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DALLAS -- Il ne fallait pas être un peureux pour amasser 3149 minutes de punition en 1054 matchs comme l'a fait Craig Berube en carrière dans la LNH.
Et donc, alors que les Blues de St. Louis faisaient face à la possibilité d'être éliminés aux mains des Stars de Dallas dans le match no 6 de leur série de deuxième ronde dans l'Association de l'Ouest, dimanche, il était peu surprenant que leur entraîneur n'ait montré aucun signe de peur dans sa voix ou au visage alors qu'il rencontrait un groupe de journalistes deux heures avant le début de la rencontre.

« Nous croyons tous que nous allons retourner chez nous pour le match no 7, a affirmé Berube. Pourquoi ne pas le croire? Nous sommes un groupe confiant, nous jouons bien depuis longtemps et nous allons continuer de bien jouer ici aujourd'hui. »
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Et puis son équipe a sauté sur la glace pour faire exactement ce que leur entraîneur avait prévu.
Dans un match qu'ils devaient remporter, les Blues ont muselé les Stars en route vers un gain de 4-1 au American Airlines Center afin d'égaler la série quatre de sept 3-3. La victoire a forcé la tenue d'un septième match au Enterprise Center de St. Louis, mardi.
Comme Berube l'avait prévu.
Voici ce qu'il faut savoir au sujet de Berube : il est un homme sans prétention. Il ne va pas lancer des prédictions audacieuses ou de drôles commentaires pendant ses points de presse.
Ce n'est pas son style.
S'il offre une déclaration, elle sera directe et concise. Il n'embellit jamais. Il croit tout ce qu'il dit.
Encore plus important, ses joueurs le croient aussi.
« Je parle toujours ainsi et je pense que c'est important, mais ils y croient même avant que je ne leur parle, a indiqué Berube. Ils y croient. Ils savent que s'ils jouent de la bonne façon et s'ils jouent d'un style collaboratif, nous serons une bonne équipe. »
Cette philosophie a inspiré une confiance totale à l'entraîneur parmi ses joueurs.
« Il a peut-être une recette secrète, a lancé le capitaine des Blues Alex Pietrangelo. Les bons entraîneurs parviennent à trouver le bon mélange et à trouver le moyen d'inspirer leurs joueurs. »
Tout ce que Berube avait dit avant le match no 7 a fonctionné. Les Blues ont joué en deuxième vitesse depuis le début du match et ils ont passé la majorité de leur première présence en territoire des Stars. Leur style tenace a rapporté quand le tir des poignets de Pietrangelo a secéoué les cordages derrière le gardien des Stars Ben Bishop, donnant à St. Louis une avance de 1-0 à la 63e seconde du match.

STL@DAL, #6: Pietrangelo donne l'avance aux Blues

Ce but a permis aux Blues de croire qu'il existait des failles dans l'armure de Bishop, qui avait été nommé la première étoile du match no 5, vendredi, après avoir repoussé 38 lancers dans la victoire de 2-1 des Stars.
Berube n'a cessé de dire à ses joueurs après ce match qu'ils allaient connaître du succès s'ils continuaient de jouer de la même façon.
Encore une fois, ils l'ont cru.
« J'aimais beaucoup d'éléments de notre performance dans le match no 5, a affirmé Berube. Il y a eu tant de bonnes choses. Nous n'avons simplement pas marqué autant de buts. »
Ils ont réussi à le faire dans le match no 6.
Le joueur de centre des Stars Tyler Seguin a créé l'égalité 1-1 à 11:38 de la première période sur un but en avantage numérique, mais Dallas n'a pas pu en tirer profit. L'attaquant David Perron a redonné l'avance aux Blues pour de bon à 15:24 du deuxième vingt, puis les attaquants Jaden Schwartz et Samuel Blais ont marqué des buts à 33 secondes d'intervalle en troisième période pour sceller la victoire.
Blais représente le parfait exemple de la capacité de Berube d'inspirer ses joueurs. L'ailier québécois n'a pas disputé les 11 premiers matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2019, mais son entraîneur soupçonnait qu'il allait jouer dans le match no 6 et il lui a fait savoir samedi soir.
Ç'a rapporté. Le trio Blais-Schwartz-Ryan O'Reilly a compté deux fois.

STL@DAL, #6: Blais bat Bishop en échappée

« (Berube) m'a envoyé un message texte hier soir, me disant de venir à l'aréna prêt à jouer, a raconté Blais. Il a confirmé ce matin que j'allais jouer, alors j'ai été très heureux de recevoir l'appel.
« O'Reilly et Perron m'ont beaucoup aidé aujourd'hui. Ce sont deux excellents joueurs, et c'était très facile de jouer à leurs côtés. »
Pourquoi insérer Blais dans la formation lors d'un match crucial?
« Il est d'un bon gabarit, il joue d'un style physique et il est habile avec la rondelle », a expliqué Berube.
La victoire des Blues a été un microcosme de leurs succès à l'étranger pendant les séries. Ils présentent une fiche de 5-1 sur la route et ils ont dominé leurs adversaires 11-2 sur le tableau de pointage en troisième période dans ces six matchs.
« Je pense qu'il devient très difficile de défendre ton filet quand nous t'épuisons avec notre style de jeu, a noté Pietrangelo. C'est éprouvant. En tant que défenseur, quand tu affrontes une équipe qui adopte notre style de jeu, ça t'épuise. Ce ne sont pas de matchs plaisants à jouer. Quand nos attaquants jouent ainsi en territoire offensif, ça rend la tâche plus difficile à mesure que le match progresse. »
Peut-être. Mais en ce qui concerne le match no 7, Berube a affirmé qu'aucune des deux équipes n'a l'avantage, peu importe où le match se tiendra.
« À mon avis, tout est égal, a-t-il dit. C'est le match no 7. Nous devons oublier ce match-ci, c'est du passé. Nous devons nous préparer pour un gros défi dans le match no 7. Point final. »