans votre pool.

1. Ne pas connaître les règlements de votre pool

Vous avez l'habitude de vous fier aux magazines et au classement des meilleurs pointeurs des dernières saisons pour faire vos choix? Si votre pool est à catégories multiples, ce ne sera pas suffisant.

Il est primordial de bien connaître les règlements de votre pool et les statistiques qui sont prises en compte. Au-delà des buts et des passes, on retrouve souvent les tirs, les tirs bloqués, les points en avantage numérique, les mises en échec et les blanchissages, pour les gardiens.

C'est en connaissant bien les catégories payantes d'un pool que vous serez en mesure de trouver de petites perles en fin de repêchage. C'est d'autant plus important dans les pools à masse salariale, puisque vous serez en mesure de dénicher un élément payant à un salaire plus faible.

Ce conseil s'applique aussi pour les poolers quotidiens. Si votre joueur se fait blanchir lors de sa soirée, les quelques points qu'il ira chercher grâce à ses tirs et ses mises en échec pourraient faire la différence.

2. Choisir votre joueur préféré

On le connaît tous. C'est le pooler qui choisit trois rondes trop rapidement son joueur préféré. Celui qui va payer la lune pour obtenir le gardien de son équipe favorite parce que « cette année, c'est la bonne ». Ou encore, celui qui va sélectionner dès le début le même joueur que son club a choisi quelques mois plus tôt lors de la première ronde du repêchage de la LNH (quoique si votre équipe favorite est les Blackhawks de Chicago, ça augure très bien avec Connor Bedard!).

Votre équipe préférée va peut-être atteindre la finale de la Coupe Stanley, mais statistiquement, c'est loin d'être assuré. Parfois, il vaut mieux rester loin de son club favori afin de ne pas avoir le jugement brouillé.

3. Faire abstraction de l'avantage numérique

Avant de procéder à votre repêchage, consultez les statistiques de temps de jeu en avantage numérique pour chaque équipe.

Par exemple, regardez Tyson Barrie. L’année dernière, il a accumulé 55 points en 85 matchs, une belle récolte qui lui a permis de prendre le 14e rang de la LNH chez les défenseurs. Barrie a obtenu 43 points en 61 matchs avec les Oilers d’Edmonton, mais du lot, 28 ont été enregistrés alors qu’il était sur le jeu de puissance. Une fois échangé aux Predators de Nashville, le 28 février, il a vu sa production chuter à 12 points, dont seulement trois en avantage numérique, en 24 parties, puisqu’il n’était pas utilisé sur la première vague d’attaque massive. Ses chances de retrouver le plateau des 50 points cette saison sont donc de beaucoup diminuées.

À l'inverse, il pourrait être très payant de choisir un joueur moins productif lors des dernières années, mais qui devrait se retrouver sur le jeu de puissance de son club cette année.

4. Attention aux joueurs qui ont surpassé les attentes

Un jeune joueur en pleine progression qui connaît sa meilleure saison? C'est le temps de sauter dessus! Un vétéran qui connaît sa meilleure saison par un écart d'une vingtaine de points? C'est louche. 

Comment expliquer cette hausse drastique de production? C'est important de le savoir afin d'évaluer la valeur réelle du joueur lors de la prochaine saison.

Quelques éléments à comparer entre les saisons précédentes et la dernière : le pourcentage de tirs du joueur, son temps de jeu en général et en avantage numérique, ses compagnons de trio et la fiche de son équipe. Un changement drastique dans ces catégories pourrait vous faire savoir si le joueur représente un risque.

5. Sous-estimer l'importance des défenseurs

C'est bien connu, les défenseurs sont rarement des cibles de premier choix dans un pool de hockey. Mais puisqu'il faudra en choisir, aussi bien ne pas attendre que la parade soit passée.

Avec le style de jeu dans la LNH qui est de plus en plus offensif pour les défenseurs, certains d'entre eux sont rendus très attrayants en première ronde, possiblement même dans le top-10. Ils ne sont pas nombreux, mais certains défenseurs peuvent être aussi productifs que des attaquants de premier plan. Il ne faut pas les rater, puisque par la suite, il y a une certaine coupure, avec des joueurs dont le potentiel tourne davantage autour des 60-70 points.

C'est donc dire que la parade pourrait passer rapidement pour repêcher les défenseurs les plus payants, et si le repêchage se fait en serpentin (le premier choix d'une ronde devient le dernier de la ronde suivante), vous risquez de la rater, surtout si les DG sont emportés par une vague de sélection de défenseurs.

6. Vivre dans le passé

N'est pas Joe Pavelski qui le veut.

Selon certaines études effectuées dans les dernières années, un joueur de la LNH atteindra son sommet de production vers l'âge de 24 ans et le maintiendra pendant environ quatre ans avant d'amorcer une lente descente qui va s'accélérer à partir l'âge de 30 ans, surtout que le joueur risque de devenir plus fragile.

