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30 en 30: Les grands enjeux chez les Penguins

La bataille pour le poste de gardien no 1 sera à l'avant-plan chez les champions en titre de la Coupe Stanley

par Wes Crosby / Correspondant LNH.com

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les raisons d'être optimiste et les grandes questions auxquelles les Penguins de Pittsburgh font face.

Après avoir connu un improbable parcours en deuxième moitié de campagne qui les a menés jusque vers la conquête de la Coupe Stanley en juin, les Penguins de Pittsburgh sont prêts à batailler pour décrocher un deuxième titre de suite.

Le groupe de joueurs sera quasi identique à celui qui a remporté la Coupe, le 12 juin. Étant donné que le vétéran attaquant Matt Cullen a décidé de revenir disputer une 19e saison dans la LNH, les quatre trios de l'équipe devraient rester les mêmes. La brigade défensive, elle, n'a été que légèrement modifiée, le défenseur Ben Lovejoy ayant joint les rangs des Devils du New Jersey en tant que joueur autonome.

Hormis la situation des gardiens de but, tout semble fixé à l'avance à Pittsburgh à la suite d'une saison morte plutôt calme.

Voici quatre raisons d'être optimiste en vue de la prochaine saison:

1. Evgeni Malkin est en santé

À son retour au jeu à la suite d'une blessure au coude qui l'a gardé à l'écart du jeu pendant cinq semaines, Malkin n'était plus que l'ombre de lui-même en séries éliminatoires. Il a conclu les séries avec une récolte de 18 points (six buts, 12 aides) en 23 matchs, affichant des éclairs de génie ici et là. Il s'agirait là d'une excellente production pour la plupart des joueurs de la LNH, mais pas pour Malkin. On devrait toutefois revoir le vrai Malkin cette saison.

Le 23 juin, les Penguins ont annoncé que Malkin n'aurait pas à subir une intervention chirurgicale au coude gauche. Après s'être reposé et avoir suivi son programme de réadaptation à Miami, il devrait être en mesure de commencer la saison régulière en même temps que ses coéquipiers, le 13 octobre contre les Capitals de Washington. Il devrait pouvoir également s'aligner avec Équipe Russie à la Coupe du monde de hockey 2016, tournoi qui s'amorcera le 17 septembre.

« Je suis correct, la plupart des gars jouent en dépit des blessures, a indiqué Malkin. La plupart joue même s'ils sont blessés, mais je me sens très bien. … Je ne suis plus jeune. Je dois travailler un peu plus fort. Je dois m'entraîner un peu plus. Ce qui fait que cet été, j'ai passé du bon temps avec ma famille, j'ai travaillé et je me suis entraîné. »

2. Un groupe familier

La formation des Penguins devrait être quasi identique à celle du mois de juin, à l'exception de Lovejoy, qui ne fait plus partie de la brigade défensive. Cette stabilité fait en sorte que Pittsburgh peut aspirer de nouveau à la Coupe Stanley.

La vitesse affichée par les Penguins a donné du fil à retordre aux équipes adverses durant les séries, et cela devrait être encore le cas. Les attaquants Carl Hagelin, Phil Kessel, Conor Sheary, Bryan Rust et compagnie foncent à l'attaque de façon nord-sud, comme le préconise l'entraîneur Mike Sullivan depuis qu'il est arrivé en poste le 12 décembre dernier.

Étant donné que cette approche a fonctionné, il faut s'attendre à ce que les joueurs des Penguins se démarquent par leur combativité.

« J'ai trouvé que les joueurs ont été très réceptifs à ce que j'essayais de mettre en place, a affirmé Sullivan. Ç'a été un processus graduel, je pense, pour se rendre au niveau désiré. Chaque fois qu'un entraîneur essaie d'inculquer une approche, de la vendre aux joueurs, en bout de ligne il faut que les résultats soient au rendez-vous pour qu'ils y croient. »

30 en 30 Penguins: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

3. Sidney Crosby est redevenu lui-même

Au début de la saison dernière, on se demandait si les meilleurs jours de Crosby étaient désormais choses du passé. Puis est arrivé le mois de décembre et il a recommencé à jouer à la hauteur de son statut, c'est-à-dire comme un des meilleurs joueurs dans le ligue.

