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Les Bruins de Boston ont été éliminés des séries éliminatoires de la Coupe Stanley par les Panthers de la Floride, s'inclinant 4-3 en prolongation dans le match no 7 de la série de première ronde dans l'Association de l'Est, dimanche.

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Boston (65-12-5) était l'équipe favorite après avoir terminé au premier rang de la section Atlantique et avoir mis la main sur le trophée des Présidents. Les Bruins ont établi des records de la LNH pour les victoires (65) et les points (135) en saison régulière. Ils se sont qualifiés pour les séries dans chacune des six dernières saisons, atteignant la finale de la Coupe Stanley en 2019 contre les Blues de St. Louis.

Ce qu'il faut savoir

Potentiels joueurs autonomes sans compensation :Patrice Bergeron, A; David Krejci, A; Nick Foligno, A; Tyler Bertuzzi, A; Tomas Nosek, A; Garnet Hathaway, A; Dmitry Orlov, D; Connor Clifton, D

Potentiels joueurs autonomes avec compensation :Trent Frederic, A; Jakub Lauko, A; Jeremy Swayman, G

Nombre de choix potentiels au repêchage 2023 : 5

Voici cinq raisons qui expliquent l'élimination des Bruins :

1. Incapacité à enfoncer le dernier clou

Les Bruins ont eu trois chances d'en finir avec les Panthers après avoir pris une avance de 3-1 dans la série. Mais ils ont échoué, en plus de perdre deux de ces matchs à domicile, permettant aux Panthers de venir de l'arrière pour éventuellement se sauver avec la série.

Boston est venu bien près de mettre un terme à la série sur l'échappée de Brad Marchand avec une seconde à jouer dans le match no 5, mais le gardien Sergei Bobrovsky s'est dressé. Cet arrêt a semblé donner confiance aux Panthers, qui n'ont jamais lâché le morceau par la suite.

Les Bruins avaient pourtant été particulièrement efficaces en saison régulière pour fermer la porte à l'adversaire, marquant 113 buts en troisième période contre 59 accordés, des sommets dans les deux cas. Ça ne s'est cependant pas poursuivi en séries.

2. Les gardiens

Les Bruins entamaient cette série avec le possible gagnant du trophée Vézina, Linus Ullmark, qui a mené la LNH pour les victoires (40, à égalité avec Alexandar Georgiev de l'Avalanche du Colorado), la moyenne de buts alloués (1,89) et le pourcentage d'arrêts (,938).

Mais Ullmark, qui a obtenu le départ dans les six premiers matchs de la série, a été ébranlé à mesure que la série progressait. Il a accordé quatre buts dans les défaites du match no 5 et du match no 6, avant d'agir comme réserviste derrière Jeremy Swayman pour le match no 7.

Swayman, qui n'avait pas obtenu de départ depuis le 13 avril, n'a pu sauver la saison malgré une bonne prestation dans le match ultime.

3. Gestion de la rondelle

En contradiction avec leur saison régulière, les Bruins ont commis plusieurs erreurs par manque de communication, y compris celle qui a directement mené au but gagnant des Panthers en prolongation dans le match no 5, alors qu'Ullmark a mal géré la rondelle derrière son filet.

À 5-contre-5, l'échec avant soutenu des Panthers a forcé les Bruins à prendre de mauvaises décisions. Mais les Bruins se sont fait mal eux-mêmes à plusieurs reprises en commettant des revirements qui ont rapidement mené à des buts.

4. Stratégie devant le filet

Les Bruins ont opté pour une rotation tout au long de la saison, Ullmark obtenant 48 départs et Swayman, 33. Cette stratégie a été abandonnée en séries, alors qu'Ullmark a été envoyé dans la mêlée pour les six premiers matchs, même s'il montrait des signes de ralentissement. Les Bruins auraient pu faire appel à Swayman pour le match no 5, ayant trois chances de l'emporter, ou même pour le match no 6. Mais ils l'ont jeté dans la gueule du loup en l'utilisant dans le match no 7 - une situation difficile pour n'importe quel joueur.

L'entraîneur Jim Montgomery a également modifié ses trios dans le match no 5, séparant Patrice Bergeron et Marchand pour la première moitié de la première période, ce qu'il n'avait pas vraiment fait en saison régulière. Il a admis avoir regretté sa décision après la défaite dans le match no 7.

« Avec le recul, la seule chose que j'aurais faite différemment est la façon dont j'ai amorcé le match no 5. J'aurais mis Bergeron et Marchand ensemble. Ça m'a pris huit minutes avant de le faire, a dit Montgomery. Je ne sais pas si ça fait la différence, mais c'est la seule chose que je changerais. Je n'ai pas vraiment de regret pour le reste. »

5. Problèmes défensifs

La défensive a longtemps été la marque de commerce des Bruins et ce fut encore le cas cette saison.

Ils ont accordé en moyenne 2,12 buts par rencontre, au premier rang de la LNH, et ont rendu la tâche de marquer très difficile pour l'adversaire, en étant menés par Charlie McAvoy et Hampus Lindholm à la ligne bleue. Si McAvoy a plutôt bien fait, malgré les quelques mauvaises punitions dont il a écopé, le reste de la brigade défensive en a arraché.

Lindholm ne ressemblait pas au Lindholm de la saison régulière et Connor Clifton et Derek Forbort ont connu des difficultés. Montgomery a fait passer Matt Grzelcyk devant Clifton dans la hiérarchie plus tard dans la série, mais ce ne fut pas suffisant.