Les Canadiens surprennent les Maple Leafs au Centre Bell

MONTRÉAL -- Les affrontements du samedi soir entre les Maple Leafs de Toronto et les Canadiens de Montréal revêtent toujours un cachet particulier, peu importe les forces en présence.
Les Canadiens sont fort mal en point, mais pour une soirée - la première sans Cole Caufield pour le reste de la saison - ils en ont donné pour leur argent aux Maple Leafs.
Rem Pitlick a marqué à 2:14 en prolongation et le Tricolore l'a emporté 3-2 au Centre Bell, samedi.

« Un match semblable un samedi soir contre Toronto, ça amène beaucoup de confiance dans le groupe. Je suis content et vraiment fier des ''boys'' », a affirmé l'entraîneur du CH Martin St-Louis.
Josh Anderson, son 14e de la campagne, et Rafaël Harvey-Pinard, son premier, avaient permis au Tricolore de combler un retard de 2-0.
Mark Giordano et Calle Jarnkrok, son 10e, ont été les buteurs des Maple Leafs (28-11-8).
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« C'est une grosse victoire qui prouve que nous pouvons rivaliser avec n'importe quelle équipe quand tout le monde met l'épaule à la roue, a argué le gardien Samuel Montembeault qui a été un des artisans de la 20e victoire des Canadiens (20-24-3), avec une prestation de 36 arrêts.
Son opposant Ilya Samsonov a repoussé 28 lancers.
« J'étais content qu'on me refasse tout de suite confiance, après avoir été retiré du dernier match, a mentionné Montembeault, qui a entrepris une septième partie d'affilée. « Je suis quelque peu fatigué, mais c'est congé dimanche. Je pourrai me reposer. »
Les Canadiens poursuivent leur séjour de cinq matchs à domicile en accueillant les Bruins de Boston, mardi (19h HE; RDS, TSN2, NESN). Ce sera le premier duel entre les deux grands rivaux cette saison.
Des Maple Leafs trop confiants?
En recul 2-0, on ne donnait pas cher de la peau du CH après une période.
Le défenseur Giordano, dès la 53e seconde de jeu, et Jarnkrok, à 1:17 de la fin de l'engagement, ont été les marqueurs des Maple Leafs, qui ont eu l'initiative dans tous les aspects, incluant un avantage de 15-4 dans la colonne des tirs.
On a sans doute cru que le reste de la soirée serait facile. Erreur!
Sous l'impulsion des membres du quatrième trio, le Tricolore a rappliqué pour créer l'impasse en deuxième période.

Anderson a d'abord parti le bal à la 46e seconde d'action, en complétant la stratégie de Nick Suzuki et de Pitlick.
Harvey-Pinard a ensuite soulevé la foule à 13:35, en logeant dans le haut des cordages la rondelle que Michael Pezzetta venait de lui faire parvenir dans un geste désespéré.
« Un premier but au Centre Bell, un samedi soir contre Toronto en plus, c'est un moment important pour moi, a commenté Harvey-Pinard. D'entendre Michel Lacroix dire mon nom au micro, c'est gros. »
Des fleurs pour le Rocket
Le trio a joué un rôle important dans le retournement de situation à 180 degrés en deuxième, les Canadiens ayant le meilleur 18-8 au chapitre des lancers.
« Nous avions déjà joué ensemble avec le Rocket de Laval, a relevé Harvey-Pinard. La chimie s'est installée rapidement. Nous avons exercé un bon échec avant et nous avons fait des jeux simples. Ça nous a facilité la tâche. »
St-Louis a donné un coup de chapeau à son homologue de l'équipe-école, Jean-François Houle.
« Tous les joueurs que nous avons rappelés cette saison nous ont aidés à faire avancer le train, a imagé l'entraîneur. Les entraîneurs là-bas font du bon travail pour faire augmenter la valeur des joueurs. Quand ils se joignent à nous, ils ne font pas que ''patcher'' des trous. »
Belzile, le devin
Les Maple Leafs ont retrouvé leur mordant en troisième.
Montembeault a sauvé la mise après une sortie hasardeuse de son filet, en frustrant David Kampf deux fois.
Les Canadiens ont raté une chance inouïe d'en finir à la régulière avec l'avantage d'un patineur au cours des deux dernières minutes.
Ce n'était que partie remise. Pitlick a tranché le débat en surtemps à l'aide d'un tir haut décoché du flanc gauche.
« Sur le banc avant la prolongation, Alex (Belzile) m'a dit que ''Piter'' compterait le but gagnant, a confié Harvey-Pinard. Quand il a ''scoré'', je n'en revenais pas. Il va falloir que lui demande plus souvent ses prédictions », a lancé le jeune Saguenéen dans un éclat de rire.
Pitlick a expliqué qu'il a vite su qu'il viserait du côté rapproché en s'avançant à toute vitesse sur le flanc droit.
« Je me suis donné un avantage sur le défenseur et le gardien sur le plan de la rapidité, a-t-il relaté. J'ai vu l'ouverture dans le haut du filet et je me suis dit qu'il fallait que j'essaie de l'atteindre. »
Dans le camp des Maple Leafs, on a accepté le dénouement avec un soupçon de fatalisme.
« Ils se sont donné beaucoup de rythme avec leur premier but. Ça arrivait de partout par après, a analysé le vétéran Giordano. Nous avons comme figé. Nous avons eu de bonnes présences au début de la troisième période, mais la rencontre s'est rendue en prolongation. C'est une façon ''plate'' de perdre, mais nous acceptons le point qui vient avec et nous rentrons à la maison. »