Les Rangers espèrent que l'expérience jouera en leur faveur

GREENBURGH, N.Y. - Du déjà-vu. En quelque sorte.
Les Rangers de New York sont de retour dans la même position dans laquelle ils se sont retrouvés à deux reprises lors des séries éliminatoires de la saison dernière : un match no 7 après une victoire dans le match no 6.

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Cette fois, ce sera contre les Devils du New Jersey au Prudential Center lundi (20 h HE; ESPN, SN, TVAS, MSGSN, MSG) pour la conclusion de la série de première ronde. Les Rangers se sont imposés 5-2 au Madison Square Garden samedi pour forcer la présentation d'un match ultime.
La saison dernière, ils ont remporté les matchs no 5 et 6 contre les Penguins de Pittsburgh au premier tour avant de triompher dans le match no 7. Puis, ils sont venus à bout des Hurricanes de la Caroline au tour suivant après avoir également gagné le match no 6.
Depuis les dernières séries, les Rangers montrent une fiche de 6-1 lorsqu'ils font face à l'élimination.
« Nous savons ce que ça prend, a soutenu le défenseur Jacob Trouba après le match no 6. C'est le sentiment du désespoir. »
Mais il y a plusieurs différences pour les Rangers.
Cinq joueurs qui seront de la formation dans le match no 7 contre les Devils ne faisaient pas partie de l'équipe la saison dernière : les attaquants Vladimir Tarasenko, Vincent Trocheck, Patrick Kane et Jimmy Vesey, ainsi que le défenseur Niko Mikkola.
Ils n'ont pas perdu trois matchs de suite lors des deux premières rondes l'an dernier comme ce fut le cas face au New Jersey, échappant les matchs no 3, 4 et 5 par un score combiné de 9-2 après avoir dominé les deux premiers duels de la série (deux victoires de 5-1).
Les Rangers jouent un style un peu différent de celui de l'an passé, plus axé sur le talent au sein de leur groupe d'attaquants.
« C'est une équipe différente, une série différente, une année différente, a argué l'entraîneur Gerard Gallant. L'an dernier a été génial. C'est bien de pouvoir bâtir là-dessus. Mais ça ne signifie pas grand-chose en vue de lundi soir. »
Gallant croit aussi que l'expérience dans un match no 7 ne vaut pas pour beaucoup une fois que la rondelle est déposée sur la glace. Mais ça aussi, c'est un peu différent cette année.
Les Rangers ont dans leurs rangs 16 patineurs et le gardien Igor Shesterkin qui ont de l'expérience en pareille situation - pour un total de 45 matchs no 7 exactement, dont cinq pour Kane et quatre pour Tarasenko.
Les Devils comptent 10 joueurs ayant disputé un total de 23 matchs no 7, mais cinq appartiennent au vétéran défenseur Brendan Smith, qui a été laissé de côté dans les quatre derniers matchs. Six autres matchs ultimes proviennent de l'expérience de l'attaquant Ondrej Palat.
Essentiellement, les Devils se retrouvent dans la position des Rangers d'il y a un an, quand ceux-ci avaient beaucoup moins d'expérience que les Penguins.
« Personnellement, je pense que c'est plus facile mentalement », a dit Tarasenko, qui a conservé une fiche de 4-0 dans les matchs no 7 avec les Blues de St. Louis de 2016 à 2019. « Quand tu disputes un match no 6, tu penses à beaucoup de choses, à ce qui pourrait arriver si… Un match no 7 est simple, tu gagnes, tu avances. Tu perds, c'est fini. C'est un gros moment. Nous jouons pour vivre ces moments. Je suis fébrile pour ce défi. »
Tarasenko a confié que sa mentalité pour ce match sans lendemain est différente de celle qu'il avait lorsqu'il se préparait pour son premier match no 7, il y a sept ans contre les Blackhawks de Chicago.
« Ça s'apprend avec l'expérience, a-t-il dit. Je ne veux pas dire que ce n'est pas stressant. Ce l'est beaucoup. Mais de mon côté, c'est beaucoup plus facile de me préparer pour un match où tu sais que le gagnant passe au tour suivant et que le perdant est éliminé. J'ai vécu beaucoup d'émotions lors de matchs no 7. Nous avons beaucoup d'expérience dans ce vestiaire, et je pense que ça va nous aider. »

Ce qui va également aider les Rangers, c'est de comprendre ce qui leur a permis de marquer cinq buts dans le match no 6, après avoir été limités à deux buts dans leurs trois rencontres précédentes et aucun sur 23 tirs dans le match no 5.
Ils ont généré plus de circulation devant le gardien Akira Schmid. Ils ont utilisé leur jeu de puissance pour reprendre le momentum en fin de première période. Ça s'est transporté en deuxième période et dans leur jeu à 5-contre-5. Ils étaient plus souvent en contrôle de la rondelle en zone offensive.
« C'est plaisant de s'inscrire à la marque et de nous montrer à nous-mêmes ce que nous sommes capables d'accomplir, a dit Trocheck. Évidemment, nous l'avons fait trois fois dans cette série et nous savons que nous en sommes capables. Nous réalisons que nous y arrivons parce que nous jouons d'une certaine façon. Notre jeu est plus simple et direct. Mais le niveau d'effort que nous avons offert samedi doit être plus constant durant toute la durée des séries éliminatoires. »
Les Rangers ont forcé les Devils à remplacer Schmid par Vitek Vanecek après que Braden Schneider eut porté la marque 5-1 avec 7:32 à faire en troisième période.
Schmid avait été une véritable énigme lors des trois rencontres précédentes, après avoir vu Vanecek accorder 10 buts lors des deux premières parties. L'entraîneur des Devils Lindy Ruff n'a pas révélé si Schmid allait être de retour devant le filet pour le match no 7, mais les Rangers s'attendent à ce que ce soit le cas.
« Nous espérons que ça va l'avoir secoué, mais nous ne nous attendons pas à ça, a indiqué Trocheck. Il est évidemment un très bon gardien. Il a très bien joué lors de trois matchs. Nous nous attendons à ce qu'il soit à son mieux et nous devrons nous assurer de l'être nous aussi. »
L'histoire récente suggère que les Rangers vont livrer la marchandise, même s'il s'agit d'une année, d'une série et d'une équipe différentes.
« Je crois en nos chances et j'aime notre groupe, a mentionné Gallant. Je pense que nous avons une équipe qui peut aller loin, mais c'est le match de lundi qui déterminera ça. »