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MONTRÉAL - La rivalité entre les Canadiens et les Bruins n'était plus ce qu'elle était depuis le départ de Milan Lucic, au terme de la saison 2014-15.
Les principaux antagonistes étaient même en voie de devenir des complices, comme on a pu le constater le printemps dernier quand Brendan Gallagher et Brad Marchand ont porté l'uniforme de l'équipe canadienne aux Championnats du monde.

Carey Price et Shea Weber ont gagné la Coupe du monde en septembre avec Marchand et Patrice Bergeron au sein d'Équipe Canada.
Les deux premiers duels entre les équipes cette saison n'avaient pas fait de flammèches. Celui de lundi a été fort différent, beaucoup plus animé.
Heureusement, il y a encore le défenseur Alexei Emelin des Canadiens pour mettre du piquant. Emelin a commencé le bal, lundi, avec une mise en échec des plus légales à l'endroit de l'attaquant David Pastrnak.
« Il y a eu plusieurs mises en échec à la limite de la légalité. Nous n'avions pas vu ça entre les deux équipes depuis un bout de temps, a acquiescé l'entraîneur des Bruins Claude Julien. Les partisans ont paru apprécier le spectacle. Nous devons nous assurer de demeurer à l'intérieur des règles afin de continuer de créer de l'action. »
Le gardien des Canadiens Carey Price a dit que les amateurs de hockey ont sûrement apprécié l'intensité qu'on a déployée, de part et d'autre.
« Les deux équipes ont préconisé un style physique, voire salaud par moments. L'intensité était au rendez-vous et le jeu était très rapide. C'était passionnant. »
La rivalité risque également de s'intensifier à l'extérieur de la patinoire. Le gardien des Bruins Tuukka Rask a attisé la flamme en demandant à voix haute ce qui aurait pu se passer si Carey Price avait été bousculé comme il l'a été par Torrey Mitchell le long de la bande au début de la période de prolongation.
Rask faisait allusion à la vive réaction que Price a eue à la suite d'un contact physique avec Kyle Palmieri des Devils du New Jersey, au cours du match de jeudi dernier.
Le défenseur Torey Krug s'attendait à des représailles après avoir appliqué une sévère mise en échec à Andrew Shaw. C'est Brendan Gallagher qui est venu lui rendre visite. Le combat entre les deux poids coqs a été de courte durée.
« C'est rare que je laisse tomber les gants. J'aurais souhaité que ça dure un peu plus longtemps », a commenté Gallagher.
Si l'entraîneur Michel Therrien a déploré la mise en échec de Krug, le pugnace no 11 du Tricolore ne s'est pas prononcé quant à sa légalité.
« Peu importe, je ne commenterai pas. Mais à chaque fois qu'un de vos coéquipiers a le visage ensanglanté, vous réagissez. Shaw aurait agi de la même façon pour un de ses coéquipiers. Tout le monde était prêt à se porter à sa défense. C'était uniquement à mon tour. »
Gallagher a dit être à son mieux dans des affrontements intenses du genre.
« J'ai préféré ce match au précédent (victoire de 10-1). Nous aurions évidemment voulu récolter les deux points de classement, mais ce sont des matchs émotifs dans lesquels j'estime pouvoir sortir un peu plus le meilleur de moi-même. Je les apprécie grandement. »