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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes entre le 8 août et le 8 septembre. Aujourd'hui, les Blackhawks de Chicago
Les Blackhawks ont passé un message clair durant la saison morte. L'heure est à la reconstruction et les changements à la formation ont été nombreux.

32 EN 32 BLACKHAWKS: Les meilleurs espoirs | Trois enjeux à surveiller | Analyse pour les poolers
Derrière les vétérans Patrick Kane, Jonathan Toews, Seth Jones et Connor Murphy, peu de visages seront familiers pour les partisans réunis au United Center.
Les Blackhawks se sont tournés vers le marché des joueurs autonomes afin de s'entendre avec les attaquants Max Domi, Andreas Athanasiou et Colin Blackwell, ainsi que le gardien Alex Stalock. Ils ont aussi fait l'acquisition du gardien Petr Mrazek dans une transaction avec les Maple Leafs de Toronto et ils ont embauché Luke Richardson comme nouvel entraîneur-chef.
Mais pour faire des ajouts, il a fallu que des joueurs des départs, et c'est ce qui a particulièrement retenu l'attention à Chicago.
Les Blackhawk ont échangé l'attaquant Alex DeBrincat aux Sénateurs d'Ottawa et le joueur de centre Kirby Dach aux Canadiens de Montréal. De plus, ils n'ont pas fait d'offre qualificative aux joueurs autonomes Dylan Strome et Dominik Kubalik. Les deux attaquants se sont respectivement retrouvés avec les Capitals de Washington et les Red Wings de Detroit. Les joueurs autonomes sans compensation Calvin de Haan et Erik Gustafsson, deux défenseurs, ont aussi plié bagages.
Il s'agit de décisions majeures qui font partie du plan de reconstruction des Blackhawks, qui ont raté les séries éliminatoires lors de quatre des cinq dernières saisons, dont l'année dernière quand ils ont terminé au septième rang de la section Centrale avec une fiche de 28-42-12. À Chicago, on ne s'attend pas à jouer du hockey de printemps avant un bon moment.
« C'est difficile de savoir quand ce sera le cas, pour être honnête, a mentionné le directeur général Kyle Davidson. La saison dernière, lorsqu'on regarde les prédictions de présaison, probablement que plusieurs pensaient que nous ferions beaucoup mieux que ce que nous avons été en mesure d'offrir. Et j'imagine qu'à l'approche de cette saison, plusieurs personnes vont avoir des doutes à notre endroit. »
Mrazek a indiqué qu'il ne s'en faisait pas avec le fait de se joindre à une équipe en reconstruction.
« C'est toujours difficile d'apprendre que tu as été échangé, mais ça fait partie du monde du hockey, et c'est une opportunité pour moi de montrer que je suis en santé et que je peux jouer plusieurs matchs. C'est tout ce qui compte », a souligné Mrazek, qui a été limité à 20 matchs l'an dernier en raison d'une blessure à l'aine. Il a maintenu une fiche de 12-6-0 avec une moyenne de buts accordés de 3,34 et un pourcentage d'arrêts de ,888.
« Je vais faire de mon mieux pour soutenir l'équipe, les partisans et tout ce qui vient avec. La nouvelle a été difficile à accepter, puisque j'avais signé un contrat de trois ans à Toronto. Mais la chose la plus importante pour moi est de demeurer en santé. Je suis heureux d'être à Chicago et j'espère jouer beaucoup. »
Domi a récolté 32 points (neuf buts, 23 passes) en 53 matchs avec les Blue Jackets de Columbus avant d'être échangé aux Hurricanes de la Caroline. Il a obtenu sept points (deux buts, cinq passes) pour la Caroline en 19 rencontres de saison régulière et six points (trois buts, trois passes) en 14 matchs des séries éliminatoires. Il connaît bien Richardson, qui a été embauché le 27 juin, puisqu'il était entraîneur adjoint avec les Canadiens lorsque Domi a joué pour eux pendant deux saisons (2018-2020).
« Personnellement, j'espère que ça va fonctionner et que je vais rester ici pour très très longtemps », a dit Domi, qui a paraphé un contrat d'un an. « Mais je comprends aussi que c'est une 'business' et qu'ils tentent de réaliser certaines choses. Tout ce que tu peux faire, c'est d'agir en pro chaque jour, n'est-ce pas? Tu dois tenter de tout donner chaque jour à la patinoire, être le meilleur coéquipier possible et offrir ce que tu as de mieux sur la glace. »
Tant que Toews et Kane seront de la formation, ils seront en grande demande sur et hors de la glace. Les deux attaquants disputent la dernière année de leur contrat de huit ans. Kane a été le meilleur marqueur des Blackhawks avec 92 points (26 buts, 66 passes) en 78 matchs l'an dernier. Il était habituellement jumelé à DeBrincat, mais son joueur de centre pouvait changer à tout moment. On peut s'attendre à peu de stabilité au sein de son trio cette année.
Toews, auteur de 37 points (12 buts, 25 aides) en 71 rencontres, n'a pas caché qu'il avait des doutes quant à la reconstruction.
« Au final, on parle d'un processus qui sera d'une durée d'au moins cinq ans, selon ce qu'a dit Kyle Davidson, et c'est quelque chose qui ne m'intéresse pas du tout », a affirmé le capitaine dans une entrevue avec l'Athlétique le 26 juillet.
Il faudra donc être patient avant que les Blackhawks offrent des performances à la hauteur de celles qui leur ont permis de gagner trois Coupes Stanley entre 2010 et 2015.
« Ce sera aux joueurs qui sont sur la glace de déterminer quelle sera l'allure de notre saison, et aux entraîneurs de mettre en place un bon plan de match et des stratégies chaque soir, a lancé Davidson. Quand la rondelle tombera, on verra ce qui va se passer, et c'est pourquoi on joue des matchs. Le classement n'est pas déterminé en septembre ou en octobre. Il se décidera en avril. »