QUÉBEC – L’amitié entre Patrice Bergeron et Brad Marchand, c’est du solide. Ça n’a pas empêché le Québécois de ressentir un petit pincement au cœur quand il a vu son ancien coéquipier soulever la Coupe Stanley dans un autre uniforme que celui des Bruins de Boston en juin dernier.
« C’est sûr que c’était un peu doux-amer comme sentiment », a admis Bergeron, rencontré dans le cadre du Pro Am Sun Life au Centre Vidéotron de Québec. « Je suis vraiment content pour lui, mais c’est certain que ça fait drôle de le voir soulever la Coupe avec une équipe différente. Ça reste un moment spécial, de gagner la Coupe plus vieux, maintenant qu’il a une famille et des enfants. Il va pouvoir vivre ça avec eux. »
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Le malaise de Bergeron a été exacerbé par le fait que son bon ami a réalisé cet exploit avec les Panthers de la Floride. De toutes les formations de la LNH, il s’agit probablement de celle qui occupe le sommet du classement parmi celles qu’abhorrent les partisans des Bruins depuis quelques années.
C’est d’ailleurs contre les Panthers que Bergeron a disputé son dernier match en carrière dans la LNH, en première ronde des séries éliminatoires de 2023. La Floride avait mis fin aux ambitions de championnat des Bruins, qui venaient de connaître une saison record de 65 victoires en saison régulière, pour finalement atteindre la finale de la Coupe Stanley. Les Panthers ont également éliminé les Bruins au deuxième tour en 2024, en route vers le premier championnat de leur histoire, et le premier de deux consécutifs.
« C'est sûr que c'est une équipe qu’on a souvent affrontée au cours des dernières années et qui nous a donné du fil à retordre », a noté Bergeron.
Bon joueur, celui qui a remporté le trophée Selke à titre de meilleur attaquant défensif de la LNH à six reprises a tenu à rendre hommage à ses anciens rivaux.
« Cette équipe mérite vraiment ce qui lui arrive, a-t-il affirmé. Dans les dernières années, on ne se le cachera pas, ils forment l'équipe à battre. Gagner la Coupe deux fois de suite, et de la façon dont ils l’ont fait, c’est quelque chose. »
Bergeron demeure en constante communication avec Marchand et a donc pu suivre les intenses célébrations de son ami à la suite de sa conquête, ainsi que sa journée avec la Coupe en Nouvelle-Écosse à la fin du mois de juillet. Il sait aussi que le teigneux attaquant est de retour au travail afin de pouvoir revivre des moments similaires dans les années à venir.
« Il est de retour à l’entraînement, il a repris sa préparation estivale afin d’être prêt pour le camp d’entraînement. Il possède encore le feu sacré, il veut continuer. C’est beau à voir. »
De l’optimisme pour les Bruins
Depuis qu’il a annoncé sa retraite il y a deux ans, Bergeron ne suit plus aussi assidûment les activités de la LNH, mais lorsqu’il regarde des matchs, il s’agit presque exclusivement de ceux des Bruins.
Il a donc été témoin de la saison difficile que ses anciens coéquipiers ont vécu en 2024-25. Les Bruins ont raté les séries éliminatoires pour la première fois depuis la saison 2015-16 en vertu de leur dossier de 33-39-10.
« C'est sûr que ça a été une petite transition, un petit creux de vague si on veut, mais ce sont des choses qui arrivent, a souligné Bergeron. Le hockey, c’est très cyclique. Je pense que les Bruins ont été une équipe qui est parvenue à demeurer compétitive très longtemps, et on espère qu’un petit reset va permettre à l’organisation d’être de retour et compétitive. »
Les insuccès de l’équipe ont poussé l’organisation à apporter quelques changements importants à leur formation et derrière le banc. En plus de Marchand, qui a été échangé aux Panthers à la date limite des transactions, les Bruins se sont départis d’autres anciens coéquipiers de Bergeron, notamment le défenseur Brandon Carlo, expédié aux Maple Leafs de Toronto, et l’attaquant Charlie Coyle, qui a pris le chemin de l’Avalanche du Colorado.
Le mauvais début de saison des Bruins a aussi coûté le poste de l’entraîneur Jim Montgomery. Après avoir confié le poste d’entraîneur par intérim à Joe Sacco pour conclure la saison, les Bruins ont embauché un autre ancien coéquipier de Bergeron, Marco Sturm, afin de diriger l’équipe.
« J’ai évidemment encore confiance en tous les joueurs que je connais, que j'ai côtoyés pendant longtemps, ainsi qu’en l'organisation. J’ai aussi confiance en leur nouvel entraîneur, que je connais bien. Je pense donc que ce sont tous des changements positifs pour que les Bruins reviennent au sommet du classement. »
