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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Blue Jackets de Columbus.
Aucune autre équipe de la LNH n'a perdu plus d'éléments de qualité dans sa formation le 1er juillet que les Blue Jackets de Columbus. Et de loin.

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L'ouverture du marché des joueurs autonomes a vu le meilleur attaquant de l'équipe, Artemi Panarin, quitter pour les Rangers de New York. Columbus a aussi perdu son joueur de centre de premier trio Matt Duchene, parti chez les Predators de Nashville. Puis, son gardien Sergei Bobrovsky a choisi les Panthers, emportant ainsi ses deux trophées Vézina vers la Floride. À cette liste s'ajoute Ryan Dzingel, qui, comme Duchene, avait été acquis des Sénateurs d'Ottawa à la date limite des transactions.
Bref, les Blue Jackets ne ressemblent plus à l'équipe qui a balayé les champions de la dernière saison, le Lightning de Tampa Bay, en première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, et tous ces départs laissent d'immenses trous dans la formation. Afin de les combler, le directeur général Jarmo Kekalainen a offert un contrat de quatre ans à l'attaquant Gustav Nyquist, auteur de 60 points en 81 matchs l'an dernier, mais il s'agit de la seule acquisition de calibre pour l'équipe durant la saison morte.
Tout de même, l'équipe dispose d'un noyau intéressant de joueurs, particulièrement avec une défensive qui est demeurée intacte et qui n'est pas piquée des vers avec la qualité du jeu de Seth Jones, Ryan Murray, David Savard et Zach Werenski, qui est joueur autonome avec compensation.
En attaque, le futur premier trio de l'équipe, qui devrait être formé de Nyquist, Pierre-Luc Dubois et Cam Atkinson, n'a rien à envier à la majorité des autres équipes de la LNH. Derrière, c'est moins clair. Avec les départs de Panarin, Duchene et Dzingel, c'est un trio complet qui se retrouvera ainsi dans une chaise plus importante. L'attaquant de puissance Josh Anderson, qui vient de connaître sa meilleure saison en carrière avec 47 points en 82 rencontres, sera appelé à jouer un rôle plus important.
« Le noyau est en place, a souligné le directeur général Jarmo Kekalainen. Nous avons accepté de prendre un risque à la date limite des transactions. Nous savions que les acquisitions à la date limite pouvaient n'être que des joueurs de location, c'était correct et nous avons tenté notre chance. »
Le grand mystère demeure devant le filet, avec la présence de deux portiers de 25 ans, Joonas Korpisalo et la recrue Elvis Merzlikins. Aucun de ces deux gardiens de l'équipe n'a déjà occupé un poste de partant.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Blue Jackets cette saison :

Korpisalo et Merzlikins peuvent-ils faire le travail?

Rarement devient-on un gardien partant à l'âge de 25 ans dans la LNH, mais la question que doit se poser l'entraîneur-chef John Tortorella en vue de la prochaine saison est : y a-t-il un Jordan Binnington dans la salle?
C'est en effet l'âge qu'avait Binnington la saison dernière quand il a obtenu le rôle de partant avec les Blues de St. Louis. Cinq mois plus tard, il soulevait la Coupe Stanley après avoir été étincelant.
Est-ce que Korpisalo peut faire de même? Il a, en moyenne, amorcé 20,25 matchs par saison depuis quatre ans - jamais plus de 30 - et sa moyenne de buts accordés la saison dernière a été de 2,95. Il a en plus affiché un pourcentage d'arrêts de ,897, des statistiques loin de celles d'un partant.

CBJ@PIT: Korpisalo vole Malkin en échappée

Quant à Merzlikins, il n'a jamais joué un seul match dans la LNH. Le gardien letton a passé toute sa carrière en Suisse avec l'organisation du HC Lugano, dont il est le gardien partant depuis quatre saisons. Les Blue Jackets en avaient fait leur choix de troisième ronde (76e au total) en 2014. Il a de superbes statistiques en Suisse, mais le calibre n'a rien à voir avec celui de la LNH.
C'est un immense pari que prennent les Blue Jackets, qui n'ont pas le choix après le départ vers la Floride de Bobrovsky.
« On pense que nos espoirs sont à ce niveau, et notre défensive est l'une des bonnes de la Ligue, a mentionné Kekalainen plus tôt cet été. Nous allons voir ce que valent nos gardiens, mais nous avons des jeunes talentueux et ils vont avoir la chance de se mettre en évidence. »

Qui prendra la relève en attaque?

On ne comble pas des départs de joueurs d'impact comme ceux de Panarin et de Duchene en criant ciseau, mais les Blue Jackets disposent d'options intéressantes qui étaient déjà dans leur formation, à commencer par Dubois. Le joueur de centre québécois en sera à une troisième saison dans la LNH cet automne, et il a vu sa production passer de 48 à 61 points après sa saison recrue. Le troisième choix du Repêchage 2016 peut donc espérer dépasser le cap des 65 points.
Son compagnon de trio Cam Atkinson vient quant à lui d'atteindre les 69 points, sa meilleure production en carrière, et il a une moyenne de 0,79 point par rencontre lors des trois dernières saisons.

CBJ@NSH: Atkinson ouvre la marque sur son 40e but

Le problème, c'est que celui qui complétait le trio, Panarin, n'est plus là. C'est Nyquist qui devrait obtenir ce rôle, et il ne pourra pas imiter la production du Russe. Mais, tout comme Dubois et Atkinson, il s'est hissé dans le groupe des 60 points l'an dernier. Bref, on parle d'un des bons premiers trios dans la LNH.
Derrière, Anderson est prometteur à titre d'attaquant de puissance, mais Oliver Bjorkstrand, Boone Jenner, Nick Foligno et Alex Wennberg devront en donner plus. La porte est ouverte pour les jeunes de l'organisation.

Werenski progressera-t-il?

Après avoir connu une fulgurante saison recrue de 47 points en 78 rencontres, Werenski a vu sa production stagner lors des deux dernières campagnes, avec des récoltes de 37 points en 77 parties en 2017-2018, puis de 44 points en 82 rencontres l'an dernier.
À 22 ans, est-ce qu'il a déjà atteint le plafond quant à sa progression à titre de deuxième défenseur des Blue Jackets derrière Jones? Le principal intéressé croit que non puisque pour la première fois depuis qu'il est dans la LNH, il a droit à un vrai été d'entrainement intensif, au lieu de devoir se remettre d'une blessure à l'œil ou être opéré à l'épaule comme lors des deux dernières saisons mortes.

BOS@CBJ: Werenski touche la cible en A.N.

« La façon dont j'ai joué en séries, c'est ce type de joueur que je veux être dans cette ligue, a mentionné Werenski. Notre équipe a fait un bond vers l'avant et je sens que j'ai fait la même chose.
« En séries, je me sentais à l'aise face à des joueurs comme Nikita Kucherov, Steven Stamkos et Brayden Point. J'étais confiant de pouvoir les arrêter. Ça n'arrive pas tout le temps, mais j'avais cette confiance que je jouais le meilleur hockey de ma carrière et que je pouvais affronter les meilleurs joueurs au monde et bien faire en défensive. »