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C’est la Semaine des gardiens dans la LNH! Du 2 au 7 septembre, le LNH.com célèbre ses gardiens à travers des contenus de tous genres. Aujourd’hui, un aperçu des gardiens les plus difficiles à déjouer selon les joueurs de la LNH.

Andrei Vasilevskiy n’a pas remporté le trophée Vézina la saison dernière, mais selon plusieurs joueurs actuels, il n’y a pas de gardien plus difficile à battre que le vétéran du Lightning de Tampa Bay.

Parlez-en à l’attaquant Jake Guentzel, qui s’est entendu avec le Lightning à titre de joueur autonome avant la saison 2024-25, mais qui voyait Vasilevskiy dans ses cauchemars lors des huit saisons précédentes. Guentzel a marqué au moins 30 buts dans six de ses huit dernières campagnes, mais il n’a jamais connu de succès contre celui qu’on surnomme le « Big Cat », ayant inscrit seulement quatre buts sur 39 lancers (10,3% de réussite) en 10 matchs face à Vasilevskiy.

« Je suis ravi qu’il soit maintenant dans mon équipe », a dit Guentzel en riant lors du camp d’orientation de l’équipe américaine au Michigan en vue des Jeux olympiques, la semaine dernière. « Il est énorme. Il se déplace bien, il est très agile et il est très rapide pour passer d’un côté à l’autre de son filet. »

L’imposant gabarit de 6 pieds 4 pouces de Vasilevskiy a été évoqué par presque tous les joueurs qui l’ont nommé comme étant l’ennemi juré. Mais il y a d’autres explications.

« Il est dynamique, il bouge rapidement et il lit bien les jeux », a soumis l’attaquant des Capitals de Washington Tom Wilson, qui n’a marqué qu’une seule fois sur 33 lancers en carrière contre Vasilevskiy. « C’est très rare qu’un tir le transperce accidentellement, il est vraiment bon en termes de positionnement. »

« Il est en quelque sorte la référence du point de vue des gardiens depuis huit, neuf ou 10 ans. »

Parmi les 42 joueurs sondés pour savoir quel gardien serait le plus difficile à déjouer cette saison, 16 ont répondu Vasilevskiy, double champion de la Coupe Stanley, gagnant du trophée Conn-Smythe en 2021-22 et du trophée Vézina en 2018-19.

Connor Hellebuyck des Jets de Winnipeg, qui a devancé Vasilevskiy au scrutin pour l’obtention du Vézina la saison dernière, a été cité neuf fois, tandis que sept joueurs ont désigné Igor Shesterkin des Rangers de New York comme le gardien le plus difficile à battre.

Sergei Bobrovsky, qui a guidé les Panthers de la Floride à la conquête de la Coupe Stanley au cours des deux dernières saisons, a vu son nom être nommé six fois. Jake Oettinger des Stars de Dallas a reçu deux votes, alors que Jeremy Swayman des Bruins de Boston et Thatcher Demko des Canucks de Vancouver ont été mentionnés une fois chacun.

L’attaquant des Sharks de San Jose Alex Wennberg était une recrue avec les Blue Jackets de Columbus lorsque Vasilevskiy est arrivé dans la LNH en 2014-15. Soudainement, affronter Tampa Bay devenait une tâche beaucoup plus ardue. Malgré tout, Wennberg a été capable de marquer sept buts sur 29 lancers (24,1%) en 20 affrontements contre le gardien du Lightning.

« Je joue contre lui depuis plusieurs années et je considère qu’il est un gardien remarquable, a louangé Wennberg. Ses habiletés, sa flexibilité, sa façon de lire le jeu. C’est un défi chaque fois que tu l’affrontes. Il est assurément un des meilleurs. »

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L’attaquant des Predators de Nashville Filip Forsberg totalise 318 buts en 780 matchs de saison régulière, mais seulement quatre de ceux-là ont été comptés face à Hellebuyck (6,2%).

« Il y a sa façon de jouer, mais il y a aussi le jeu de l'équipe autour de lui, a estimé Forsberg. Ils ont bâti un excellent système en fonction de ses forces et qui est basé sur ce que l’équipe fait bien. C’est un gars imposant, il donne l’impression de couvrir une grosse partie du filet. »

Mais ce n’est pas seulement une question de gabarit et de système de jeu dans le cas d’Hellebuyck, qui a aussi mis la main sur le trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe, la saison dernière.

