« Il gère bien ça, parce qu’il est très intelligent et super mature pour son âge. C’est un très bon joueur aussi. Je ne suis pas trop nerveux pour lui en séries. »
Si une chose risque de s’accentuer légèrement au cours de la danse printanière, c’est la pression qu’il y a sur les épaules de Leonard. Premiers dans l’Est tout au long de la saison, les Capitals n’avaient plus rien à gagner – ni à perdre – quand ils lui ont fait une place dans la formation.
Ce ne sera plus le cas quand la rondelle tombera face aux Canadiens.
Leonard est débarqué dans la capitale américaine avec l’étiquette de meilleur joueur universitaire du pays – il a inscrit 30 buts et 49 points en 37 matchs avec Boston College, cette saison. Son impact offensif tarde cependant à se faire sentir. L’attaque des Capitals ne dépend pas de lui, mais tout de même.
« J’essaie de jouer mon rôle et de contribuer aux succès de l’équipe à ma façon, a-t-il élaboré. L’exécution n’a pas été à son meilleur, mais les chances ont été au rendez-vous. C’est une question de temps. Je ne suis pas inquiet à ce sujet, et je suis très emballé de démarrer la machine en séries. »
Il ne serait pas surprenant qu’il se mette en marche dans les prochains jours parce qu’il a prouvé, à ses deux participations au Mondial junior, qu’il carburait à la pression des grands moments.
« Quand tu es tout jeune et que c’est ta première saison, tu ne réalises pas vraiment l’ampleur du moment, a expliqué Dubois. Tu as du plaisir. Tu vis ton rêve. Pour lui, le premier match des séries sera comme un autre match. Il gardera l’esprit d’un jeune qui s’amuse et qui réalise son rêve. »
Des retrouvailles
Pour l’occasion, Leonard retrouvera un visage qu’il connaît bien dans le camp montréalais : celui du défenseur Lane Hutson. Les deux se sont livré d’importantes batailles dans la rivalité entre Boston College et Boston University, et ont décroché l’or ensemble au Championnat mondial junior, en 2024.
« Il sera le même joueur que je connais, a assuré Leonard. Il faut trouver le moyen de l’éteindre et de ne pas le laisser prendre ses aises. Plus les joueurs comme lui touchent à la rondelle, plus ils prennent confiance. Il faudra le museler rapidement. »
« C’est un joueur très physique, a répliqué Hutson. Il aime jouer de manière agressive. Je m’attends à ce qu’il applique beaucoup de pression. Et il ne faut pas oublier qu’il peut aussi marquer. »
Le respect que voue Leonard à Hutson en dit long. Maintenant qu’il sait ce que c’est d’évoluer dans la grande ligue, et qu’il connaît les défis que posent la transition rapide entre les deux ligues, il n’en est que plus admiratif des réalisations de son compatriote cette saison.
« Je suis extrêmement impressionné, a conclu l’attaquant. Il a établi des records et il s’est vite fait un nom. Ce qu’il a fait pour l’organisation à Montréal, c’a été cool à voir. Ce sera plaisant de jouer contre lui. »