MINNEAPOLIS – Il est plutôt rare qu’un espoir vive son baptême de feu du Championnat mondial junior en portant l’étiquette de troisième choix au total d’un repêchage. C’est toutefois la situation unique dans laquelle se retrouve l’attaquant suédois Anton Frondell.
Blessé à la même période l’an dernier, l’espoir des Blackhawks de Chicago avait été privé de sa première participation. Il n’a donc pas le luxe de se tremper le bout des orteils. Il doit sauter à pieds joints et avoir un impact immédiat au sein d’une équipe qui a de grandes attentes collectives, et aussi envers lui.
Après deux matchs – deux victoires – il fait déjà sentir sa présence avec sa récolte d’un but et deux aides.
« Quand il est revenu de sa blessure à ce moment-ci l’an dernier, il a commencé à prendre son envol, a commenté l’entraîneur suédois Magnus Havelid. Il y a de grandes attentes envers lui à la maison à Djurgardens et nous en avons autant ici. Nous voulons utiliser tout son potentiel offensif. »
Frondell a donc l'habitude d’être celui vers qui les regards se tournent quand vient le temps de guider son équipe au chapitre offensif. Encore plus dans un contexte comme celui du Mondial junior, où il se mesure à des joueurs de son groupe d’âge et non à des hommes, comme dans la SHL.
Le patineur de 18 ans a aidé Djurgardens à obtenir une promotion de la deuxième division suédoise (Allsvenskan) à la SHL, l’an dernier, et il y avait amassé 10 buts et 15 points en 25 matchs avant de se joindre à la formation nationale. Il admet lui-même vouloir en faire plus offensivement.
Mais le défi au chapitre collectif est tout de même colossal pour une équipe qui évoluait dans une ligue de calibre inférieur, il n’y a pas si longtemps.
« Je veux toujours faire mieux, c’est certain, a-t-il souligné. Il y a eu des hauts et des bas. Nous sommes la nouvelle équipe dans la (SHL), et tout le monde s’attend à ce que nous nous retrouvions dans le bas du classement. On est dans la première moitié, alors on peut dire qu’on fait du bon travail.
« Pour moi, l’important est de continuer ma progression. C’est plus difficile que l’an dernier quand nous étions dans la deuxième division. Les gars sont meilleurs et plus expérimentés. Ça reste un défi amusant. »
Avec cette expérience dans son bagage, et malgré le fait qu’il s’agit de sa première présence sur la scène du CMJ, Frondell peut agir comme un meneur au sein de l’équipe suédoise. Il croit que la formation a « tout ce qu’il faut » pour décrocher une première médaille d’or à ce tournoi depuis 2012.
« Quand je pense à Anton, je pense à son leadership, a observé le défenseur Sascha Boumedienne. Tout le monde l’aime et il se présente à l’aréna avec de bonnes intentions. Il a un plan en tête pour son propre développement et il l’exécute de façon impressionnante.
« Sur la glace, son sens du jeu est incomparable. Il a tous les attributs pour devenir un très bon joueur dans la LNH. Nous sommes chanceux de l’avoir avec nous. »
Avec Eklund
Havelid n’a pas eu à trop se casser la tête quand est venu le temps de former ses trios. Il a vite réuni Frondell avec Victor Eklund, un choix de premier tour (16e) des Islanders de New York en juin dernier, sur la première unité puisque les deux jouent ensemble à Djurgardens.


















