BOSTON – Il y a un an, Jeremy Swayman faisait face à l’inconnu. Sans nouveau contrat des Bruins, il se dirigeait vers une absence pour l’entièreté du camp d’entraînement.
Ç’aura pris jusqu’à deux jours avant le début de la saison pour que le clan Swayman et les Bruins s’entendent finalement sur un contrat de huit ans et 66 M$ (8,25 M$/saison). La fin heureuse d’un processus qui avait accaparé l’attention médiatique pour les mauvaises raisons à l’époque.
Aujourd’hui, Swayman est en selle à Boston. Devant les journalistes jeudi, au complexe d’entraînement des Bruins, il cachait difficilement son emballement à l’approche du camp.
« C’est un moment extrêmement important dans l’année, a-t-il dit. Si je n’avais pas vécu ce que j’ai vécu l’an dernier, je ne saisirais probablement pas l’importance du moment aujourd’hui. Ça m’a permis de me préparer différemment cette année en vue du camp d’entraînement. J’ai hâte.
« Et l’idée de retrouver ce vestiaire m’a gardé motivé. Je donne de l’amour à tout le monde, car ces gens me manquaient à pareille date l’an passé. »
Le camp d’entraînement – et éventuellement la saison 2025-26 – a des allures de nouveau départ pour Swayman, qui souhaite redevenir le gardien dont le brio lors des séries de 2024 a sonné le glas pour Linus Ullmark à Boston moins de deux ans après sa quête du trophée Vézina.
Cette saison, il a une autre occasion de prouver qu’il est le gardien du présent et de l’avenir des Bruins. Sa saison morte s’est amorcée avec un Championnat mondial sénior sous le signe de la perfection. Il a présenté une fiche immaculée de 7-0 avec une moyenne de 1,69 but alloué par match et un taux d’efficacité de ,921 pour aider les États-Unis à obtenir la médaille d’or.
« Tout [a changé cet été], a lancé Swayman. Je suis un être humain complètement différent. C’est aussi le résultat de mes années d’expérience et de ma carrière jusqu’à maintenant. Je suis reconnaissant des hauts et des bas.
« Je peux vous dire aujourd’hui que Jeremy Swayman se sent bien, et j’en suis très emballé. Je me suis développé ma propre approche, ma propre culture pour faire partie de l’élite et j’espère que ça va transparaître dans ce vestiaire, que les gars suivront mes pas. Je me suis fixé des standards et je sais que les autres joueurs dans ce vestiaire vont faire de même. »
Le jeune gardien adopte un discours complètement différent de celui de la saison dernière, sa pire dans la LNH. Après avoir présenté une moyenne de 2,53 buts alloués et un taux d’efficacité de ,916 en 44 matchs en 2023-24, il a présenté une moyenne de 3,11 et une efficacité de ,892 en 58 rencontres en 2024-25. Les Bruins ont été exclus des séries pour la première fois depuis 2016.
Ces chiffres n’ébranlent pas Swayman outre mesure. Il aborde la prochaine saison avec une grande confiance en lui, et ce, alors qu’il se battra aussi pour un poste dans l’équipe américaine aux Jeux de Milano Cortina.
S’il affiche cette confiance et cette sérénité, c’est surtout parce que ses bons moments au Championnat mondial ont agi de baume sur les mois précédents.
« C’est un honneur de représenter les États-Unis. J’ai finalement pu le faire et en plus, j’ai obtenu l’or. C’est incroyable! », s’est-il réjoui. « Pour moi, ce tournoi a été une belle manière de clore une année où j’aurais voulu mieux faire. J’ai laissé ça derrière moi et j’ai retrouvé mon niveau de jeu.
« Je suis emballé d’avoir pu vivre ça et je veux surfer sur cette vague pendant les prochains mois. »
Swayman se trouve sur une courte liste de gardiens pouvant se tailler une place avec l’équipe américaine pour les prochains JO. Connor Hellebuyck (Jets de Winnipeg), Jake Oettinger (Stars de Dallas) et lui ont représenté le pays à la Confrontation des 4 nations, mais seuls les deux premiers ont vu de l’action. Cette fois, non seulement Swayman veut se tailler une place dans l’équipe, mais il souhaite aussi y jouer un rôle important. Un autre enjeu qui le motive à l’aube de la saison.
« C’est dans nos têtes, évidemment, a-t-il conclu. C’est un honneur de faire partie de cette conversation. Je sais que je dois être au sommet de ma forme avec les Bruins ces prochains mois pour faire partie de la formation olympique, et c’est ce que je vais faire. Si j’aide l’équipe, tout va bien se passer. »




















