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LAVAL – Logan Mailloux n’a pas encore honoré la prédiction de Martin St-Louis après son retranchement dans les derniers jours du camp des Canadiens de Montréal. Le grand défenseur droitier de 20 ans a participé à tous les matchs du Rocket de Laval cette saison, mais il n’a pas encore visité le vestiaire du CH.

« Je ne serais pas surpris qu’il obtienne un rappel. On va voir. Est-ce qu’il y a une personne qui mettrait beaucoup d’argent sur Logan qui n’aura pas un match dans la LNH cette année? Qui veut gager là-dessus? Pas moi, parce que les blessures, ça arrive, et le jeune a montré qu’il est capable de jouer. »

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St-Louis avait fait cette déclaration le 4 octobre dernier. Cinq mois plus tard, l’entraîneur-chef n’a pas encore remporté son pari.

Après l’entraînement du Rocket mardi à la Place Bell, où David Reinbacher se retrouvait encerclé par une dizaine de journalistes, Mailloux a décrit sa première saison chez les pros. Une saison où il a montré qu’il a le potentiel pour s’établir comme un défenseur de la LNH.

L’Ontarien sait qu’il cognera plus tôt que tard aux portes de la LNH. Quand on lui demande s’il est déçu de ne pas avoir obtenu un rappel, il joue la carte de la prudence.

« C’est difficile à dire, a-t-il répliqué. Je n’ai pas la bonne réponse. J’aurais trouvé cela cool d’obtenir un rappel et de jouer un match dans la LNH. Mais je n’ai pas encore eu cette chance. Il y a une course pour une participation aux séries avec le Rocket. Je crois ne pas être trop loin de la LNH. Quand tu joues dans la Ligue américaine, tu vois des gars qui font la navette et tu réalises encore plus sur quoi tu dois travailler pour t’améliorer. »

Dans l’autobus de l’équipe en route vers Belleville, en Ontario, Jean-François Houle a dit qu’il ignorait si le choix de ne pas offrir une audition à Mailloux avec le CH représentait un désir de l’organisation.

Kent Hughes et Jeff Gorton pourraient miser sur un développement dans la Ligue américaine pour une saison complète afin de ne pas brûler d’étapes avec un bel espoir.

« Je n’ai aucune idée, a dit Houle. Pour nous, il est ici à Laval et nous voulons l’utiliser dans les meilleurs endroits possibles pour qu’il connaisse du succès. Avec la saison qu’il connaît à Laval, il ouvrira beaucoup d’yeux au prochain camp à Montréal. Il aura la chance de se battre pour gagner un poste avec les Canadiens et y rester. Il mettra de la pression sur plusieurs autres défenseurs. Pour l’organisation, c’est ce que tu recherches. Tu veux de la compétition à l’interne. »

Plusieurs bons atouts

Mailloux a fait un bilan avant l’heure de sa première saison chez les professionnels.

« Je m’attendais à vivre une telle saison, il y a des hauts et des bas », a dit le choix de premier tour (31e) du CH en 2021. « J’ai connu un lent départ, mais j’ai connu une belle croissance dans mon jeu depuis ce temps. »

Mailloux domine les défenseurs du Rocket sur le plan offensif avec 14 buts et 41 points en 61 matchs. Il se classe au troisième rang des pointeurs chez les défenseurs de la Ligue américaine, mais il est au sommet chez les recrues.

« Je veux être un défenseur complet. Je ne peux pas uniquement penser à l’offensive. J’ai besoin de frapper et de bien protéger mon territoire. J’ai le sentiment que je gagne en confiance et que je deviens plus constant dans mes rendements. La constance est la clé à ce niveau. »

« Je ne sais pas encore comment son jeu offensif se transformerait au niveau de la LNH, a renchéri Houle. Dans la Ligue américaine, la marche est un peu plus basse. Mais il a plusieurs atouts offensifs. Il a un très bon tir du poignet. La rondelle est pesante quand il décoche ses tirs. Il est précis également. Il joue de grosses minutes en supériorité numérique pour nous. Il a d’autres qualités. Il patine vraiment très bien pour un grand défenseur droitier et il est robuste. »

Aux yeux du fils de Réjean Houle, Mailloux a découvert la réalité du hockey professionnel et il a rapidement gagné en maturité, un élément qui manquait lors des premières semaines du calendrier.

« Oui, il s’est vraiment amélioré dans cet aspect. Je trouve qu’il a gagné en maturité sur la glace et à l’extérieur. Il a appris à devenir un pro. Il se comporte très bien. Il a trouvé sa routine. Nous jouons plusieurs matchs en peu de jours dans la Ligue américaine et il sait maintenant comment jongler avec cette réalité. Nous sommes très heureux de lui. »

Avec le Rocket en cette fin de saison, Mailloux partagera son temps avec un autre joyau de l’organisation en Reinbacher, le cinquième choix au total à l’encan de 2023. Justin Barron, un choix de premier tour (25e) de l’Avalanche du Colorado en 2020, complétera le portrait du côté droit à la ligne bleue.