Même les autres gardiens s’en aperçoivent.

« J’ai l’impression qu’il a un style un peu différent que la majorité des gardiens, a dit le portier des Sabres de Buffalo Ukka-Pekka Luukkonen. Il est tellement efficace. Il a son propre style. Il bouge bien, il couvre bien ses angles. Il rend la tâche de le battre très difficile. J’ai l’impression qu’il joue un peu plus profondément (dans son demi-cercle), qu'il est un peu plus conservateur. Il ne défie pas autant les tireurs que d’autres gardiens vont le faire. Tout est une question de positionnement. »

Et d’intelligence.

Jake Sanderson, défenseur des Sénateurs d'Ottawa, s'entraîne avec Hellebuyck et d'autres joueurs pendant une partie de la saison morte à Plymouth, au Michigan. Hellebuyck rend Sanderson fou en raison des tours qu’il peut lui jouer.

« Il te tend un piège et te joue dans la tête, a expliqué Sanderson. Il me montre un filet ouvert du côté de la mitaine, et puis ça disparaît. »

Le défenseur des Jets Neal Pionk a toutefois indiqué que, bien qu’Hellebuyck puisse poser un grand problème pour certains joueurs, d'autres ont souvent le dessus sur son coéquipier.

« Je marque contre lui très souvent à l'entraînement, mettez ça dans la citation », a lancé Pionk pour faire rire les journalistes.

Les statistiques de Shesterkin ont chuté la saison dernière, alors que le gardien russe a affiché la pire moyenne de buts alloués (2,86) de sa carrière.

Mais pour le gagnant du trophée Vézina en 2021-22, les statistiques ne révèlent pas tout.

Connor Bedard, sélectionné par les Blackhawks de Chicago au premier rang du repêchage 2023, est déjà impressionné par Shesterkin après seulement deux saisons dans la LNH.

« Je ne sais presque rien à propos des gardiens, mais c'est son talent et son agilité, a remarqué Bedard. Je me rappelle une fois où j'ai tiré [sur réception] depuis l'autre cercle et il ne m'a rien donné. Il se déplace tellement rapidement. Je ne l'ai affronté que quelques fois, mais c'est un gardien qui s'est démarqué. »

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La majorité des joueurs dans la LNH connaissent très bien Bobrovsky. Après tout, il a effectué ses débuts dans la Ligue avec les Flyers de Philadelphie en 2010-11. Il a remporté le trophée Vézina deux fois (2013 et 2017 avec les Blue Jackets de Columbus), et il a été le gardien no 1 des Panthers de la Floride lors de leurs championnats de la Coupe Stanley dans chacune des deux dernières saisons.

Bobrovsky possède toutes les qualités des gardiens mentionnés plus haut, mais son coéquipier Brad Marchand, un ancien adversaire de longue date avec les Bruins de Boston qui a battu Bobrovsky huit fois sur 56 lancers (14,3%), a fait remarquer la ténacité du gardien russe.

« Il est extrêmement compétitif, a noté Marchand. Il excelle pour réduire les angles. Ses réflexes sont incroyables. Il est explosif, et il analyse bien le jeu. Mais quand tu le regardes travailler, tu t'aperçois qu’aucun autre gardien ne travaille comme lui. Il est incroyable. »

L'intelligence de Bobrovsky est également reconnue à travers la LNH.

« Il joue au plus fin avec toi », a expliqué le défenseur des Stars de Dallas Thomas Harley. « Il y a des moments où tu vises le haut du filet, et il se lève calmement pour l'attraper. Et tu te dis, "Eh bien, c'était une décision stupide, j'aurais dû tenter de le battre entre les jambières". »

Et même quand tu crois avoir battu Bobrovsky, il a souvent le dernier mot, selon l'attaquant Vincent Trocheck, un ancien coéquipier des Panthers qui joue aujourd'hui pour les Rangers.

« Il est tellement dynamique, il n'est jamais sorti du jeu », a dit Trocheck, qui a marqué sept buts contre Bobrovsky sur 69 lancers (10,1%). « Même s'il y a un filet désert, tu dois rester concentré, parce qu'il se battra toujours jusqu'au bout. »

Article écrit en collaboration avec Mike Zeisberger, Tracey Myers, Dan Rosen, Derek Van Diest et Bill Price de NHL.com.

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