À sa sortie de la patinoire, un peu avant midi, Vermette constate en prenant son téléphone intelligent que plusieurs personnes ont tenté de le joindre au cours des heures précédentes. Le directeur général des Coyotes John Chayka et son conseiller Allan Walsh, entre autres. Puis, un message-texte retient son attention.
« Les Coyotes ont racheté ton contrat. »
Ç'a été tout un choc pour le vétéran attaquant âgé de 34 ans. Rien ne laissait présager que l'équipe rachèterait sa dernière saison contractuelle au salaire de 3,5 millions$, d'autant qu'il avait trouvé très positive la rencontre de fin de saison qu'il avait eue avec les dirigeants.
Quelques instants plus tard, Chayka l'a joint au téléphone.
« Il était mal à l'aise. Il se confondait en excuses », confie Vermette en cette fin d'année à LNH.com.
Quand le patineur natif de Saint-Agapit, sur la rive-sud de Québec, retrouve ses esprits et qu'il appelle son épouse Karen Bonneau, elle redoutait une mauvaise nouvelle en raison de l'insistance du conseiller Walsh pour joindre son mari.
« J'étais abasourdi, stupéfait et déçu, admet Vermette. Nous nous plaisions grandement en Arizona, la petite famille. J'avais accepté d'y retourner après avoir gagné la Coupe Stanley avec les Blackhawks en 2015. Nous y étions établis depuis près de cinq ans.
« Sur le plan personnel, je ne venais pas de connaître la meilleure des saisons. J'ai été affecté par des blessures au cours de la première moitié de saison, mais j'avais fini en force.
« Je comprends que c'est une décision d'affaires. Les dirigeants ont leur vision. Je respecte ça. On n'a pas besoin d'être en accord. C'est juste le 'timing' de la décision qui n'était pas terrible, déplore-t-il avec le recul. Avec une meilleure communication, on aurait pu facilement atténuer l'effet de surprise. »
Peu de temps à la suite de l'annonce, Vermette a reçu des messages de réconfort de plusieurs membres d'équipes à travers la LNH.
« Des personnes que je ne tiens pas à identifier m'ont contacté pour me rassurer et me dire de ne pas m'en faire, révèle-t-il. J'ai trouvé ça très respectueux et gentil de leur part. Elles n'avaient pas à faire ça. »
L'intérêt que plusieurs équipes lui ont prestement manifesté a également contribué à lui remonter le moral.