Dans les premières secondes, Hutson aurait dit à Eiserman qu’il n’était pas en mesure de bouger ses extrémités. On l’a ensuite vu faire des mouvements avec ses jambes et prendre la main de son ami.
« Ils sont coéquipiers depuis longtemps, au programme de développement et maintenant à l’Université de Boston, a rappelé l’entraîneur Bob Motzko. C’est ce que font les coéquipiers. Eiserman n’était même pas sur la glace, il est parti du banc pour aller aider son coéquipier.
« Les images veulent tout dire. Je n’ai pas besoin d’en ajouter. On a vu à quel point ils sont proches. »
Les Américains pourraient donc devoir reprendre l’action contre la Slovaquie, lundi, sans les services de leur général à la ligne bleue. Ils n’ont pas été très convaincants dans leurs deux victoires contre l’Allemagne et la Suisse, mais la perte – ou le retour – d’Hutson pourrait leur servir d’inspiration.
« On va prendre tout ce qui passe, a répondu Motzko. À ce tournoi, l’adversité frappe chaque équipe à un moment ou à un autre. Ce qui importe, c’est comment on la gère. »
De l’espoir
Il serait toutefois difficile pour les Américains de pallier l’absence de l’espoir des Capitals de Washington. Même en comité. Le frère de Lane est non seulement l’un des leaders de la formation, il était de retour au tournoi après avoir dominé la compétition avec une récolte de 11 points en sept matchs l’an dernier.
« Il est l’un des meilleurs défenseurs au monde, a argué Motzko. Mais c’est aussi ça, le sport. Les blessures en font partie. C’est aux autres de se lever et j’espère que tout le monde en prendra un peu plus sur leurs épaules jusqu’à ce qu’on le retrouve. »
Parce qu’il y a de l’espoir dans le camp américain. On ne sait pas exactement de quoi Hutson souffre, mais personne n’a évoqué la possibilité que son tournoi soit terminé.
« J’espère qu’il reviendra, a conclu Eiserman, qui a gagné l’or à ses côtés, l’an dernier. C’est notre dernière participation, et je sais que Cole peut réaliser de grandes choses. J’espère qu’il sera capable de le faire. »