George Parros

BOCA RATON, Floride - Il n'y a pas si longtemps, quand les directeurs généraux de la LNH se sont réunis pour leur rencontre annuelle, la conversation tournait autour des coups à la tête.
Les choses ont changé.
Le Département de la sécurité des joueurs de la LNH a suspendu deux joueurs pour des coups illégaux à la tête cette saison. Quand le vice-président de la sécurité des joueurs George Parros s'est adressé aux DG, mardi, il s'est concentré sur les cas d'obstruction et de joueurs qui donnent de la bande. Le Département a procédé à six suspensions pour avoir donné de la bande - une lors du calendrier préparatoire et cinq en saison régulière - et à cinq suspensions pour obstruction.

« C'est vraiment une bonne chose, a dit Parros. Quand on pense au chemin parcouru par le Département depuis sa création, on constate que les coups à la tête étaient la principale préoccupation au début. Maintenant, on met sous la loupe différents aspects du jeu, des éléments qui sont plus petits et moins intentionnels. »
« Les contacts à la tête n'ont pas disparu, mais on les voit peut-être dans une forme différente maintenant. Nous n'avons pas vu beaucoup de coups directs à la tête cette année. »
Pour ce qui est de donner de la bande, le Département voit les joueurs plus jeunes tourner leur dos au jeu à la dernière seconde, peut-être parce qu'ils ont grandi en ne s'attendant pas à se faire frapper. »
« Ces cas sont les plus difficiles pour déterminer à qui va la faute, a expliqué Parros. Si un joueur peut éviter le contact lorsqu'il voit le numéro, nous prenons ça en considération. Mais nous voyons beaucoup de jeunes joueurs se placer dans des situations difficiles à la dernière seconde. »
Parros a précisé que la plupart des suspensions pour obstruction impliquent des contacts à la tête, car plus la mise en échec est tardive, moins le Département a de tolérance pour le contact à la tête.
« Quand on parle d'obstruction, on parle d'un joueur qui ne devrait plus s'attendre à se faire frapper, a mentionné Parros. S'il reçoit un coup à la tête après une mise en échec tardive, ça devient plus dangereux pour le joueur frappé. »
Parros a indiqué que les DG ne se sont pas opposés aux standards sur lesquels se base son département pour imposer une sanction supplémentaire.
Le DG des Devils du New Jersey Ray Shero a affirmé que les changements au règlement et les vidéos explicatives des suspensions ont réduit le nombre de coups à la tête.
« Je pense que c'est une question d'éducation, a dit Shero. Tu vois de plus en plus de joueurs se tourner à la dernière minute lors d'une mise en échec au centre de la glace. Si un gars est engagé pour appliquer une mise en échec, il ne sort pas de nulle part. »
Shero a louangé le processus lorsque l'un de ses joueurs, l'attaquant de 22 ans Miles Wood, a été suspendu deux matchs pour avoir donné de la bande aux dépens de l'attaquant du Lightning de Tampa Bay Vladislav Namestnikov, le 17 février. Le Département de la sécurité des joueurs a revu l'incident étape par étape avec Wood lors de son audience.
« Ils ont dit à Miles : "À quoi pensais-tu ici? Voici ce que nous pensons que tu aurais pu faire", a raconté Shero. Et il a compris. J'ai dit à Miles : "Tu seras suspendu". Ça fait trois ans qu'il a quitté l'université. Je lui ai simplement dit : "Garde une chose en tête. Tu ne voudrais pas être frappé de cette façon". Il faut apprendre de cela et se considérer comme chanceux quand le joueur n'est pas blessé. »
« Personne ne tient plus aux joueurs que nous. La sécurité est importante. »