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QUÉBEC – Quand Marc-Édouard Vlasic a conclu sa 19e saison avec les Sharks de San Jose, il ne se doutait pas qu’il s’agissait de sa dernière dans l’uniforme de l’équipe où il avait passé la totalité de sa carrière.

« J’avais eu une bonne entrevue de fin de saison [avec l’équipe] », a affirmé le défenseur, rencontré dans le cadre du Pro Am Sun Life au Centre Vidéotron de Québec. « Ils m’ont dit que j’avais bien joué, surtout défensivement, et qu’ils aimaient que je serve de mentor pour les jeunes. Ils m’ont dit qu’ils voulaient que je fasse ça l'année prochaine, donc quand je suis parti, je me suis dit que j’allais revenir. »

C’est pourquoi le natif de Montréal a plutôt mal encaissé la décision des Sharks de racheter la dernière année de son contrat de sept ans d’une valeur de 49 millions $ le 30 juin, soit à la veille de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

« Ça aurait peut-être été honnête de leur part de me dire à la fin de la saison que ça pouvait se produire, au lieu d’attendre au 30 juin », a noté Vlasic.

S’il parle avec beaucoup d’amertume de la fin de son association avec l’équipe qui l’avait sélectionné en deuxième ronde (35e au total) du repêchage 2005, Vlasic affirme aussi qu’il ne souhaitait pas revivre une autre saison comme celle qu’il venait de connaître à San Jose.

« Pour être honnête, je suis content, a-t-il lancé. Ça ne me tentait pas de retourner là-bas pour une autre saison.

« Ça ne m’a pas tellement surpris, et ça ne me dérange pas tant que ça. »

Appelé à préciser si c’est le rôle qui lui a été confié par l’entraîneur Ryan Warsofsky, ou encore la direction que prenait l’équipe sous la gouverne du directeur général Mike Grier qui expliquait pourquoi il ne tenait pas particulièrement à disputer la saison 2025-26 avec les Sharks, Vlasic a plutôt évoqué un « ensemble de plusieurs choses ».

Limité à 27 matchs, de loin le total le moins élevé de sa carrière, le défenseur québécois a récolté un but et deux passes. Son temps d’utilisation moyen par match de 14:38 a été le plus bas de sa carrière. S’il était l’un des joueurs les plus utilisés de l’équipe pendant les grandes années des Sharks, il n’a pas maintenu une moyenne de temps de glace supérieure à 18 minutes par match au cours des cinq dernières saisons.

Une blessure au haut du dos a empêché Vlasic de prendre part au dernier camp d’entraînement des Sharks, et l’a tenu à l’écart du jeu en début de saison. Il a dû attendre au 2 janvier avant de disputer un premier match, même s’il affirme qu’il aurait été prêt à reprendre le collier dès le mois de novembre.

Vlasic aura donc disputé 1323 matchs avec les Sharks, ce qui lui confère le deuxième rang dans l’histoire de l’équipe derrière Patrick Marleau. Ses 379 points (84 buts, 295 passes) lui confèrent le deuxième échelon parmi tous les défenseurs qui ont évolué pour San Jose, et il a ajouté 39 points (six buts, 33 passes) en 142 matchs de séries éliminatoires.

L’arrière gaucher a aussi porté les couleurs de l’équipe canadienne qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014.

Une motivation supplémentaire

Pour la première fois de sa carrière, Vlasic est libre comme l’air et peut s’entendre avec n’importe laquelle des 31 autres équipes de la LNH.

À 38 ans, il est persuadé qu’il peut en offrir davantage sur la glace que ce qu’il a démontré au cours de la fin de son passage à San Jose. Il souhaite donc ne pas avoir donné ses derniers coups de patin dans la LNH.

« Mon agent est sur le dossier, a-t-il mentionné. Ça ne me dérange pas, que ce soit Vancouver, Buffalo, la Floride, Tampa… je vais aller là où quelqu’un veut de moi. »

S’il se dit prêt à écouter les offres venant de l’Europe si jamais l’appel espéré d’une équipe de la LNH ne devait pas se produire, Vlasic admet qu’il a une motivation supplémentaire à l’idée de se trouver un nouvel emploi dans la meilleure ligue au monde.

« Je suis très motivé à m’entraîner, à me trouver une nouvelle équipe… et à le mettre dans les dents des Sharks. »