042124 WPG Connor celebrate

WINNIPEG, MANITOBA – L’expression faciale de Brenden Dillon voulait tout dire. 

« Quel match de hockey, hein? Nous étions dans le même manège que tout le monde ici. C’était fou », a déclaré le défenseur des Jets de Winnipeg à la suite de la victoire de 7-6 des siens dans le match no 1 contre l’Avalanche du Colorado au Canada Life Centre, dimanche. 

« J’imagine qu’on a prouvé qu’on peut aussi marquer des buts, mais laissez-moi vous dire que ce n’est pas nous. »

Non, ce n’était assurément pas l’équipe des Jets qu’on a l’habitude de voir.

Dans un rythme effréné et insoutenable, les Jets avaient plutôt l’air de l’Avalanche dimanche. Winnipeg a battu l’adversaire à son propre jeu. 

Aussi folle cette rencontre a pu être, et même si les Jets n’ont pas nécessairement aimé la façon dont elle s’est déroulée, ils vont la prendre et passer à autre chose.

« Nous n’allons jamais nous plaindre d’une victoire, surtout à ce temps-ci de l’année, a émis l’entraîneur Rick Bowness. Nous sommes heureux de repartir avec la victoire et nous comprenons que nous devrons être meilleurs dans certains aspects, ce que nous allons faire. Ce n’est pas exactement la façon dont nous l’avions imaginé, mais si tel est le dénouement, ainsi soit-il. 

« Leurs meilleurs joueurs ont donné le ton, et nos meilleurs joueurs ont fait de même. C’était le genre de match qui évolue de cette façon et dans lequel tu dois jouer. Nous avons trouvé une manière de gagner, alors on va le prendre. »

C’était inhabituel dès le début pour les Jets, qui avaient blanchi l’Avalanche 7-0 il y a à peine huit jours. 

Cette fois, Valeri Nichushkin a donné les devants au Colorado après 6:10 de jeu. Josh Morrissey et Vladislav Namestnikov ont répliqué pour Winnipeg pour faire 2-1, mais Miles Wood et Nathan MacKinnon ont touché la cible à 18 secondes d’intervalle pour relancer l’Avalanche en avant. 

Mais 48 secondes plus tard, Mark Scheifele a ramené les Jets à égalité. 

« Il n’y a pas vraiment eu de message, honnêtement. Il ne fallait que continuer à jouer », a répondu l’attaquant Gabriel Vilardi lorsqu’on lui a demandé s’il y avait eu des discussions après la première période. « Ils sont probablement plus habitués que nous dans ce style d’affrontement, mais on a montré qu’on peut également jouer de cette façon. Mais on sait tous qu’il serait préférable pour nous de ne pas s’embarquer dans des matchs de 7-6. »

COL@WPG: Scheifele marque le sixième but de la 1re période

Les Jets ont été en mesure de revenir à leurs bonnes vieilles habitudes en deuxième période, réduisant les erreurs et limitant les chances de marquer de l’Avalanche. Ils en ont profité pour se doter d’une avance de 4-3 avant le début de la troisième période. 

Cette dernière, cependant, a plutôt ressemblé à la première : du chaos, du jeu très ouvert et six autres buts, trois de chaque côté. 

Connor Hellebuyck a ultimement accordé six buts sur 46 lancers, un nombre étonnamment élevé pour le gardien des Jets, qui a remporté le trophée William M. Jennings après avoir maintenu une fiche de 37-19-4 avec une moyenne de buts alloués de 2,39 et un pourcentage d’arrêts de ,921 en saison régulière. Mais Bowness a refusé de jeter le blâme sur son portier. 

« Certaines rondelles bondissaient partout. Certains buts ont été le résultat de bêtes revirements de notre part. On ne peut pas le blâmer. Ça aurait pu être pire, a-t-il dit. On n’a pas l’habitude de donner autant de chances de marquer et autant de tirs. Connor devait être au sommet de son art et il a fait de gros arrêts aux bons moments, comme il le fait toujours. Je ne lui impute pas la responsabilité pour aucun des buts. »

Les Jets ont possiblement été déconcertés par l’ambiance survoltée. Les partisans, autant dans l’amphithéâtre qu’à l’extérieur, étaient tous vêtus de blanc comme le veut la tradition à Winnipeg et étaient extrêmement bruyants.

Il y a simplement eu plus de buts contre que prévu. 

« Je ne pense pas que 'Bones' (Bowness) va prêcher pour des scores de 7-6, a lancé le capitaine Adam Lowry en riant. Ils ont connu un bon départ. Il y avait peut-être un peu de nervosité de notre côté. Nous étions fébriles avec tous les partisans vêtus en blanc et à l’idée d’avoir l’avantage de la patinoire. 

« Nous n’avons pas suffisamment transporté la rondelle en zone neutre en début de match. Hellebuyck a dû faire de gros arrêts. Puis nous avons retrouvé nos moyens. Je pense qu’on leur a rendu la tâche trop facile offensivement tôt dans la rencontre. Nous allons devoir apporter des ajustements en infériorité numérique, à six contre cinq, ce genre de choses. Mais je pense que nous devons faire du meilleur travail pour contrer leur vitesse. »

Les Jets vont prendre le match no 1, mais ils ne chercheront pas à s’éloigner autant de leur style lors du match no 2, mardi (21 h 30 HE; CBC, TVAS, ALT, ESPN).

« C’est une équipe qui a été considérée parmi les favorites pour remporter la Coupe Stanley tout au long de la saison. Ils comptent sur l’un des meilleurs joueurs au monde et sur plusieurs vedettes. Ils ont une bonne équipe, il faut leur rendre crédit, a soutenu Dillon à propos de l’Avalanche, qui a remporté la Coupe en 2022. 

« Nous avons confiance en notre profondeur. Nous sommes persuadés que nous pouvons être efficaces défensivement. Nous savons que nous pouvons être bien meilleurs dans certaines facettes, mais au final, nous sommes heureux d’avoir obtenu la victoire. »

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