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DENVER - Qu'est qui peut être dit au sujet de Nathan MacKinnon qui n'a pas encore été dit?

Eh bien, il suffit d'écouter ce que ses coéquipiers avaient à partager à la suite de la victoire de l'Avalanche du Colorado 3-0 contre les Sharks de San Jose dans le match no 4 de leur série de deuxième ronde de l'Association de l'Ouest au Pepsi Center jeudi.
« S'il n'est pas le meilleur joueur au monde en ce moment, je ne sais pas qui l'est », a affirmé le défenseur de l'Avalanche Erik Johnson.
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Le centre a marqué dans un troisième match de suite, prolongeant du même coup sa séquence de matchs avec au moins un point à huit parties, en plus de s'emparer seul du premier rang des pointeurs des séries de la Coupe Stanley avec 13 points (six buts, sept passes). Il a aussi été le meneur de l'Avalanche au chapitre du temps de glace (23:33) et des tirs (sept) dans le match le plus important de l'équipe depuis des années.
Le Colorado a signé une sixième victoire au cours d'un printemps printanier pour la première fois depuis 2004. La série quatre de sept est maintenant égale 2-2 et le match no 5 sera présenté à San Jose samedi (22 h (HE); NBCSN, CBC, SN, TVAS).
« Dieu merci il est dans notre équipe, parce que s'il jouait de l'autre côté, il passerait son temps à ridiculiser plusieurs joueurs de notre équipe, a ajouté Johnson. Quel joueur! Il est manifestement à un niveau différent en ce moment, il a les bonnes sensations. Il va nous permettre d'aller aussi loin qu'il le souhaite. »
MacKinnon a fait étalage de son talent et de sa vitesse.
Sur une contre-attaque, il a tricoté autour de Brent Burns, gagnant du trophée Norris en 2016-17 à titre de meilleur défenseur de la LNH et finaliste à nouveau pour cet honneur cette année, avant de tirer par-dessus le filet. À une autre occasion, il a obtenu une chance à l'embouchure du filet, mais le gardien Martin Jones est parvenu à étendre sa jambière gauche à temps. Sur une autre contre-attaque, il a envoyé la rondelle sur son bâton à l'aide de son patin alors qu'il était en pleine accélération en zone neutre, a foncé droit sur le défenseur Marc-Édouard Vlasic, et a dirigé un lancer au filet.
Même en plein cœur d'une série éliminatoire, alors que les adversaires se répugnent à louanger leurs opposants, les Sharks n'ont pu s'empêcher de lui démontrer du respect.
« Il est vraiment, vraiment bon, a reconnu l'attaquant de San Jose Tomas Hertl. Il n'a besoin que de trois enjambées et il est parti. Il est sans aucun doute l'un des joueurs les plus rapides de la LNH. »
Ce qui est toutefois intéressant avec le but de MacKinnon, c'est qu'il s'agissait d'un but très peu élégant.
Dans un revers de 4-2 dans le match no 3, les joueurs de l'Avalanche s'étaient entêtés à tenter de se frayer un chemin entre les défenseurs des Sharks. Ils ont abordé le match no 4 en affirmant qu'ils devaient travailler plus fort là où ça brasse, envoyer les rondelles en fond de territoire et foncer au filet.
À mi-chemin dans le match no 4, la question était de savoir qui allait provoquer quelque chose et de quelle manière.
« J'avais le sentiment que l'équipe qui allait marquer en premier allait gagner, a admis l'entraîneur des Sharks Peter DeBoer. Ils ont obtenu ce but. »
Le défenseur de l'Avalanche Cale Makar a tiré au filet depuis le haut du cercle des mises en jeu droit. Mikko Rantanen a fait dévier la rondelle au filet. Jones a réalisé l'arrêt. Le disque a toutefois bondi dans les airs. MacKinnon a foncé au filet et a envoyé la rondelle dans le filet en la frappant au vol à sa deuxième tentative.

SJS@COL, #4: MacKinnon montre sa coordination

MacKinnon s'est alors donné des airs de son ami proche et son mentor, le centre des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby.
« C'est quelque chose que Sid fait, a noté MacKinnon. Je ne sais pas. Ce n'est pas mon style. C'est l'une des premières fois de ma carrière que je réussis ça. C'est une bonne sensation. »
L'Avalanche menait 1-0 à 10:34 de la deuxième période.
« Il est revenu au banc, et je lui ai juste dit que ce n'était pas une chose à laquelle il nous avait habitués, a raconté Johnson. Ça montre seulement que les meilleurs joueurs se dirigent dans les endroits où ça brasse pour marquer des buts. Si vous voulez marquer, c'est là qu'il faut aller. Il va marquer des buts spectaculaires en s'amenant en contre-attaque comme il le fait souvent, mais s'il ajoute cet élément à son jeu, et je crois qu'il a montré qu'il pouvait le faire, il va marquer 50 buts par saison. »
Les statistiques de MacKinnon le placent en agréable compagnie.
Ses six buts représentent un sommet pour un joueur du Colorado depuis que Joe Sakic en a inscrit sept en 2004.
Aucun joueur du Colorado n'a fait mieux que ses 13 points depuis 2002, alors que Peter Forsberg en avait amassé 27, Sakic 19, Alex Tanguay 13 et Greg de Vries 13.
Sa séquence de huit matchs de suite avec au moins un point est la plus longue par un joueur du Colorado depuis que Forsberg a amassé un point dans huit parties de suite en 2002.
Avec 29 points (11 buts, 18 passes) en 22 matchs en carrière en séries dans la LNH, MacKinnon a maintenu une moyenne de 1,32 point par match. Il s'agit de la meilleure moyenne parmi les joueurs actifs de la ligue, et elle le place au cinquième rang de l'histoire de la LNH parmi les joueurs ayant récolté au moins 20 points en séries, derrière Newsy Lalonde (2,08), Wayne Gretzky (1,84), Mario Lemieux (1,61) et Barry Pederson (1,53).
Assis tout juste à côté du casier où Sakic avait l'habitude de s'habiller, MacKinnon a affirmé avoir une bonne relation avec Sakic, qui agir maintenant comme directeur général de l'Avalanche. Il a mentionné avoir rencontré Forsberg à quelques occasions. Il a expliqué à quel point c'était de toute évidence très cool, mais il n'a pas dit qu'il cherchait à ajouter à leur héritage. Ces deux légendes ont remporté la Coupe Stanley en 1996 et 2001.
« C'est l'objectif, a résumé MacKinnon. Si nous n'en gagnons jamais une, personne ne va se soucier de ma séquence de huit matchs avec un point. Si je porte cette séquence à 20 matchs, ça voudra dire que nous allons probablement prendre part à la Finale. C'est ainsi que je vois les choses. »