Si Crosby ne s'était pas ressaisi comme il l'a fait, les Penguins n'auraient peut-être pas participé aux séries, encore moins remporté la Coupe Stanley. Il a complété la saison régulière avec 85 points (36 buts, 49 aides) et a ajouté 19 points (six buts, 13 aides) en séries, ce qui lui a valu de remporter le trophée Conn Smythe.

Si Crosby conserve le même rythme qu'en fin de saison dernière, Pittsburgh devrait connaître un bien meilleur début de campagne.

4. Du talent et de la profondeur à l'attaque

Pendant la série du deuxième tour éliminatoire dans l'Association de l'Est contre les Capitals, on a demandé à Sullivan de commenter le niveau de jeu offert par le troisième trio des Penguins. Avant de répondre, il a demandé quel trio était considéré comme le troisième de l'équipe.

La plupart des observateurs considèrent que le premier trio est celui que pivote Crosby, que le deuxième est celui de Malkin et que le trio « HBK », composé du joueur de centre Nick Bonino et des ailiers Hagelin et Kessel, est le troisième. Au sein de l'organisation, on ne voit pas les choses ainsi, parce que l'unité de Hagelin, Bonino et Kessel est celle qui a le plus produit durant les séries. Ces trois joueurs se sont retrouvés parmi les cinq meilleurs pointeurs de l'équipe.

Cette profondeur à l'attaque a donné des maux de tête aux entraîneurs des équipes adverses, alors que ceux-ci ne savaient plus à qui opposer leur meilleur trio défensif. Cela devrait être encore le cas cette saison.

Voici trois grandes questions auxquelles les Penguins font face:

1. Qui obtiendra le plus de départs devant le filet ?

Les Penguins ont le luxe d'avoir deux bons gardiens en Matt Murray et Marc-André Fleury, mais ils peuvent n'en envoyer qu'un seul à la fois devant le filet.
Murray a bien plaidé sa cause en connaissant un solide parcours en séries à sa saison recrue (fiche de 15-6, moyenne de buts alloués par match de 2,08 et pourcentage d'arrêts de 0,923). Fleury, le gardien de confiance des Penguins depuis une décennie, connaissait sa meilleure saison lorsqu'il a subi une deuxième commotion cérébrale le 31 mars, ce qui a ouvert la porte à Murray.
Ils sont tous deux capables d'agir en tant que gardien no 1, mais il est probable que la bataille pour ce poste se prolongera bien au-delà du camp d'entraînement.

2. Derrick Pouliot répondra-t-il à l'appel?

L'an dernier, Pouliot a amorcé le camp d'entraînement en se voyant offrir toutes les chances de faire le saut avec l'équipe en vue du match d'ouverture. Une fois la saison commencée, il s'est plutôt retrouvé à Wilkes-Barre/Scranton, dans la Ligue américaine. C'est seulement le 23 janvier qu'il est revenu dans la LNH.

Le défenseur âgé de 22 ans a des atouts très intéressants et il pourrait rivaliser pour l'obtention d'un poste étant donné que Lovejoy n'est plus là. Pouliot possède les qualités requises pour bien faire au sein d'une équipe qui joue avec rythme et combativité, comme le désire Sullivan.

3. Chris Kunitz peut-il encore suivre le rythme ?

Tout au long de la dernière saison, Kunitz n'a pas semblé aussi incisif à l'attaque qu'il l'avait été en jouant aux côtés de Crosby par le passé. Cela a changé lorsqu'il s'est retrouvé à gauche de Malkin dans les séries, ce qui lui a permis d'amasser 12 points (quatre buts, huit aides), sa meilleure récolte depuis le printemps 2009, alors qu'il avait totalisé 14 points.

Malgré cette poussée, Kunitz, 36 ans, demeure un point d'interrogation en tant que membre d'un des trois premiers trios des Penguins. Il reste à voir si Kunitz (264 mises en échec la saison dernière) pourra continuer à se servir de son corps tout en y allant d'une certaine contribution à l'attaque.

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