Pens-Cup 8-30

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Penguins de Pittsburgh.
Les Penguins de Pittsburgh estiment que s'il n'y a rien de brisé, il n'y a pas grand-chose à réparer.

Dans les deux mois qui ont suivi leur conquête de la Coupe Stanley, les Penguins ont fait peu de bruit au cours d'une saison morte qui a été, pour une fois, fort calme à Pittsburgh. Ils ont réussi à retenir une bonne part du noyau de jeunes joueurs qui ont aidé l'équipe à remporter le quatrième championnat de son existence.
À l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le 1er juillet, l'annonce la plus notable des Penguins a eu trait au retour du directeur général Jim Rutherford pour une autre période de trois ans, soit jusqu'à l'issue de la saison 2018-19.
Au cours des six semaines qui ont suivi, Pittsburgh a rembauché le défenseur Justin Schultz et le vétéran attaquant Matt Cullen, accordant à chacun un contrat d'un an. Schultz empochera 1,4 million $ cette saison et Cullen, 1 million $. L'attaquant Beau Bennett a par ailleurs été échangé aux Devils du New Jersey, le 25 juin, en retour d'un choix de troisième tour, tandis que le défenseur Ben Lovejoy s'est joint aux Devils le 1er juillet. Ç'a été là les changements les plus importants des deux derniers mois.
Après avoir reconstruit leur formation au cours des deux dernières campagnes, les Penguins se sont contentés du statu quo en vue de la saison à venir.
« Je ne cherche certainement pas à apporter des changements en ce moment, a indiqué Rutherford. Si nous devons faire des ajustements, nous le ferons peut-être en décembre ou en janvier. Espérons que nous n'aurons pas besoin d'en faire du tout. »
Cullen, qui a récolté 32 points (16 buts, 16 aides) au cours d'une saison 2015-16 au cours de laquelle il a connu un regain de vie, a réfléchi à la possibilité de prendre sa retraite pendant environ deux semaines avant de faire savoir qu'il désirait disputer une 19e saison dans la LNH. Le vétéran âgé de 39 ans a signé son contrat le 17 août, si bien que l'entraîneur Mike Sullivan pourra aligner de nouveau les mêmes quatre trios qui ont aidé l'équipe à rafler la Coupe Stanley.
Ces joueurs sont de retour parce qu'ils se marient bien au style combatif préconisé par Sullivan, alors que chaque trio joue du hockey rapide et simple. Le trio « HBK », composé du joueur de centre Nick Bonino et des ailiers Carl Hagelin et Phil Kessel, est probablement la plus belle manifestation de la rapidité et de la profondeur qui ont si bien réussi aux Penguins, puisque cette unité a été la plus prolifique de l'équipe au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Et ce, même si plusieurs considéraient qu'il s'agissait du troisième trio du club.
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« La pression va toujours se retrouver davantage sur les épaules de tes joueurs étoiles, a noté Rutherford. Ils vont avoir la part du lion en temps de glace, ils vont se retrouver dans les situations les plus difficiles et si tes joueurs des troisième et quatrième trios commencent à te faire gagner des matchs, alors tu te retrouves avec une bonne équipe. C'est ce que nous allons continuer de faire. Nous allons tenter de nous assurer qu'il y ait autant d'équilibre que possible d'un trio à l'autre. »
Cullen a excellé en séries à titre de joueur de centre du quatrième trio des Penguins, entre l'ailier gauche Tom Kuhnhackl et l'ailier droit Eric Fehr. Il a alors égalé son sommet en carrière de quatre buts en matchs éliminatoires, d'abord établi en 2006, quand il a remporté la Coupe Stanley avec les Hurricanes de la Caroline.
L'adjoint au directeur général Bill Guerin s'est dit heureux que Cullen ait décidé de continuer de jouer. Ça devrait lui permettre de dissiper les doutes qui auraient pu le tenailler s'il avait pris sa retraite après une aussi bonne saison.
« Je pense que tu n'en es jamais certain avant d'arriver à ce moment-là. Mais quand tu es aussi près, c'est tout aussi difficile de réaliser que lorsque tu ne l'as plus, tu ne l'as plus, a affirmé Guerin. C'est dur parce que si tu prends ta retraite, si tu t'arrêtes, six mois plus tard tu ne peux pas juste dire, 'Finalement, j'aimerais continuer de jouer'. La vérité, c'est qu'à ce moment-là, il est trop tard, c'est fini. »
Même si Lovejoy a quitté, le retour de Schultz fait en sorte qu'il y aura quand même une certaine stabilité à la ligne bleue. Schultz, Kristopher Letang, Trevor Daley, Olli Maatta, Ian Cole et Brian Dumoulin devraient normalement occuper les six premiers postes au sein de la dynamique brigade défensive des Penguins.
À sa troisième saison dans la LNH, le défenseur de 22 ans Derrick Pouliot pourrait commencer à jouer plus régulièrement s'il connaît un bon camp d'entraînement. Si c'est le cas, il a assez de talent pour éventuellement mériter cette saison un poste au sein d'un des trois duos d'arrières.
Les Penguins ont vu à se donner plus de profondeur défensivement au début de la saison morte, quand ils ont rembauché Steve Oleksy en plus de conclure des ententes avec David Warsofsky, Stuart Percy, Cameron Gaunce et Chad Ruhwedel, le 1er juillet. Un autre défenseur, Tim Erixon, s'est vu accorder un nouveau contrat, à deux volets, le 27 juin.
« L'embauche de Warsofsky est une bonne chose. [Sullivan] l'aime bien, a indiqué Rutherford. Il peut jouer dans certaines situations. Et Oleksy a été un élément-clé pour nous. Erixon en a été un autre. Je lui donne beaucoup de mérite. Il avait l'occasion d'aller en Russie et d'y faire beaucoup plus d'argent. Il aimerait vraiment revenir dans la LNH. Il a du travail à faire. Il doit renforcer le haut de son corps, gagner un peu en vitesse, mais c'est un joueur intelligent et s'il a un bon été, il pourrait dénicher un poste dans notre équipe. »