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Plus de deux décennies après avoir été échangé en retour de Jarome Iginla, l'ancien joueur de centre des Flames de Calgary Joe Nieuwendyk fait la prédiction qu'Iginla ne tardera pas à le rejoindre au Temple de la renommée du hockey.
« Ç'a été toute une épopée pour lui », a commenté Nieuwendyk en parlant du nouveau retraité de la LNH. « Au moment de l'échange, je ne savais rien de lui autrement qu'il représentait le plus bel espoir des Stars de Dallas.
« On a tôt fait de constater à son arrivée dans la Ligue nationale qu'il serait un joueur hors du commun, a-t-il repris. Après toutes ces années, on sait qu'il sera éventuellement admis au Temple de la renommée et que son numéro sera retiré par les Flames. On peut dire que la transaction a été bénéfique pour les deux équipes. Il a été la figure dominante de l'organisation des Flames pendant (presque) deux décennies. »
Iginla, un attaquant, avait été un choix de premier tour (no 11) des Stars au repêchage 1995 avant d'être obtenu par les Flames en compagnie de l'attaquant Corey Millen, en retour des services de Nieuwendyk, le 19 décembre 1995.

Nieuwendyk, un des meilleurs joueurs de centre dans la LNH à l'époque, ne parvenait pas à s'entendre avec les Flames quant à une prolongation de contrat et il a forcé la main du directeur général Al Coates.
« Ç'a été un formidable échange sur le plan hockey, a argué Coates en entrevue. Joe a aidé les Stars à remporter la Coupe Stanley et nous savons tous ce que Jarome a fait pour nous au cours des 16 années suivantes.
« Joe a été un super gars et un fantastique joueur, a continué Coates. Nous savions que nous devions faire l'acquisition en retour d'un joueur qui serait une tête d'affiche à Calgary pendant plusieurs années. Nous avions fait nos devoirs au sujet de Jarome. »
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Les Flames ont frappé dans le mille: Iginla a livré 16 des 20 saisons qu'il a disputées dans la LNH avec eux. Il est le meneur de l'équipe au chapitre des buts (525), des points (1095), des matchs joués (1219), des buts en supériorité numérique (161) et des buts gagnants (83).
Nieuwendyk a été un artisan de l'unique conquête de la Coupe Stanley des Stars en 1999, remportant le trophée Conn Smythe à titre de joueur par excellence des séries éliminatoires. Il a été admis au Temple de la renommée du hockey en 2011, soulignant une brillante carrière de 1126 points (564 buts, 562 passes) échelonnées sur 20 saisons dans les uniformes des Flames, des Stars, des Devils du New Jersey, les Maple Leafs de Toronto et les Panthers de la Floride.
« Ça n'arrive pas souvent qu'une transaction soit avantageuse de la sorte pour les deux équipes, a réitéré Nieuwendyk. Les Flames ont mis la main sur un joueur qui a été un modèle pour une génération de joueurs de l'organisation. »
Iginla a été le chouchou des amateurs des Flames en raison de sa grande amabilité et de sa production à l'attaque. Mais pour des joueurs membres du Temple de la renommée du hockey comme Nieuwendyk, Chris Chelios et Igor Larionov, l'intensité et l'ardeur au jeu de l'attaquant de puissance ont été sa principale marque de commerce.

Chelios, un défenseur admis au Temple en 2013, se rappelle comment Iginla a été un farouche compétiteur. Il a souvent eu maille à partir avec lui, ce qui n'en fait pas un de ses adversaires favoris, mais ça ne l'empêche pas d'avoir beaucoup de respect pour lui.
« Il n'y a pas d'amour tendre entre nous, mais nous nous parlons quand nous nous croisons. Nous nous félicitons chacun pour la carrière que nous avons connue », a mentionné Chelios, qui a disputé 1651 matchs chez les Canadiens de Montréal, les Blackhawks de Chicago, les Red Wings de Detroit et les Thrashers d'Atlanta. « Il a assurément sa place au Temple de la renommée.
« C'est tout un compétiteur. Il a été un des meilleurs attaquants de puissance que j'ai affrontés. »
Larionov, un attaquant membre du Temple depuis 2008, a affirmé n'avoir aucun doute qu'Iginla viendra l'y rejoindre un jour.
« Peu importe que son équipe fasse bien ou mal, il répond toujours présent, a dit Larionov. Il fournit l'effort maximum. C'est ce qui fait la différence entre les joueurs exceptionnels et les joueurs ordinaires. Il a toujours offert un rendement constant. C'est un marqueur naturel et un joueur de caractère, un bon gars en plus. »
Iginla, qui est admissible au Temple en 2020, a remporté le trophée Rocket Richard à titre de meilleur buteur à deux reprises (2001-02, 52 buts, et 2003-04, 41 buts). Il a multiplié les exploits au sein d'Équipe Canada, l'aidant à remporter la médaille d'or au Championnat du monde junior en 1996, au Championnat du monde en 1997, au tournoi de la Coupe du monde en 2004 ainsi qu'aux Jeux olympiques d'hiver en 2002 et en 2010.
Nieuwendyk comprend la frustration d'Iginla de ne jamais avoir gagné la Coupe Stanley. Il estime toutefois que ça ne doit pas ternir l'ensemble de son oeuvre.
« Il y a des joueurs comme Jarome et (l'ancien quart-arrière de la NFL Dan) Marino dans chacun des sports qui ont été de grands athlètes sans avoir pu remporter le championnat, a fait remarquer Nieuwendyk. C'est sûrement une déception pour lui, mais ça ne doit pas entacher son héritage.
« Avec le recul, dans quelques années, il pourra dire mission accomplie. »