DeBoer-Stars

DALLAS- Peter DeBoer a appris l'importance de demeurer calme lorsqu'il a dirigé les Devils du New Jersey contre les Kings de Los Angeles dans le match no 6 de la finale de la Coupe Stanley en 2012.

« Un match sans lendemain, le plus gros match de ma carrière d'entraîneur. Nous avions une réunion et personne ne trouvait Larry », a raconté DeBoer en parlant de Larry Robinson, qui était entraîneur adjoint des Devils à l'époque. « Il y avait des répétitions de spectacle d'avant-match sur la patinoire, et il était assis sur le banc à regarder.

« Quand tu possèdes 10 bagues (de la Coupe Stanley), tu peux adopter cette attitude. Mais c'est quelque chose dont il faut tirer des leçons. Et ce que j'ai appris avec Larry, c'est que tu peux empirer les choses dans ces moments en essayant de trop en faire avant le match. Au bout du compte, tu as fait ce qu'il fallait pour préparer ton équipe, les joueurs sont prêts. Tu leur donnes les clés et c'est à eux de démarrer la voiture. »

L'entraîneur des Stars de Dallas a su démontrer son calme depuis le début des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Il faudra maintenant voir si ça va se poursuivre, alors que les Stars ont atteint la finale de l'Association de l'Ouest, où ils croiseront le fer avec les Golden Knights de Vegas, que DeBoer a dirigés de 2019 à 2022. Le match no 1 aura lieu au T-Mobile Arena de Las Vegas vendredi (20 h 30 HE; TVAS, CBC, SN, ESPN, ESPN+).

DeBoer a indiqué lundi qu'il y a « beaucoup de choses à analyser » chez les Golden Knights, qui l'ont congédié le 16 mai 2022, mais qu'il voulait se concentrer sur le match no 7 de la deuxième ronde contre le Kraken de Seattle, que les Stars ont gagné 2-1.

Mardi, il a accepté de s'ouvrir un peu plus.

« Évidemment, je ne cache pas que cette série a une signification particulière, a dit l'entraîneur d'expérience. Ce serait pareil pour n'importe qui dans cette situation. Ça arrive tout le temps dans le monde, n'est-ce pas? Tu quittes un emploi et tu trouves un nouveau poste, sauf que maintenant, tu affrontes dès lors ton ancienne équipe en finale d'association.

« L'important pour moi, cependant, est de me concentrer sur le hockey et sur les joueurs. Ce n'est pas à propos de Pete DeBoer et de son histoire avec Vegas. J'ai un respect énorme pour les joueurs dans ce vestiaire. Il y a plusieurs gars que j'ai adoré diriger.

« Ce sera un très bon test pour nous, mais je suis un membre des Stars de Dallas maintenant. J'aime notre équipe et je pense que nous nous améliorons à mesure que les séries progressent. Ça devrait être toute une série. »

Les Golden Knights ne sont pas surpris que DeBoer ait continué à connaître du succès.

« Il est tellement brillant. C'est un bon entraîneur et il a de la prestance », a louangé l'attaquant des Golden Knights Chandler Stephenson. « Je dirais qu'il est de la lignée des entraîneurs qui sont proches de leurs joueurs, mais il est aussi exigeant. Il s'attend à beaucoup de la part de tout le monde, il comprend ses joueurs et les différents rôles qu'ils ont. »

DeBoer a conservé un dossier de 560-400-137 en 1097 matchs derrière le banc des Panthers de la Floride, des Devils, des Sharks de San Jose, des Golden Knights et des Stars. Il a une fiche de 76-60 en 136 rencontres des séries éliminatoires.

Il a conduit quatre équipes, dont Dallas, en finale d'association. Il a mené le New Jersey à la finale de l'Association de l'Est en 2012, les Sharks à la finale de l'Ouest en 2016 et 2019, et il a fait la même chose avec Vegas en 2020 et 2021.

Seul un autre entraîneur dans l'histoire de la LNH l'a fait avec plus d'équipes : le membre du Temple de la renommée du hockey Scotty Bowman avec les Blues de St. Louis, les Canadiens de Montréal, les Sabres de Buffalo, les Penguins de Pittsburgh et les Red Wings de Detroit.

DeBoer est le seul entraîneur dans l'histoire de la LNH à avoir conduit son équipe en finale d'association à sa première saison derrière le banc à quatre reprises.

Deux de ces équipes sont passées en finale de la Coupe Stanley : les Devils ont perdu contre les Kings en six parties en 2012 et les Sharks se sont inclinés en six matchs contre les Penguins en 2016.

DeBoer a également une fiche parfaite de 7-0 dans un match no 7.

« Si ton entraîneur perd son sang-froid derrière le banc et qu'il appuie sur le bouton panique chaque fois que tu perds, je pense que ç'a des répercussions sur le groupe. Il est tout l'opposé de ça », a soutenu le gardien des Stars Jake Oettinger. « Il croit en ce groupe. Si nous appliquons ce qu'il nous enseigne, il est persuadé que nous pouvons remporter la Coupe.

« L'espoir commence et finit avec lui, et son comportement a des répercussions sur toute l'équipe. C'est une statistique plutôt 'cool', et ses succès ne sont pas surprenants compte tenu du calme qu'il affiche. »

DeBoer a la réputation d'être un bon communicateur. Le joueur de centre de Dallas Tyler Seguin et l'ancien défenseur de la LNH Andy Greene, qui a joué sous les ordres de DeBoer au New Jersey de 2011 à 2015, ont chacun décrit l'approche de DeBoer par « noir ou blanc. »

SEA@DAL, #2: Seguin fait dévier le tir de la pointe

« Avec notre équipe, c'était un gros avantage, a dit Greene. C'est ce dont je me souviens le plus. Voici comment on veut jouer, quel style on veut adopter, et voici comment on exécute. C'est de cette façon qu'il se démarquait. Sa façon de communiquer et de nous traiter était géniale. »

Les Stars ont toujours été une bonne équipe défensive, et ça n'a pas changé quand DeBoer a été embauché le 22 juin pour remplacer Rick Bowness, qui a démissionné le 20 mai après trois campagnes à Dallas. Les Stars ont accordé en moyenne 3,08 buts par match depuis le début des séries (à égalité au sixième rang), après avoir accordé 2,62 buts par rencontre en saison régulière (troisième rang).

Cela dit, ils génèrent plus d'offensive avec DeBoer. Dallas a inscrit en moyenne 3,43 buts par partie cette saison, au septième rang de la LNH. Ils sont cinquièmes parmi les équipes en séries éliminatoires à ce chapitre (3,62). La saison dernière, la moyenne des Stars se situait à 2,84 buts par match en saison régulière (21e rang) et à 2,00 en séries éliminatoires (16e et dernier rang).

« Nous avons ouvert le jeu en quelque sorte, mais plusieurs des consignes de (Bowness) se font encore sentir cette année. Il a été génial avec nous et nous avons tous du positif à dire à propos de lui, a fait savoir Seguin. Pete a apporté de la vitesse à notre formation. Nous savons où va se retrouver la rondelle. Ça nous a permis d'atteindre un autre niveau. »

DeBoer a accompli beaucoup comme entraîneur dans la LNH. Gagnera-t-il enfin la Coupe Stanley qui lui échappe depuis si longtemps?

« Je l'espère, a dit Greene. Je suis un grand partisan de Pete. Je prends toujours pour lui. J'espère qu'il pourra aller jusqu'au bout. Il le mérite. »

\Avec la contribution du journaliste principal NHL.com Dan Rosen.*