BROSSARD – Samuel Montembeault est soulagé que Connor Bedard ait déjà un but dans la LNH. De cette façon, le gardien des Canadiens de Montréal est sûr de ne pas passer à l’histoire comme la première victime du surdoué des Blackhawks de Chicago à l’occasion de son passage au Centre Bell samedi (19 h HE; TVAS, SNO, SN360, CITY).
« Soulagé? Oui quasiment, à voir les images de son premier but sur tous les réseaux sociaux depuis quelques jours », a lancé Montembeault en riant, vendredi.
C’est Linus Ullmark, des Bruins de Boston, qui devra vivre pour les décennies à venir avec l’étiquette de première victime de la nouvelle coqueluche dans la LNH.
Ça n’empêche pas Montembeault et ses coéquipiers de vouloir empêcher Bedard de marquer un autre but ou de gâcher la fête pour le match d’ouverture à la maison des Canadiens.
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La première visite de Bedard à Montréal – sa seule cette saison -- suscite beaucoup d’intérêt en ville et pique la curiosité des joueurs du CH.
« Ça m’intrigue un peu, j’ai hâte de le voir », a affirmé le vétéran défenseur David Savard. « C’est tout le temps un défi de se mesurer à un joueur générationnel comme lui, peu importe qu’il soit âgé de 18 ans ou que ce soit Sidney Crosby. Ces joueurs sont capables de faire des jeux à partir de presque rien. On a vu des séquences en masse de lui, mais l’échantillonnage est mince dans la LNH. »
En seulement deux matchs, Bedard en a tout de même suffisamment montré pour qu’on sache qu’on a affaire à un joueur exceptionnel.
L’entraîneur Martin St-Louis a dit que sa principale arme est la dégaine de son tir. Montembeault a souligné la même chose.
« Son lancer est comparable à celui d’Auston Matthews », a avancé le gardien québécois. « Je devrai rester aux aguets et faire preuve de patience. »
Montembeault a mentionné qu’il sera gonflé à bloc puisqu’il participera à un premier match inaugural au Centre Bell.
« J’ai très hâte, a-t-il dit. Tout le monde parle de ce match. C’est notre premier de la saison chez nous et la seule visite de Connor Bedard à Montréal cette saison. Il y a beaucoup d’engouement. Ce sera très bruyant au Centre Bell. Je voudrai me nourrir de l’énergie de la foule. Il faut que je m’amuse. »
Après avoir connu un camp d’entraînement qui l’a laissé quelque peu sur son appétit, Montembeault ne voudra pas rater sa rentrée cette saison. St-Louis lui a préféré le vétéran Jake Allen pour le premier duel de la saison contre les Maple Leafs de Toronto, mercredi.
D’ailleurs, la réponse de Montembeault à la question de savoir quel match il préférerait jouer, entre le premier de la saison à l’étranger ou le premier à la maison, a été sans équivoque.
« Les deux! », a-t-il lancé. « À défaut de ça, je choisis Montréal parce que l’atmosphère sera électrique. »
Des émotions fortes pour Harvey-Pinard
Les deux autres Québécois de l’équipe, Rafaël Harvey-Pinard et Mike Matheson, vivront des émotions fortes lors de la présentation des joueurs pendant la cérémonie d’avant-match.
« C’est sûr que ça va être spécial, a réagi Harvey-Pinard. J’en ai parlé à ma famille. On me dit : “Réalises-tu que tu vas être présenté au match d’ouverture comme joueur des Canadiens?” On dirait que je ne le réalise pas encore. Ça va être un beau moment pour moi. J’ai hâte de le vivre et je vais en profiter à 100 pour cent. »
Comme ses coéquipiers, Harvey-Pinard a dit avoir hâte d’expérimenter le phénomène Bedard en 3D.
« On le qualifie de joueur exceptionnel », a affirmé le Saguenéen de 24 ans. « Tu veux le voir de proche. De le voir en vrai, c’est différent de le voir à la télé. On a hâte, mais d’un autre côté, on ne doit pas se laisser déconcentrer par ça. Il faut jouer notre jeu pour réussir à le contrer. »
Matheson à l’honneur
Le CH a honoré le défenseur Matheson à titre de lauréat du trophée Jean-Béliveau pour la saison 2022-2023.
Décerné annuellement au joueur s'étant le plus démarqué par ses actions et par sa générosité au sein de la communauté, le trophée est accompagné d'un don de 25 000 $ remis par la Fondation des Canadiens pour l'enfance à un organisme au choix du joueur honoré.
