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MONTRÉAL- Soit Paul Maurice est totalement concentré sur le travail qu'il doit abattre pour aider les Panthers de la Floride à se tailler une place en séries éliminatoires, soit il est habile pour contourner un sujet qui pourrait devenir une patate chaude pour son organisation.

Le choix de première ronde que son directeur général Bill Zito a cédé aux Canadiens de Montréal en retour de Ben Chiarot, l'an dernier, ça vous dit quelque chose? Le pilote a, semble-t-il, appris son existence jeudi, à quelques heures du duel entre les deux équipes au Centre Bell.
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« Tu m'en parles et tu viens de me l'apprendre, a rétorqué le pilote. Ce n'est vraiment pas sur mon radar. Quelqu'un m'a d'ailleurs déjà dit que la valeur des choix après le 23e rang reste la même. Les choix de première ronde sont emballants pour les organisations et les partisans.
« Surtout quand les espoirs peuvent changer le visage de l'équipe du jour au lendemain. Mais ces cas sont rares. Pour le reste, il faut patienter quatre ans, donc les entraîneurs ne sont pas aussi enthousiastes. »
Le problème, en ce moment, c'est que le choix offert au Tricolore risque d'être dans le top-16 puisque la formation floridienne ne figure pas dans le portrait des séries. Compte tenu de la situation, il ne serait pas surprenant que le sujet ait été abordé dans au moins une de ses conversations avec Zito.
Quoi qu'il en soit, Maurice et sa troupe tentent de faire de leur mieux pour éviter que cette situation se produise. Après une première moitié de saison en dents de scie, les Panthers semblent reprendre du poil de la bête et reviennent tranquillement dans la course aux séries.
Ils sont présentement à quatre points des Penguins de Pittsburgh et de la deuxième place de quatrième as dans l'Association de l'Est, avec deux matchs de moins à disputer.
« Nous savons que nous jouons beaucoup mieux ces derniers temps, a commenté le capitaine Aleksander Barkov. Nous jouons selon notre identité dans les derniers matchs. Il faut continuer à faire ça et à nous améliorer de match en match. »
Avec un nouvel entraîneur-chef et de nouveaux visages dans le vestiaire, les Panthers ont mis du temps, peut-être même trop, à trouver cette identité. C'est ce qui fait en sorte que le contraste est fort marqué avec la saison dernière, alors qu'ils avaient récolté 122 points pour remporter le trophée des Présidents.
« L'an dernier, c'était l'an dernier, a argué Barkov. Nous avons un nouveau système et de nouveaux joueurs. La plupart des choses que nous bâtissons sont nouvelles. C'est un nouveau chapitre, c'est certain que ça prend du temps. Nous ne regardons pas derrière, nous vivons le moment présent. »
Un mal pour un bien
Même s'il avoue s'ennuyer de son complice Jonathan Huberdeau, Barkov a souligné avec beaucoup d'enthousiasme l'impact qu'a Matthew Tkachuk depuis son arrivée avec le club.

Acquis des Flames de Calgary en échange de l'attaquant québécois, Tkachuk a déjà amassé 56 points, dont 22 buts, à ses 43 premiers matchs dans son nouvel uniforme. Si les Panthers se hissent en séries, il sera sans doute la pièce maîtresse de la remontée au classement.
« Jonathan est un joueur spécial, a-t-il conclu. En neuf saisons, nous sommes devenus des amis proches et ç'a été difficile de le voir partir. Mais Tkachuk est un joueur incroyable et il a beaucoup de caractère. C'est exactement de ça que nous avions besoin.
« Il accomplit tout un travail et on se demande tous ce qu'il peut faire de plus. Il est super talentueux et il sait comment motiver les gars. »