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DENVER - L'Avalanche du Colorado devait être une équipe de l'avenir. De jeunes joueurs dynamiques. Le quatrième choix au total au repêchage 2019 de la LNH. Dans deux ou trois ans, cette formation sera redoutable, n'est-ce pas?
En effet.

Mais aujourd'hui, déjà, le Colorado n'est qu'à une victoire de leur première participation à la finale de l'Association de l'Ouest depuis 2002.
L'attaquant Gabriel Landeskog a touché la cible à 2:32 de la prolongation du match no 6 de leur série de deuxième ronde au Pepsi Center lundi, donnant ainsi à Avalanche un gain de 4-3 contre les Sharks de San Jose, et créant du même coup l'égalité 3-3 dans la série quatre de sept pour forcer la tenue d'un match ultime à San Jose mercredi (21 h (HE); NBCSN, CBC, SN, TVAS).
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« Le groupe qui est ici en ce moment ne pense pas à l'an prochain, a souligné Landeskog. Nous ne songeons pas à ce que nous allons faire d'ici deux ou trois ans. Nous profitons du moment, nous sommes dans le présent, et c'est la seule option possible. Nous ne voulons pas nous dire que nous allons faire mieux l'an prochain. Ça ne fonctionne pas comme ça. »
Plus maintenant, du moins.

SJS@COL, #6: Landeskog nivelle la série en surtemps

L'Avalanche s'est préparée pour la saison prochaine trop souvent au cours de son histoire récente. Elle a raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley huit fois en 11 saisons entre 2006-07 et 2016-17.
Le Colorado a participé au tournoi printanier la saison dernière. Mais le centre Nathan MacKinnon a admis que les joueurs étaient simplement heureux d'être là et s'attendaient à perdre. Sans surprise, ils ont été éliminés en six matchs par les Predators de Nashville.
Cette saison? L'Avalanche a terminé en deuxième place de quatrième as dans l'Ouest. Mais MacKinnon a assuré que les joueurs étaient convaincus qu'ils pouvaient remporter la Coupe Stanley. Ils ont surpris les Flames de Calgary, qui avaient terminé au premier rang de l'Association de l'Ouest, en cinq parties au premier tour. Ils ont maintenant la chance d'éliminer les Sharks, deuxièmes de l'Ouest en saison régulière, en sept rencontres.
« Si on regarde ce que les médias et l'ensemble des gens ont dit sur nous, je ne crois pas qu'ils nous voyaient aller très loin, a noté le gardien Philipp Grubauer. Nous croyons en ce groupe, et nous sommes persuadés que nous pouvons y arriver. »
Tout le monde savait que l'Avalanche misait sur trois attaquants exceptionnels, qui forment l'un des meilleurs, sinon le meilleur, trios de la ligue lorsqu'ils sont réunis. MacKinnon (six buts, sept passes) et l'attaquant Mikko Rantanen (cinq buts, huit passes) ont été à la hauteur avec 13 points chacun. Landeskog n'est pas satisfait de sa production offensive, mais il a tout de même obtenu sept points (trois buts, quatre passes).
Leur talon d'Achille devait être leur profondeur. Est-ce que l'Avalanche misait sur assez de profondeur pour rivaliser avec une équipe comme, disons, les Sharks? Après trois périodes lundi, Landeskog, Rantanen et MacKinnon ont tous été blanchis et présentaient un différentiel de moins-3, mais le pointage était de 3-3 grâce à deux buts de l'attaquant J.T. Compher, qui avait auparavant inscrit deux buts en 16 matchs en séries depuis le début de sa carrière, et un but du centre Tyson Jost, auteur d'un but en 10 matchs en séries avant ce filet.

SJS@COL, #6: Jost et Compher unissent leurs efforts

Et qui a préparé le but gagnant? Cale Makar, le défenseur de 20 ans qui a remporté le trophée Hobey Baker à titre de meilleur joueur du circuit universitaire américaine le 12 avril, a disputé le match de championnat de la NCAA le lendemain, a paraphé un contrat avec l'Avalanche le jour suivant, avant de marquer à son premier match en carrière dans la LNH 24 heures plus tard. Makar fréquente toujours l'Université de Massachusetts Amherst. Il a obtenu six points (un but, cinq passes) en neuf matchs.
« Les bonnes équipes misent sur de la profondeur, et dans les moments importants, des joueurs élèvent leur jeu d'un cran », a expliqué Makar, qui parlait comme un vétéran de la LNH. « C'est ce qu'a fait J.T., et il doit recevoir beaucoup de mérite. Il a disputé un match phénoménal ce soir, tout comme plusieurs autres gars. C'est très cool de savoir que quand le premier trio ne peut marquer, d'autres joueurs peuvent faire le travail. Je crois que n'importe lequel des joueurs de l'équipe peut le faire, tout le monde est sur un pied d'égalité. »
L'Avalanche a fait preuve de résilience. Elle a tout donné pour se qualifier pour les séries éliminatoires dans la dernière ligne droite. Elle a perdu le match no 1 contre Calgary, avant de signer quatre victoires de suite. Après chacune de ses trois défaites au deuxième tour, le Colorado a rebondi avec une victoire. Dans le match no 6, l'Avalanche a accordé un but alors qu'il restait 9,8 secondes à écouler à la période médiane, ce qui égalait le pointage 2-2, mais elle est revenue en force et a pris les devants 3-2 au troisième tiers. Les Sharks ont à nouveau créé l'égalité alors qu'il restait 2:28 à faire en troisième, mais le Colorado a répondu en l'emportant en surtemps.
« Nous étions encore conscients que nous disputions un bon match, a mentionné Compher. Nous avons bien géré la partie. Tant que nous respections le plan de match, les buts allaient venir. Il y a des hauts et des bas, c'est une série en montagnes russes. Nous sommes toutefois restés fidèles à notre plan de match, et c'est pourquoi nous avons connu du succès. »
Si le Colorado remporte le match no 7, il atteindra la finale d'association. Le futur se conjugue donc au présent.
« Je dirais que vous, les représentants des médias, parlez de l'avenir beaucoup plus souvent que nous, a avancé Compher. Nous sommes ici. Nous nous présentons à l'aréna tous les jours. Nous vivons dans le présent. Nous savons à quel point il s'agit d'une belle occasion. Nous misons sur des joueurs qui évoluent dans cette ligue depuis longtemps et qui n'ont pas encore obtenu cette chance. Ce sera un gros test important, mais nous serons prêts pour le match no 7. »