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BROSSARD -Heureux Marco Scandella de joindre les rangs des Canadiens de Montréal, vous dites? Oh oui, pas à peu près! Acquis des Sabres de Buffalo la veille, le défenseur italo-québécois tenait difficilement en place après avoir pris part à sa première séance d'entraînement de l'équipe, vendredi.

« Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit parce que j'ai fait le trajet Buffalo-Montréal en auto », a relaté Scandella, en ne cessant d'exprimer la joie qui l'habite de réaliser son rêve de porter les couleurs de l'équipe de prédilection de son enfance.
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Le vétéran défenseur a été informé de la transaction au moment où il prenait part à la période de réchauffement du match que les Sabres s'apprêtaient à livrer aux Oilers d'Edmonton, jeudi.
« J'ai aussitôt appelé ma mère pour lui annoncer la nouvelle avant de quitter l'amphithéâtre et de passer chez moi paqueter mes affaires, a-t-il raconté. Ç'a été une folle nuit, le téléphone n'a pas dérougi. Je peux difficilement exprimer à l'aide de mots les émotions que je ressens. »
Il a ajouté qu'il avait peine à réaliser la chance qu'il s'offre à lui-même même après avoir fait une sieste à son condo de Montréal.
« Je suis vraiment content et chanceux », répétait-il à toutes les deux phrases. « C'est le rêve de tout jeune Québécois de jouer pour les Canadiens. Moi, c'était mon rêve d'enfance quand je jouais sur la patinoire du parc Oxford dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. »
Scandella, âgé de 29 ans, est le neveu de l'ancien hockeyeur Sergio Momesso, qui a d'ailleurs évolué pour les Canadiens pendant quelques saisons dans les années 1980. Momesso agit comme analyste des matchs du Tricolore à la radio anglophone.
Les choses ne se déroulaient pas comme Scandella le souhaitait à sa troisième saison comme porte-couleurs des Sabres - la dernière du contrat de cinq ans qu'il a paraphé avec le Wild du Minnesota en novembre 2014. Il avait de la difficulté à obtenir la confiance du nouvel entraîneur Ralph Krueger.

« L'équipe avait huit défenseurs et nous savions qu'un finirait par partir, a-t-il expliqué. Je n'ai pas demandé d'être échangé, mais je ne peux pas être plus heureux que ç'ait été moi. »
Il a mentionné que la transition se fera sans heurts pour lui parce qu'il possède déjà un pied à terre dans la Métropole.
Scandella devrait réaliser son rêve de porter le maillot tricolore au Centre Bell, en présence de plusieurs membres de sa famille et d'amis, dès samedi face aux Penguins de Pittsburgh (19 h (HE); TVAS, CITY, SNE, ATTSN-PT, NHLN).
À l'entraînement vendredi, le gaillard qui mesure 6 pieds 3 pouces et qui pèse 212 livres a formé un duo avec le jeune Cale Fleury au sein du troisième duo de défenseurs.
« Je ne sais pas ce qu'on attend de moi, on m'en fera part certainement plus tard, a-t-il estimé. Je veux faire de mon mieux et avoir du plaisir. Je peux apporter une présence en défense et de l'énergie positive dans le groupe. Je veux être un leader. »
Scandella, qui touche un salaire annuel moyen de 4 millions $, se voit offrir l'occasion de relancer sa carrière dans la ville de son patelin. L'été prochain, il pourrait obtenir le statut de joueur autonome sans compensation.
Le directeur général Marc Bergevin s'est dit ouvert à l'idée de retenir ses services s'il prouve qu'il peut rendre de bons services au CH.
« Je ne ferme pas la porte. Ça va dépendre de ses performances et de la manière dont il va cadrer dans l'équipe, a énoncé Bergevin. Pour plusieurs joueurs, ça ne fonctionne pas dans une équipe, mais ça peut fonctionner ailleurs. Nous verrons si c'est le cas avec Marco. »
Caufield : plan inchangé
Bergevin a par ailleurs mentionné que l'élimination hâtive des États-Unis au Championnat du monde junior en République tchèque ne vient affecter en rien les chances de l'espoir à l'attaque Cole Caufield de joindre les rangs des Canadiens vers la fin de cette saison.
« C'est possible (qu'il vienne), mais il n'y a aucune assurance, a élaboré Bergevin. Je ne veux pas baser ma décision uniquement sur ce qui s'est passé pour lui au cours de la dernière semaine. Nous avons encore du temps avant de prendre une décision. »
Le directeur général a établi clairement qu'il ne dérogera pas du plan qui consiste à bâtir pour l'avenir en misant sur la relève, peu importe le rendement du CH au cours des prochaines semaines.
« L'objectif demeure de participer aux séries, mais c'est hors de question que je sacrifie nos jeunes pour une solution à court terme. Il y a un an, les équipes nous contactaient pour Alexander Romanov (jeune défenseur russe très prometteur), mais elles ne le font plus parce qu'elles savent qu'il n'est pas disponible. Je ne ferai jamais ça. Je dois voir à l'avenir de l'organisation. »