SIDE MCDAVID BADGE LEPAGE

EDMONTON, Alb. – Cette fois, Connor McDavid n’entendait pas à rire.

Le capitaine des Oilers d’Edmonton avait tenté de s’accrocher à un peu de positif après les deux premières défaites des siens face aux Panthers de la Floride en finale. La troisième a été la goutte de trop.

« Le plus décevant, c’est d’être en retard 0-3, évidemment », a-t-il débité quand il s’est présenté devant la vingtaine de journalistes qui l’attendaient à son casier après le revers de 4-3 des siens, jeudi.

Après le premier match, il avait trouvé du réconfort dans le fait que son équipe avait dominé et s’était simplement butée à un gardien en grande forme. Le no 97 avait blagué en disant que les Dieux du hockey avaient remis la monnaie de leur pièce aux Oilers pour la façon dont ils avaient éliminé les Stars de Dallas.

Après le deuxième, il avait assuré que son équipe avait toujours bien répondu face à l’adversité. Il avait ajouté qu’il avait hâte que les observateurs commencent à douter de sa troupe, insinuant que lui et ses coéquipiers se nourrissaient de cette énergie négative pour répondre de brillante façon.

Après le troisième duel, McDavid n’avait plus de réponse. Il n’avait plus de sourire. Il semblait agacé. Peut-être même tracassé par l’allure qu’est en train de prendre cette finale. Par le fait que son rêve ultime est lentement en train de se transformer en cauchemar.

« Nous devons nous préparer à jouer un match, à disputer ce quatrième match et à obtenir une victoire, a-t-il laissé tomber. C’est tout ce que nous pouvons faire. »

Au-delà de la préparation, il y a quelques autres trucs que les Oilers pourraient faire.

Trouver le moyen de battre Sergei Bobrovsky devrait être au sommet de leur liste de priorités, même s’ils ont enfilé deux buts en troisième période pour se donner une chance, jeudi. Le gardien des Panthers s’est montré intraitable dans les moments importants, et les Oilers ne s’en sont pas remis.

Ils devront réduire au maximum leurs erreurs en défensive, parce que les Panthers semblent profiter de chacune d’elles. Puis, McDavid et Leon Draisaitl devront voler un match en se mettant en marche – ils n’ont toujours pas touché la cible en trois rencontres.

« C’est certain qu’on voudra bâtir sur notre troisième période, a lancé Draisaitl. La pente est abrupte. On n’a aucun autre choix que d’aborder les choses un match à la fois. […] Le manque de production est frustrant. Je retire beaucoup de fierté à être dominant en séries, et je ne trouve pas le moyen de produire. »

Le temps commence à presser drôlement. Belle métaphore; une alarme d’urgence s’est mise à retentir près du vestiaire des Oilers pendant que les joueurs s’adressaient aux médias. Les hommes de Kris Knoblauch n’ont d’autre choix que de trouver la réponse à l’énigme posée par les Panthers.

« On tente de trouver la solution, évidemment, s’est un peu impatienté McDavid. On ne les a pas battus en trois matchs. Nous avons eu de bonnes séquences, de moins bonnes. On veut trouver la solution. »

Garder la foi

Ce n’est pas parce que rien ne tourne en leur faveur que les Oilers ont l’intention de laisser les Panthers parader avec la Coupe Stanley sur leur patinoire, devant leurs partisans, dans moins de 48 heures. Ils croient toujours en leurs chances – c’est du moins ce qu’ils laissent entendre.

« La situation est décevante et il faut accepter la réalité, a commenté le gardien Stuart Skinner. Je ne sais pas trop ce que l’histoire dit sur la possibilité de revenir dans la série, mais s’il y a une équipe qui peut le faire, c’est bien nous. »

L’histoire dit qu’une seule équipe a réussi à combler un déficit de 0-3 pour remporter la Coupe Stanley – les Maple Leafs de Toronto en 1942.

Mais ce n’est pas le premier défi auquel sont confrontés les Oilers, cette saison. Ils se sont creusé un trou en début de saison et en sont ressortis. Même chose au deuxième tour quand ils ont fait face à l’élimination deux fois pour venir à bout des Canucks de Vancouver.

Celui-là est plus imposant, certes, mais la troupe de Kris Knoblauch a l’expérience de son côté.

« Il n’y a pas grand-chose à dire, on y croit beaucoup dans ce vestiaire, a conclu le pilote. Pendant la saison, nous avons connu deux séquences de huit victoires et une autre de 16. Quand les choses vont bien, tout se met à fonctionner. Nous avons démontré que nous pouvons battre les Panthers.

« Ils ne nous ont pas dominés. Je n’ai pas à convaincre mon équipe de ça. Tout le monde sait que nous pouvons coller des victoires. Nous l’avons fait. Il n’y a aucun doute dans notre vestiaire. »

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