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TORONTO - Pour la première fois en 14 ans, les Maple Leafs de Toronto participeront aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une deuxième année de suite.
Les Maple Leafs (46-24-7, 99 points) ont officiellement décroché une place en séries quand les Sénateurs d'Ottawa ont défait les Panthers de la Floride 3-2 en prolongation, jeudi. Toronto se retrouvera donc en éliminatoires pour un deuxième printemps d'affilée, exploit que l'équipe n'a pas accompli depuis qu'elle a accédé aux séries de 2003 et 2004. C'était alors sous les ordres de l'entraîneur Pat Quinn.

Avec cinq matchs à faire au calendrier régulier, Toronto occupe le troisième rang dans la section Atlantique, à sept points de la deuxième place et du Lightning de Tampa Bay, et 13 points devant les Panthers au quatrième rang.
Les Maple Leafs ont été éliminés en six matchs par les Capitals de Washington au premier tour éliminatoire dans l'Association de l'Est, l'an dernier.
Voici cinq raisons qui permettent d'expliquer pourquoi les Maple Leafs sont parvenus à se qualifier pour les séries:
1. Profondeur à l'attaque
L'attaquant James van Riemsdyk occupe le premier rang dans l'équipe pour les buts avec 35. Il joue au sein du troisième trio.
Ce qui illustre à quel point les Maple Leafs ont de la profondeur à l'attaque.
Toronto est la seule formation à aligner trois marqueurs de 30 buts et plus cette saison (van Riemsdyk avec 35, Nazem Kadri avec 30 et Auston Matthews avec 30). Patrick Marleau (25) et Mitchell Marner (21) en ont plus de 20.

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« C'est bien de pouvoir profiter d'un tel luxe, a noté van Riemsdyk. L'adversaire ne peut pas se concentrer juste sur un ou deux trios parce que tu ne sais jamais de qui les buts vont venir.
« On dirait qu'à chaque match, les buts importants viennent d'un joueur différent. C'est ce que les bonnes équipes arrivent à faire. »

2. Un bon duo devant le filet
Le gardien Frederik Andersen, qui affiche un dossier de 36-20-5, une moyenne de buts alloués de 2,81 et un pourcentage d'arrêts de ,917, peut être considéré comme le joueur le plus utile à l'équipe cette saison. Il est à une victoire du record d'équipe pour les victoires en une saison, qui appartient à Ed Belfour (2002-03) et Andrew Raycroft (2006-07).
Le réserviste Curtis McElhinney (10-4-1, moyenne de 2,09, taux d'efficacité de ,935) s'est avéré un remplaçant de qualité, en qui ses coéquipiers peuvent avoir confiance. À eux deux, Andersen et McElhinney ont permis aux Maple Leafs de profiter d'une constance devant le filet qu'on n'avait pas vue depuis des années.

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« Je suis devenu de plus en plus à l'aise avec les feux de la rampe à Toronto », a indiqué Andersen, qui a disputé ses trois premières saisons dans la LNH avec les Ducks d'Anaheim (2013-16). « Les gens suivent et adorent tellement le hockey ici que ça déteint sur tout le monde.
« Curtis a été remarquable. Il a répondu à l'appel quand nous avons eu besoin de lui. Je ne pourrais pas avoir meilleur complice avec qui travailler. »

3. Qu'on est bien à la maison!
La victoire des Maple Leafs contre les Panthers, jeudi, était leur 27e au Air Canada Centre cette saison, ce qui leur a permis d'établir un record d'équipe; l'ancienne marque de 26 avait été enregistrée en 2005-06, lors de la dernière saison de Quinn à la barre de la formation torontoise.
Leur dossier de 27-9-2 sur leur patinoire a notamment été bonifié par une séquence record de 13 victoires à domicile qui s'est étendue du 31 janvier au 24 mars.
« Évidemment, tu veux te sentir à l'aise dans ton propre amphithéâtre, a indiqué l'entraîneur Mike Babcock. Je trouve que c'est formidable. Ils se sentent bien et ils ont d'excellentes chances de l'emporter. »
L'attaquant Mitchell Marner est d'accord pour dire que plusieurs joueurs adverses rehaussent leur niveau de jeu quand ils s'amènent au Air Canada Centre parce qu'ils ont grandi dans le sud de l'Ontario et y jouent donc devant leur famille et leurs amis. Mais c'est tout aussi vrai pour les joueurs des Maple Leafs.
« Il y a beaucoup de joueurs dans la Ligue qui viennent du coin, c'est vrai, a dit Marner. On peut donc comprendre pourquoi c'est un événement spécial pour eux de jouer dans cet aréna. Mais justement, ça l'est pour nous aussi. »

4. Les dangers de la vitesse… pour l'adversaire
Demandez à Marner quel joueur des Maple Leafs est le plus rapide, et vous trouverez la réponse à l'aile du quatrième trio.
« Kaspari Kapanen, c'est clair, a dit Marner. Nous avons une équipe rapide, mais lui, il est dans une classe à part. »
Avec des attaquants comme Marner, Kapanen, Matthews, Marleau, William Nylander ainsi que les défenseurs Morgan Rielly, Jake Gardiner et Travis Dermott, Toronto peut rivaliser avec n'importe quelle équipe qui veut miser sur la vitesse pour l'emporter.
« Tu dois rester fidèle à ton système, a noté l'entraîneur des Canadiens de Montréal Claude Julien. Ils sont parmi les plus rapides dans la ligue et tu vas en payer le prix si tu leur donnes trop d'espace. »
5. Les unités spéciales, à la puissance deux
Les entraîneurs vous le diront: le hockey, ça se résume aux unités spéciales. Si c'est bien le cas, alors les Maple Leafs en sont l'illustration parfaite.
Leurs unités spéciales se classent parmi les six premières dans la ligue: le jeu de puissance est troisième (23,5 pour cent) et le désavantage numérique est sixième (82,7 pour cent). Le défenseur Ron Hainsey est au premier rang dans la LNH pour le temps de glace passé en désavantage numérique avec un total de 295:26, soit 44:13 de plus que le défenseur des Bruins de Boston Zdeno Chara. Celui-ci est deuxième avec 251:13.
« C'est un sport de spécialités maintenant et une équipe doit être bonne dans chacune d'entre elles, a indiqué Babcock. Quand notre avantage numérique va bien, ça nous donne du rythme, ce qui est important au sein d'une jeune équipe. »