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Que peut-on espérer des Canadiens de Montréal en séries éliminatoires de la Coupe Stanley ?
Bonne question.
Deux rondes ? Une participation à la finale de l'association ? Une participation à la grande finale peut-être ...
Qui sait ?

Mais soyons réalistes: Au premier coup d'œil, les Canadiens, même si l'équipe a retrouvé son niveau de confiance et ses repères sous la gouverne de Claude Julien, n'ont pas tous les atouts requis pour aller jusqu'au bout.
S'ils forment une bonne équipe, ils montrent quelques lacunes qui sautent aux yeux d'un peu tout le monde.
Pas besoin d'être un expert pour le constater.
Si Carey Price est parmi les trois meilleurs gardiens de but de la ligue, si leur défense en vaut bien d'autres et s'ils ont grossi leurs effectifs, leur attaque représente toujours un gros point d'interrogation.
Price a tous les talents, mais il n'a pas encore trouvé une façon de marquer des buts !
L'absence d'un joueur de centre numéro un finira sans doute par les rattraper dans le détour.
D'ici l'acquisition de la perle rare, les Canadiens n'ont d'autre choix que d'espérer des tours de magie de la part de Price.
Et si il n'y pas de magie, les Canadiens risquent de disparaitre assez rapidement.
Des preuves à l'appui
Est-ce que Price a les épaules suffisamment larges pour réaliser l'improbable ?
À cela, je réponds oui.
Depuis quelques jours déjà, ils sont nombreux à prétendre que l'heure de vérité a sonné pour Price. Que sa place parmi les grands sera acquise uniquement le jour où il gagnera une première Coupe Stanley.
Là-dessus, je réponds que Price a déjà prouvé un tas de choses. Un gardien de but qui a déjà remporté l'or au championnat du monde junior en 2007 et aux Olympiques de Sotchi en 2014 ainsi que la Coupe du Monde, cuvée 2016, n'a plus grand chose à prouver.
Ne lui manque qu'une Coupe Stanley, direz-vous.
Vrai, sauf que Price aura beau multiplier des p'tits miracles, il aura besoin de l'aide, beaucoup d'aide, pour espérer prolonger le parcours de son équipe en séries.
L'année dernière, le gardien recrue Matt Murray, on s'en souvient, a fait des merveilles devant le filet des Penguins de Pittsburgh, mais sans la contribution des Sidney Crosby, Kristopher Letang et Phil Kessel, entre autres, les Penguins ne se seraient jamais rendus aussi loin.
Pour un, Corey Crawford a remporté la Coupe Stanley à deux reprises avec les Blackhawks de Chicago, mais pareil doublé n'aurait jamais été possible sans la contribution des Jonathan Toews, Patrick Kane et Duncan Keith pour ne nommer que ceux-là.
La vraie question
À Montréal, la question n'est pas de savoir si Price jouera à la mesure de son talent.
Règle générale, Price relève les défis, peu importe leur ampleur.
Il l'a déjà démontré dans le passé.
Non, la question est de savoir si certains de ses coéquipiers parviendront à élever leur jeu à un niveau supérieur, surtout dans les moments critiques qui se succèdent à un rythme effréné en séries.
Ceux-là ont beaucoup plus à prouver que Price.
Si Shea Weber, Max Pacioretty, Andrei Markov, Alexander Radulov, Brendan Gallagher, Phillip Danault, et Alex Galchenyuk, entre autres, se démarquent, les Canadiens auront tous les droits de rêver.
Outre Price, qui seront les joueurs les plus performants chez les Canadiens ?
La vraie question, c'est là qu'elle se trouve.