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MONTRÉAL - Les matchs se suivent et ne se ressemblent pas pour les Canadiens de Montréal. Intraitables deux jours plus tôt face aux redoutables Jets de Winnipeg, ils ont été une proie facile pour les Panthers de la Floride, qui les ont mangés tout rond 6-2, jeudi.

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Matthew Tkachuk a dirigé l'attaque des Panthers (22-20-5) avec un doublé, ses 23e et 24e filets cette saison. Sam Reinhart, 14e, Sam Bennett, 11e, Givani Smith et Ryan Lomberg ont également animé l'attaque des gagnants, qui ont réussi quatre buts en supériorité numérique.
« Ç'a été difficile d'avoir de bonnes jambes, mais j'ai trouvé que nous avons été solides à cinq contre cinq », a commenté l'entraîneur des félins Paul Maurice, en évoquant le fait que ses troupiers complétaient un périple de trois matchs en l'espace de quatre soirs.
« Notre jeu de puissance nous a permis de prendre du rythme, a-t-il continué. Nous avons dû trimer dur avant que ça débloque. »
Bobrovsky à l'infirmerie
Les Panthers ont reçu une performance inespérée de 23 arrêts du gardien réserviste Alex Lyon, qui voyait de l'action dans la LNH pour la première fois en plus d'un an. Lyon a été appelé à remplacer Sergei Bobrovsky, qui a pris le chemin de l'infirmerie après seulement 2:01 de jeu, sans même avoir réalisé un arrêt. Bobrovsky a paru se faire mal à la jambe gauche en effectuant un déplacement latéral.
Les Panthers ont aussi perdu les services du vétéran joueur de centre Eric Staal au premier tiers. Staal a été ébranlé à la suite de la mise en échec du défenseur Mike Matheson.
Rem Pitlick et Josh Anderson ont été les buteurs du Tricolore (19-24-3). Devant le but, Samuel Montembeault a cédé cinq fois sur 33 tirs en deux périodes, avant d'être relevé par Cayden Primeau, qui n'a été confronté qu'à six lancers.
« J'ai dit à Sam que ce n'était pas sa faute », a affirmé l'entraîneur du CH Martin St-Louis.
« 'Monty' a été formidable pour nous dernièrement, a renchéri le défenseur Arber Xhekaj. Nous l'avons laissé tomber ce soir. Nous nous sommes tirés dans le pied, en écopant trop de pénalités. »
Les Canadiens ont été retirés pour la cinquième fois en autant de présences à la maison avec leur chandail rétro aux couleurs des défunts Expos du baseball majeur.
« Pour des raisons que j'ignore, nous n'avons pas de chance avec ce chandail », n'a pu que constater Xhekaj.
Le 'bleu-blanc-rouge' termine sa semaine en recevant la visite des Maple Leafs de Toronto, samedi (19H HE; TVAS, CBC, SNE, SNO, SNP, NHLN).
De grosses griffes
Les Panthers ont sorti les griffes cinq fois plutôt qu'une en deuxième période, incluant quatre fois en supériorité numérique.
C'était la première équipe qui réussissait quatre buts en attaque massive en une période cette saison. Pour les Panthers, c'est une marque d'équipe égalée - 9 décembre 1998.
Le premier but du match, que Reinhart a marqué en supériorité à 6:30, allait faire basculer la soirée.
Les Canadiens l'ont contesté en alléguant que Tkachuk avait nui au travail de Montembeault dans sa tentative de déplacement.
Les arbitres ont rejeté l'appel d'obstruction sur le gardien, faisant valoir que Montembeault n'aurait de toute façon jamais pu atteindre la rondelle.
« Il y a toujours une zone grise, mais je pensais gagner cette contestation-là », a reconnu St-Louis.
Les Canadiens ont donc été punis pour avoir retardé le jeu et Bennett y est allé d'une belle déviation à la droite de Montembeault, à 8:27.
Tkachuk allait ajouter le premier de deux buts en supériorité avant la fin de la période, à 14:58. Son deuxième, à 19:17, a été inscrit à la suite de deux pénalités successives du Tricolore pour avoir eu trop de joueurs sur la glace.

Le jeu de puissance des Panthers coule les Canadiens

Smith avait auparavant quadruplé l'avance des félins en obtenant son premier but de la campagne, à 16:03.
Il y a sans l'ombre d'un doute quelque chose qui cloche avec ces chandails rétro…
« Il n'y a pas d'excuse pour les deux pénalités pour avoir eu trop de joueurs, a déploré St-Louis. C'est un manque de vigilance. Ajoutez à ça la pénalité pour la contestation, nous nous sommes tirés dans le pied. »
Un peu de crêpage
En troisième, on le voyait venir, on s'est crêpé le chignon un brin.
Matheson a été pris à partie par Tkachuk, en réplique à la mise en échec qu'il a appliquée à Staal en première période.
« Ça fait partie du jeu, a commenté Matheson. Il y a beaucoup d'émotions et les joueurs des Panthers voulaient protéger leur coéquipier. »
À un moment donné, les deux équipes avaient quatre joueurs chacune entassés au banc des pénalités.
« Nous étions frustrés, mais nous étions en partie responsables de cette frustration », a fait remarquer St-Louis.
Au travers de tout ça, Pitlick et Anderson ont vu à rendre la défaite moins cinglante.
Lomberg allait tout même tourner le fer dans la plaie en déjouant Primeau.
Ça n'a fait que faire grimper le thermomètre de l'animosité. Xhekaj et Smith ont pris le plancher de danse, avant Michael Pezzetta et Lomberg.
« Nous sommes un groupe uni et nous n'hésiterons jamais à nous porter à la défense d'un coéquipier, a insisté Xhekaj. C'est ce que nous avons montré ce soir. »
Le capitaine Nick Suzuki s'est dit fier de ses coéquipiers qui ont combattu et St-Louis a mentionné ne pas avoir détesté ce qu'il a vu.
« Nous sommes restés ensemble, la mentalité tous pour un. J'ai aimé ça », a conclu St-Louis.
Les Panthers sont passés à une blessure à Lyon de devoir faire appel au gardien d'urgence. Celui qui était d'office au Centre Bell jeudi avait pour nom Patrick Chevrefils.
« Il était avec nous dans le vestiaire entre les périodes, a confié Maurice. J'ai juste modifié mon langage un peu pour ne pas qu'il dise à tout le monde que le 'coach' sacre beaucoup. »