Et ça ne facilitera pas les choses si le gardien no 1 des Bruins Tuukka Rask continue de souffrir de migraines chroniques, comme celle qui l'a empêché de disputer le match de dimanche contre les Penguins. Julien a indiqué que Rask allait rencontrer les médecins lundi, et c'est pourquoi il a raté l'entraînement. Son statut en vue de l'affrontement contre les Red Wings est incertain.
Alors voilà pourquoi ils ont passé une partie de la journée de lundi à regarder de la vidéo, à observer certains détails, à prendre des notes sur la façon dont ils jouaient en début de saison comparativement à maintenant. Ils ont vu quels sont les correctifs qui doivent être apportés, comment ils peuvent modifier les choses sur lesquelles ils ont le contrôle.
Ils ont essayé de comprendre pourquoi tous ces tirs ne trouvent pas le fond du filet, pourquoi les pourcentages de tirs sont à la baisse chez à peu près tout le monde. Les entraîneurs ont dit aux joueurs de chercher les espaces libres et d'essayer de dévier les tirs, et ils ont précisé à quels moments il vaut la peine de tirer au filet et à quels moments il est plus judicieux de tirer à côté.
« Il faut trouver des solutions, a dit Julien. Les gars doivent trouver des solutions. On leur montre, mais ils doivent les trouver dans le feu de l'action. Ça fait partie du travail qu'il y a à faire. Ce n'est pas entièrement leur faute. Il faut travailler ensemble.
« On est en train de faire le tri dans tout ça, a ajouté Julien plus tard. On ne dit pas que la solution c'est ça, point final. On cherche des réponses. Qu'on les ait trouvées ou pas, au moins on les cherche. »
Ce n'est pas la première séance vidéo qu'ont tenu les Bruins cette saison, loin de là. Mais celle-ci, a dit Julien, se devait d'être différente des autres. Il fallait que les joueurs sentent qu'elle était différente, qu'on allait plus loin dans les détails, que l'analyse était plus poussée afin de trouver exactement ce qui ne va pas et ce qu'il est possible de faire pour y remédier.
Comme l'a dit Julien, «les situations désespérées appellent des mesures désespérées, alors c'est ce qu'on fait ».
Ce sentiment d'urgence s'est installé dans l'entourage des Bruins, comme il se doit. Le temps d'agir, c'est maintenant.
« Absolument, a reconnu Chara. Il faut jouer avec un sentiment de désespoir. Nous savons dans quelle situation nous nous trouvons. Nous sommes en position difficile, mais ce n'est pas impossible de s'en sortir. Nous avons juste besoin que tout le monde s'engage. C'est une guerre d'attrition et ça va l'être jusqu'à la fin. Mais nous avons confiance que nous pouvons y arriver ensemble. »
La confiance, c'est bien. L'engagement, c'est bien. Mais en bout de ligne, ce sont les résultats qui font foi de tout.