Gary Bettman 12.10

MANALAPAN, Floride - La LNH prévoit que ses revenus s'élèveront à 5,2 milliards $ cette saison, ce qui représente une hausse par rapport à la tendance qui avait été observée avant la pause de la saison 2019-20 en raison des préoccupations en lien avec le coronavirus.

On s'attend à ce que cette augmentation des revenus permette d'ajouter un montant de 1 million $ au plafond salarial en vue de la saison prochaine, ce qui fixerait celui-ci à 82,5 millions $.
« Les affaires du hockey ont repris de la vigueur », a indiqué le commissaire de la LNH Gary Bettman à l'issue de la réunion du Bureau des gouverneurs de la Ligue, vendredi.
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Le commissaire Bettman a attribué cette hausse aux nouvelles perspectives de revenus générées de concert avec l'Association des joueurs de la LNH, comme les publicités sur les casques par exemple, ainsi qu'au renouvellement et à la mise en place de nouveaux et solides liens de partenariat à l'échelle nationale.
Il a aussi affirmé que les nouveaux partenariats médias aux États-Unis avec la Walt Disney Company (ESPN, ABC, ESPN+ et Hulu) et Warner Media (TNT) connaissent un très bon départ.
« Les affaires au niveau de nos partenariats sont solides et vigoureuses et elles sont revenues au niveau où elles étaient avant la pandémie, a fait savoir le commissaire Bettman. Nos partenaires et nos nouveaux partenaires affichent un niveau de confiance très élevé en ce qui regarde leur association avec le hockey. »
Le commissaire Bettman a déclaré que les revenus de la Ligue ont décliné d'environ 1 milliard $ par rapport aux prévisions après l'interruption de la saison 2019-20 et qu'ils ont subi une baisse de 2,5 milliards $ à 3 milliards $ la saison dernière, à l'occasion d'une campagne écourtée où les matchs ont été disputés devant des gradins vides ou presque.
« Je pense qu'il est juste de dire que nos équipes ont bien réussi à passer au travers, a souligné le commissaire Bettman. Nos clubs se trouvent en bonne position, personne n'est en difficulté. Je pense que la collaboration avec l'Association des joueurs, la façon dont nos clubs ont travaillé ensemble avec nous, a permis de vivre le scénario que nous vivons aujourd'hui. Ç'a été une période difficile, mais je pense, comme je l'ai prédit depuis le début, que nous allons en ressortir plus fort et ça semble effectivement le cas, surtout quand on voit à quel point les affaires du hockey ont repris de la vigueur. »
En présumant que la hausse des revenus annuels se poursuit, le plafond salarial continuera de monter par un montant de 1 million $ par année jusqu'à ce que les joueurs remboursent la dette en dépôt fiduciaire qu'ils doivent à la Ligue, ce qui devrait être complété d'ici la fin de la saison 2023-24.
La dette a été contractée durant l'interruption de la saison 2019-20, quand les revenus en lien avec le hockey ont plafonné tandis que les joueurs continuaient d'être payés, ce qui leur a procuré plus que les 50 pour cent des revenus en lien avec le hockey auxquels ils avaient droit conformément à la convention collective.
Les joueurs ont vu 20 pour cent de leurs salaires être retenus par la LNH en dépôt fiduciaire, la saison dernière, et ce taux s'élève à 17,1 pour cent cette saison. Le pourcentage est censé décliner à 10 pour cent la saison prochaine et à six pour cent au cours des trois saisons suivantes.
« Nous aurions pu récupérer [la dette due] plus tôt, mais il aurait fallu que les joueurs en fassent davantage, alors nous avons trouvé une solution, a noté le commissaire Bettman. Mais nos prévisions à ce titre se maintiennent plutôt bien, ce qui fait que le système fonctionne, comme il était censé le faire et comme nous l'avions prévu. »
Le commissaire Bettman a par ailleurs dit que le Bureau des gouverneurs avait adopté un amendement à ses règles sur la propriété afin de permettre que les sociétés d'investissement privé puissent acheter un nombre limité de parts dans des équipes de la LNH.
Il a indiqué que le Wild du Minnesota et le Lightning de Tampa Bay avaient été impliqués dans des transactions auxquelles avaient participé des sociétés d'investissement privé.
« Nous avons des règles strictes, qui limitent de façon importante ce qu'elles peuvent faire et leur participation fait en sorte que leur implication reste très passive, mais c'est un investissement, a souligné le commissaire Bettman. La bonne nouvelle, c'est qu'elles affichent une belle confiance à l'endroit du hockey, des affaires de notre sport et de nos perspectives de croissance. »