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Claude Julien est pétant de santé et l'entraîneur des Canadiens de Montréal avait même fait ses valises afin de retourner dans la ville bulle de Toronto si l'équipe avait remporté le match no 6 de la série contre les Flyers de Philadelphie, vendredi dernier.

« J'aurais fait ma quarantaine et j'aurais été prêt à revenir derrière le banc pour la série suivante », a confié Julien qui a répondu aux questions des journalistes en conférence téléphonique pendant une cinquantaine de minutes, mercredi.
Malheureusement pour lui, les Canadiens ont vu leur parcours prendre fin en séries éliminatoires, vendredi. Les Flyers ont atteint le deuxième tour, en l'emportant en six matchs.
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Inutile de préciser que le vétéran entraîneur se sent d'attaque pour la prochaine saison des Canadiens.
« Je vais extrêmement bien. J'ai eu une frayeur, mais les choses ont bien tourné. Je suis prêt à revenir en force. Les médecins m'ont assuré que je récupérerais complètement et je me sens déjà à 100 pour cent.
« Je ne me mettrai pas ma santé plus à risque qu'auparavant. Les risques seraient sans doute plus grands si on m'empêchait de continuer parce que le hockey me manquerait trop », a-t-il lancé, en s'esclaffant. « Ma famille comprend et elle m'appuie là-dedans. »
L'entraîneur a subi le 13 août une angioplastie, une chirurgie qui consiste à installer une endoprothèse dans une artère coronaire à l'hôpital St. Michael's de Toronto. Il est revenu à Montréal pour sa convalescence, au moment où le CH affrontait les Flyers de Philadelphie, dans la série de premier tour entre les deux équipes.
« Ce n'est pas une procédure inhabituelle », a-t-il minimisé, en précisant plus tard que ça n'avait rien à voir avec une crise cardiaque. « Pour avoir discuté avec plusieurs personnes, j'ai réalisé qu'il y a d'autres entraîneurs dans la Ligue nationale qui ont des endoprothèses. Je ne suis pas le premier ni le dernier à qui ça arrive. »
L'entraîneur âgé de 60 ans avait été hospitalisé pour des douleurs à la poitrine la nuit précédente, quelques heures après le match initial de la série que le Tricolore a perdu 2-1.

MTL@PHI, #2 : Kotkaniemi double l'avance du CH

« Ç'a été une surprise, je ne m'y attendais pas », a-t-il relaté, en ajoutant qu'il s'était fait quelque peu tirer l'oreille quand on lui a fortement suggéré de se rendre à l'hôpital.
« Sur le coup, je ne voulais pas quitter la bulle, mais je me félicite d'avoir écouté les médecins. »
L'entraîneur associé Kirk Muller a été appelé à prendre la relève en son absence, mais Julien a dit avoir continué de suivre de près le parcours de l'équipe à distance.
« Je peux vous dire que je suis beaucoup plus à l'aise derrière le banc que de suivre l'action à la télévision, a-t-il souligné. J'ai aimé la façon dont l'équipe a été dirigée. Nous avions un plan et nous savions comment le mettre en application. J'étais en contact tous les jours avec Kirk et je lui faisais part de mes observations. Nous avions tous la même vision. La seule chose, c'est que j'ai laissé Kirk agir à sa guise dans le feu de l'action. Avec les deux autres adjoints Dominique Ducharme et Luke Richardson, il a fait une bonne gestion du banc. »
Comme le directeur général Marc Bergevin, Julien a trouvé que le CH a fait des pas vers l'avant au cours du mois d'août.
L'émergence des jeunes Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi lui fait croire que l'équipe roule sur l'autoroute du succès.
« Rappelez-vous que nous avions connu un bon début de saison, quand l'équipe était en santé, a rappelé Julien, qui est sous contrat pour les deux prochaines saisons. Ça allait très bien jusqu'à ce match de la mi-novembre à Washington au cours duquel nous avons perdu les services de Paul Byron et de Jonathan Drouin. Les blessures nous ont fait mal et nous n'avons pas pu récupérer. »
Il rassure Danault
Julien a été interrogé au sujet des propos qu'a tenus Phillip Danault, mardi. Danault se demandait à voix haute s'il serait prêt à accepter de jouer un rôle moins important à l'attaque, dans l'ombre des jeunes Suzuki et Kotkaniemi.
« Les équipes ont besoin que tous apportent une contribution à l'attaque », a estimé le pilote franco-ontarien natif de Blind River. « Celles qui n'obtiennent pas ça éprouvent des problèmes. Ce qui me plaît de notre situation, c'est que nous sommes plus solides au centre que nous ne l'avons jamais été.
« C'est hors de question que je dise à Phillip que je ne veux plus le voir produire offensivement et qu'il ne doive que défendre, a continué Julien. Phillip est opposé aux gros trios des adversaires depuis quelques saisons. Il est capable d'être efficace dans les deux sens de la patinoire et j'espère que ça va continuer. »

CAR@MTL : Danault laissé seul devant le filet

Julien a dit que si un joueur fait passer ses propres intérêts avant ceux de l'équipe, alors là ça pose problème.
Plus tard, il a ajouté : « Il y aura toujours du temps de jeu pour les joueurs qui se donnent à 100 pour cent ».
Avec Danault, ce n'est jamais un problème.