« On ne connaissait pas le règlement, a indiqué Drouin. On pensait qu'on aurait un autre jeu de puissance. »
« On ne voit pas ça souvent, a ajouté Julien. Même les arbitres ont dû tout clarifier ensemble. »
Petry a dit avoir été pris de court par la crampe au cerveau de Kapanen.
« J'avais déjà vu des joueurs tirer leur bâton sur la rondelle, mais pas sur un adversaire. C'était une première pour moi et ça m'a pris au dépourvu », a raconté le vétéran défenseur.
Kapanen a expliqué que son intention n'était pas d'atteindre Petry.
« Je ne pensais pas que j'allais l'atteindre, mais j'ai tiré mon bâton en sa direction et je l'ai touché on dirait, et c'est un tir de pénalité dans ce temps-là. J'assume la responsabilité de mon geste. Les Canadiens ont marqué et je me sens mal. Ç'a été une grosse erreur de ma part. »
Petry est revenu sur le moment de confusion qui a précédé le tir de pénalité.
« On croyait avoir une autre supériorité numérique, puis on a su que c'était un tir de pénalité. Au début, les arbitres ont dit que ça pouvait être n'importe quel joueur. Par après, ils ont pensé que ça devait être un joueur sur la glace. Finalement, ils ont dit que ce devait être moi. En l'espace de 30 secondes, trois joueurs différents ont cru qu'ils effectueraient le tir. »
Petry s'est élancé et il a fait mouche à l'aide d'un tir des poignets qui a déjoué Michael Hutchinson du côté du bouclier. C'était l'égalité 4-4.
Danault a couronné l'effrénée séquence d'une durée de 9:53, avant que Matthews ne prolonge le plaisir des amateurs en créant l'égalité.
En prolongation et en fusillade, on a assisté au spectacle Carey Price. Le gardien vedette s'est dressé entre autres en surtemps devant le capitaine John Tavares deux fois plutôt qu'une.
« En fusillade, il n'a pas eu affaire à des deux de pique, a relevé Drouin. Même s'il avait accordé cinq buts, il était prêt à les stopper. C'est notre gardien et c'est le meilleur de la Ligue. »
Gallagher a dit qu'il n'y a que Price qui peut permettre cinq buts et être l'étoile individuelle d'une rencontre.
« Il a multiplié les gros arrêts face à des francs-tireurs, a-t-il souligné. On ne souhaite pas le soumettre à un barrage semblable tous les matchs, mais c'est un luxe que nous pouvons nous permettre. »
Drouin a livré un deuxième solide match de suite, après avoir connu un camp d'entraînement ordinaire. Max Domi a mentionné que l'ardeur que son coéquipier met à la tâche est contagieuse sur le groupe.
« 'Jo' a été très actif et positif sur le banc. Il patinait comme le vent et il complétait ses mises en échec. Quand on voit un gars de son talent s'impliquer de la sorte, ç'a un effet d'entraînement sur tout le monde. C'est un gars et un joueur incroyable », l'a encensé Domi.
Au travers de tout le branle-bas de combat, le défenseur Victor Mete n'a pas réussi de but dans un 122e match de suite, reléguant aux oubliettes la marque d'équipe de l'ancien défenseur Mike Komisarek.