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BOSTON -Y croire.

C'était la mentalité des Panthers de la Floride en vue de leur série de première ronde contre les Bruins de Boston.

Les Panthers s'étaient qualifiés pour les séries à titre de deuxième équipe repêchée dans l'Association de l'Est. Les Bruins avaient remporté le trophée des Présidents et avaient établi des records de la LNH pour les victoires (65) et les points (135) en saison régulière.

Mais au bout de sept matchs, dans une série où le 'momentum' est passé d'un côté à l'autre, cette croyance des Panthers les a menés à causer une énorme surprise lorsque Carter Verhaeghe a touché la cible en prolongation dans le match no 7 au TD Garden, dimanche.

« Il faut apprécier les défis qui viennent avec le fait de battre une équipe comme celle-là dans une série de sept matchs, a commenté l'entraîneur Paul Maurice. N'importe qui peut gagner un match […], mais sortir vainqueur au bout de sept matchs, ça va prendre un certain temps pour le réaliser. »

Deux David - Pastrnak et Krejci - ont joué de gros rôles dans le match no 7, mais les Panthers en avaient 20, et leur victoire contre Goliath a surpris tout le monde sauf eux.

« Soyons honnêtes. Personne au monde ne pensait que nous allions gagner cette série, à l'exception des gars dans notre vestiaire, a lancé l'attaquant Matthew Tkachuk. Alors c'est un sentiment assez super présentement. »

Ça n'a cependant pas été facile.

La Floride a rapidement pris une avance de 2-0 dimanche, mais Boston a répliqué avec trois buts pour prendre l'ascendant. Puis, avec une minute à jouer en temps réglementaire, Brandon Montour a inscrit son deuxième but de la soirée pour faire 3-3, battant Jeremy Swayman du côté rapproché après que le tir d'Aleksander Barkov eut été bloqué par Patrice Bergeron.

« C'est fou quand tu marques avec moins d'une minute à jouer, a dit Montour. Ils ont pris l'avance 3-2 et nous ne nous sommes pas laissés abattre. Les gars étaient encore debout au banc. Nous attendions le prochain gros jeu. C'est la prolongation, match no 7, tout le monde dans ce vestiaire voulait faire partie de ce jeu ou distribuer cette mise en échec ou faire cette passe. Puis [Verhaeghe] a été notre héros. »

Dans la remontée - les Panthers perdaient 3-1 - il ne faut pas oublier Sergei Bobrovsky, qui agissait comme réserviste derrière Alex Lyon au début de la série, avant de venir en relève pendant le match no 3. Même si son premier départ n'a pas joué en sa faveur - il a accordé cinq buts sur 30 lancers dans un revers de 6-2 dans le match no 4 - le double gagnant du trophée Vézina a eu son mot à dire dans les trois dernières victoires de la série, stoppant 106 des 117 tirs dirigés vers lui (pourcentage d'arrêts de ,906).

Ce n'était pas la première fois que Bobrovsky aidait une équipe à réaliser l'impensable. En 2019, il défendait la cage des Blue Jackets de Columbus quand ceux-ci ont balayé le Lightning de Tampa Bay, qui venait de signer 62 victoires en saison régulière, en première ronde.

« Je veux simplement savourer le moment, le fait que nous sommes encore en vie, et je veux remercier Dieu pour cette opportunité », a laissé tomber le gardien russe.

La prochaine « opportunité » sera contre les Maple Leafs de Toronto en deuxième ronde.

« Ils comptent sur des joueurs élites qui peuvent créer des jeux et qui jouent de la bonne façon, a commenté Verhaeghe. Ils ont une équipe différente de celle qu'ils avaient dans les années passées, et ce sera tout un défi pour nous. »

Mais avant de se concentrer sur Toronto, Maurice a mis l'accent sur l'ampleur de ce qui venait de se passer contre les Bruins, qui avaient conclu la saison avec 43 points de plus que les Panthers. Pour l'entraîneur, le fait que ses joueurs n'aient jamais cessé d'y croire leur a permis de relever le défi.

« Je ne pense pas qu'il y ait une équipe plus difficile à affronter que les Bruins de Boston, a-t-il émis. Ils sont juste trop bons. Il n'y a pas de faiblesses dans leur jeu, alors ils vont te mettre au défi dans tous les aspects. Leur jeu de puissance est tellement dynamique. […]

« Nos joueurs partagent maintenant une expérience de ce qui signifie avoir du cœur. Nous allons garder la bande vidéo, et nous allons l'utiliser au camp d'entraînement. Ça va nous rendre meilleurs pendant cinq ans. »