Certains joueurs réussiront à étirer leur carrière dans la LNH en devenant des spécialistes défensifs… et ils perdront ainsi toute leur valeur dans les pools.

Soyez donc réaliste quant à la production potentielle d'un joueur de plus de 30 ans. Si elle est en baisse depuis deux ans, elle n'ira probablement pas vers le haut. Ne vous accrochez pas trop longtemps à ce joueur qui vous a fait gagner votre pool il y a trois ans, mais qui est plus proche de la retraite que de son année de repêchage.

7. Surévaluer les recrues et reconstruire sans raison valable

L'importance des jeunes joueurs est relative au format de votre pool, particulièrement s'il est à long terme et à masse salariale. Il est donc important de ne pas surestimer l'importance des jeunes joueurs et, surtout, le risque qu'ils comportent en comparaison à un joueur établi dans la LNH.

Ce n'est pas parce qu'un joueur a tout brûlé dans le hockey junior à 19 ans qu'il fera le saut dans la LNH la saison suivante, voire qu'il y connaîtra du succès un jour. La même logique s'applique pour un hockeyeur qui a une moyenne d'un point par match dans la Ligue américaine.

Ils sont nombreux à ne pas être en mesure de passer au niveau suivant, et c'est pourquoi la sélection d'un joueur établi, qui vous assurera une cinquantaine de points, est beaucoup moins risquée.

Et de grâce, ne devenez pas un « dilapideur », ce DG qui décide de complètement détruire son équipe pour faire une reconstruction dont il n'avait pas besoin en retour de choix de première et deuxième ronde. Sachez qu'après le 15e choix du repêchage de la LNH, seulement 50 pour cent des joueurs sélectionnés disputeront plus de 200 matchs dans la Ligue. Ce pourcentage chute à moins de 30 pour cent en milieu de deuxième ronde. Et on ne parle pas nécessairement de joueurs qui auront des statistiques intéressantes pour un pooler.

La reconstruction sera longue et pénible, et les oreilles risquent de vous siller puisque les autres DG de votre pool vont rire de vous à plusieurs occasions.

D'ailleurs, si vous croisez un DG « dilapideur » dans votre ligue, c'est le temps d'en profiter. Il est vulnérable.

8. Écouter le vendeur de voitures usagées

Le vendeur de voitures usagées, c'est le DG qui vous approche toujours avec une transaction miraculeuse… à ses yeux! Le joueur qu'il vous offre est la septième merveille du monde, à l'inverse du tien, qu'il veut pourtant acquérir. C'est un bon deal!

« Je fais ça pour t'aider! »

« Sa progression est assurée! »

« Tu es chanceux, j'ai plusieurs autres équipes qui sont intéressées! »

« Fais vite, ce joueur appartenait à un curé! Jamais sorti l'hiver! »

Il pêche à la dynamite. Il va soumettre la même offre à tous les autres DG en espérant trouver le poisson qui va mordre à l'hameçon.

Si vous croisez ce type de DG, laissez-le poireauter. Il reviendra à la charge avec une meilleure offre. Elle n'est probablement pas assez bonne encore. Attendez encore. Les meilleures transactions sont parfois celles que l'on ne fait pas.

C'est d'ailleurs pourquoi il peut être utile d'avoir quelques alliés dans votre pool. Des DG avec qui vous avez une bonne relation, qui peuvent vous apporter un éclairage nouveau, et parfois vous faire comprendre qu'une transaction n'a pas de sens. C'est souvent avec ces DG que vous conclurez des transactions gagnant-gagnant en fin de saison.

9. Prendre un verre de bière mon minou

Que serait un pool de hockey sans la présence d'une bonne bière? Mais, comme le dit l'expression : la modération a bien meilleur goût.

Vous ne voulez pas être le directeur général qui va céder un de ses meilleurs pointeurs contre pas grand-chose parce que vous avez décidé d'en décapsuler une de trop. Ou encore, se retrouver avec Lyle Odelein, comme Julien dans le film Les Boys. Fernand ne s'en est jamais remis!

Une fois la saison commencée, restez loin des autres DG une fois la nuit tombée! Un lendemain de party, c'est douloureux de se réveiller avec un mal de tête, mais pas mal moins qu'avec un centre numéro un en moins!

10. Être séduit par la saveur du mois… de septembre

Ça arrive chaque année. Un joueur connaîtra un succès fou lors du camp d'entraînement, et il sera choisi beaucoup, beaucoup trop tôt dans les pools. C'est ce qui est arrivé à Ty Rattie en 2018-2019. L'attaquant a amassé 11 points en quatre matchs en évoluant avec Connor McDavid sur le premier trio des Oilers d'Edmonton.

Rattie a finalement disputé 50 matchs avec Edmonton en saison et il a amassé… 11 points. Il est devenu joueur autonome sans compensation à la fin de la saison. Il évolue en Europe depuis.

Voilà pourquoi il vaut mieux éviter de se jeter sur la saveur du mois, le joueur qui connaît du succès lors du calendrier préparatoire. Ces matchs n'ont aucune valeur.

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